Benjamin Aw
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6fa4bc9
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"abstract": "La coarticulation de la parole b\u00e8gue pr\u00e9sente des particularit\u00e9s dans ses aspects disfluents et fluents. Cette \u00e9tude s'int\u00e9resse \u00e0 la coarticulation des s\u00e9quences fluentes d'adultes b\u00e8gues italiens. Les sujets doivent r\u00e9p\u00e9ter des syllabes CV dans deux conditions de retour auditif : normales, puis avec feedback auditif modifi\u00e9. Les r\u00e9sultats montrent une tendance \u00e0 une coarticulation moins importante chez les adultes b\u00e8gues par rapport \u00e0 leurs homologues fluents. Cette diff\u00e9rence est d'autant plus marqu\u00e9e que la consonne, de la s\u00e9quence CV, est post\u00e9rieure. La condition de feedback modifi\u00e9, permet chez les b\u00e8gues, une r\u00e9duction de la variabilit\u00e9. Egalement, le degr\u00e9 de coarticulation a tendance \u00e0 se rapprocher de celui des fluents pour les s\u00e9quences avec consonne post\u00e9rieure. Une discussion est faite autour du contr\u00f4le moteur de la parole b\u00e8gue.",
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"text": "Les donn\u00e9es de la litt\u00e9rature ne permettent pas encore de tirer des conclusions pr\u00e9cises sur le contr\u00f4le moteur de la parole perceptivement fluente des personnes b\u00e8gues. N\u00e9anmoins, nous pouvons parler de particularit\u00e9s phon\u00e9tiques la caract\u00e9risant. Notamment, il existe une centralisation des voyelles par rapport aux homologues fluents (Blomgren et al., 1998 ; Hirsch, 2007) . D'un point de vue du contr\u00f4le moteur de la parole, cette centralisation signifie que les personnes b\u00e8gues font des mouvements articulatoires moins amples, donc plus faciles \u00e0 contr\u00f4ler. Cette amplitude r\u00e9duite des mouvements articulatoires pourrait \u00eatre une strat\u00e9gie pour compenser le b\u00e9gaiement (Zmarich et al., 2006) .",
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"text": "Par ailleurs, la parole b\u00e8gue est marqu\u00e9e par des transitions formantiques qualifi\u00e9es d' \u00ab anormales \u00bb. Selon les \u00e9tudes, les conclusions divergent. Les transitions chez les b\u00e8gues sont parfois not\u00e9es comme \u00e9tant absentes (Howell et Vause, 1986) , parfois comme \u00e9tant plus larges et plus rapides que celles des fluents (Robb et Blomgren, 1997) . Subramanian et al. (2003) , dans une \u00e9tude longitudinale, analysent la transition du F2 dans une parole perceptivement \u00ab fluente \u00bb d'enfants b\u00e8gues. Ils constatent, chez les enfants dont le b\u00e9gaiement s'est chronicis\u00e9, des changements fr\u00e9quentiels moins importants que ceux trouv\u00e9s chez les enfants dont le b\u00e9gaiement a disparu ou ceux trouv\u00e9s chez les fluents. La mesure du F2 pourrait \u00e9ventuellement servir \u00e0 pronostiquer la chronicisation du b\u00e9gaiement.",
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"text": "Au niveau de la coarticulation anticipatoire, les r\u00e9sultats sont \u00e9galement contradictoires. Certaines \u00e9tudes montrent une coarticulation plus importante chez les b\u00e8gues. Notamment, les sujets b\u00e8gues italiens ont une coarticulation anticipatoire plus marqu\u00e9e que leurs homologues fluents sur les syllabes accentu\u00e9es (Zmarich et al., 2006) . Toutefois, Sussman et al., (2010) ne confirment pas ces donn\u00e9es. Ils montrent que la programmation motrice de la coarticulation anticipatoire tombe dans les limites normales chez les adultes b\u00e8gues, en situation de lecture de textes riches en mots commen\u00e7ant par /bV/ /dV/ et /gV/. Cependant pour la s\u00e9quence /dV/, les b\u00e8gues les plus s\u00e9v\u00e8res tendent \u00e0 avoir une coarticulation plus faible que celle des fluents. De m\u00eame qu'une centralisation des voyelles, une coarticulation plus importante pourrait r\u00e9v\u00e9ler une strat\u00e9gie de compensation du b\u00e9gaiement (Zmarich et al., 2006) . Les \u00e9tudes cin\u00e9matiques montrent que dans la parole fluente des b\u00e8gues, les strat\u00e9gies de contr\u00f4le moteur sont diff\u00e9rentes de celles des t\u00e9moins (Namasivayam et Van Lieshout, 2009 ). L'\u00e9tude du b\u00e9gaiement \u00e0 travers ses aspects fluents peut r\u00e9v\u00e9ler une quantit\u00e9 consid\u00e9rable d'informations sur les m\u00e9canismes du trouble. Notamment, la coarticulation pr\u00e9sente des particularit\u00e9s qu'il est int\u00e9ressant d'approfondir puisque actuellement, les r\u00e9sultats des \u00e9tudes montrent une certaine disparit\u00e9. Un autre point qui m\u00e9rite attention est l'am\u00e9lioration de la fluence sous retour auditif modifi\u00e9.",
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"text": "Certaines modifications du feedback auditif (bruit blanc, d\u00e9calage temporel ou fr\u00e9quentiel de la parole) entra\u00eenent une r\u00e9duction des disfluences (Stuart et al. 2008) . Les modifications de la parole chez les personnes qui b\u00e9gaient ne concernent donc pas seulement l'aspect moteur mais impliquent la boucle perceptivo-motrice. Max et al.(2004) proposent que la personne b\u00e8gue ait une d\u00e9pendance trop importante au syst\u00e8me de contr\u00f4le des informations aff\u00e9rentes. Deux types de retours sont pr\u00e9sents pour contr\u00f4ler la planification des commandes motrices puis l'ex\u00e9cution motrice ellem\u00eame. Ce sont les mod\u00e8les internes et les retours externes. Les premiers contr\u00f4lent les commandes motrices avant qu'elles ne soient ex\u00e9cut\u00e9es. Les seconds, plus lents, font un contr\u00f4le \u00e0 partir des informations tactiles, proprioceptives et auditives. Les personnes b\u00e8gues se serviraient pr\u00e9f\u00e9rentiellement des contr\u00f4les externes, plus lents. Le fait de trop investir ce syst\u00e8me de contr\u00f4le favoriserait un d\u00e9calage entre la commande motrice et les cons\u00e9quences auditives et sensorielles. Ce d\u00e9calage provoquerait des instabilit\u00e9s qui conduiraient aux disfluences. Actuellement, les recherches sont tourn\u00e9es vers les AAF (Altered Auditory Feedback). La plupart s'int\u00e9ressent \u00e0 leur effet sur le taux de disfluences. Une \u00e9tude, Balbo (2011), montre des effets variables du AAF sur les mesures de coarticulation et des structures formantiques des voyelles. Ces effets pourraient \u00eatre fonction du degr\u00e9 de s\u00e9v\u00e9rit\u00e9 du b\u00e9gaiement.",
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"text": "Nous avons souhait\u00e9 approfondir ces aspects. Nous supposons que la coarticulation des b\u00e8gues diff\u00e8re de celle des fluents, au moins en partie. Cependant, vu la disparit\u00e9 des r\u00e9sultats observ\u00e9s en litt\u00e9rature, il est difficile de pronostiquer l'orientation de la diff\u00e9rence. Nous \u00e9tudions cette coarticulation pour les lieux bilabial, coronal et v\u00e9laire. Enfin, nous pr\u00e9sumons que la condition AAF, reconnue pour \u00eatre tr\u00e8s am\u00e9liorante, permette de rapprocher la coarticulation des b\u00e8gues de celle des fluents.",
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"text": "L'\u00e9tude pr\u00e9sent\u00e9e ici s'inscrit dans une recherche plus large sur des b\u00e8gues italiens et fran\u00e7ais. Cette \u00e9tude concerne uniquement les sujets italiens. 11 adultes b\u00e8gues (29 ans et 4mois) italiens et 10 adultes fluents italiens (35 ans et 4 mois) ont \u00e9t\u00e9 enregistr\u00e9s. La s\u00e9v\u00e9rit\u00e9 du b\u00e9gaiement a \u00e9t\u00e9 \u00e9valu\u00e9e par le Stuttering Severity Instrument for Children and Adults-3rd edition (SSI-3, Riley, 1994) . Deux sujets ont un b\u00e9gaiement mod\u00e9r\u00e9 ; quatre autres ont un b\u00e9gaiement mod\u00e9r\u00e9 \u00e0 s\u00e9v\u00e8re ; un, un b\u00e9gaiement s\u00e9v\u00e8re ; et deux, un b\u00e9gaiement tr\u00e8s s\u00e9v\u00e8re. Ont \u00e9t\u00e9 inclus dans l'\u00e9tude, les sujets n'ayant aucun trouble auditif ou langagier.",
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"text": "(SSI-3, Riley, 1994)",
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"section": "Les sujets",
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"text": "Au cours d'enregistrements audio et vid\u00e9o, des corpus de parole spontan\u00e9e et lue ont \u00e9t\u00e9 recueillis, sous SR (Sans Retour modifi\u00e9), afin d'\u00e9tablir la s\u00e9v\u00e9rit\u00e9 du b\u00e9gaiement ; puis sous AAF. Ensuite, une t\u00e2che de r\u00e9p\u00e9tition a \u00e9t\u00e9 r\u00e9alis\u00e9e sous SR, puis sous AAF.",
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"section": "Les conditions d'enregistrement",
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"text": "Les enregistrements sont faits gr\u00e2ce \u00e0 un microphone professionnel AKG C1000S, reli\u00e9 \u00e0 un enregistreur PMD Marantz. L'exp\u00e9rimentation est con\u00e7ue gr\u00e2ce au logicel E-Prime pour d\u00e9livrer les phrases stimuli, et par le logiciel Max/msp pour la modification du retour auditif. Sous AAF, le sujet, par l'interm\u00e9diaire d'\u00e9couteurs per\u00e7oit son retour auditif de mani\u00e8re modifi\u00e9e. L'alt\u00e9ration du feedback auditif est \u00e0 la fois temporelle et fr\u00e9quentielle. Le d\u00e9calage temporel est de 60 ms. Le shift fr\u00e9quentiel correspond \u00e0 une aggravation de 40% de la F0 du sujet.",
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"text": "Ce sont des syllabes cibles CV incluses dans une phrase \u00e0 r\u00e9p\u00e9ter: \u00ab dico CV poi CV poi CV \u00bb (\u00ab je dis CV puis CV puis CV \u00bb). C est une plosive vois\u00e9e /b, d, g/ et V une voyelle cardinale /a, i, u/. Chaque phrase est r\u00e9p\u00e9t\u00e9e al\u00e9atoirement 3 fois.",
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"text": "Nous avons d'abord annot\u00e9 les enregistrements sous Praat en notant les plosions, le d\u00e9but, et la fin des voyelles. Ensuite, nous avons utilis\u00e9 la m\u00e9thode de l'\u00e9quation du locus pour mesurer la coarticulation anticipatoire. Cette \u00e9quation correspond \u00e0 des r\u00e9gressions lin\u00e9aires des valeurs en fr\u00e9quence du F2 mesur\u00e9es au d\u00e9but du F2 (F2d\u00e9but, premiers cycles reconnaissables de la voyelle) et au centre de la voyelle (F2voyelle). Cette ligne de r\u00e9gression lin\u00e9aire est repr\u00e9sent\u00e9e par la formule :",
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"text": "F2d\u00e9but= k*F2voyelle + c (Lindblom, 1963) o\u00f9 k est la pente de r\u00e9gression qui donne le degr\u00e9 de coarticulation anticipatoire, et c, le point d'intersection avec l'axe des ordonn\u00e9es. Nous avons calcul\u00e9 une pente par sujet en effectuant une r\u00e9gression lin\u00e9aire robuste sur l'ensemble des 18 r\u00e9p\u00e9titions de syllabes C/a, i, u/, pour chaque lieu d'articulation. Les valeurs de k sont usuellement comprises entre 0 et 1, 0 signifiant qu'il n'y a aucune coarticulation anticipatoire donc peu d'influence du contexte vocalique, 1 une coarticulation tr\u00e8s importante.",
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"text": "(Lindblom, 1963)",
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{
"text": "Pour chaque consonne et chaque sujet, la pente k est estim\u00e9e \u00e0 partir des 18 mesures de couple (F2d\u00e9but, F2voyelle) sur /i, a, u/. La figure 1 pr\u00e9sente les moyennes de k obtenues pour les 11 sujets b\u00e8gues, et les 10 contr\u00f4les, dans les deux conditions SR et AAF.",
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"text": "Nous avons fait des ANOVA \u00e0 mesures r\u00e9p\u00e9t\u00e9es sur la variable d\u00e9pendante k avec comme facteurs intra-sujets le lieu d'articulation et la condition (SR ou AAF) et comme facteur externe le Groupe (sujets b\u00e8gues ou contr\u00f4le). ",
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"text": "Les valeurs des pentes k varient en fonction du lieu d'articulation de la consonne : k bilabiale =0,88 ; k coronale =0,60 et k v\u00e9laire =0,92. Comme nous l'attendions, nous trouvons un effet de la consonne significatif (F (2,24)=115,18 ; p=0,000). Pour chaque consonne, nous retrouvons des valeurs moyennes de k qui sont similaires \u00e0 celles donn\u00e9es par Agwuele et al. (2008) . Il semble que la consonne ait un effet en fonction du groupe et que ce soit la s\u00e9quence /gV/ qui provoque le plus de diff\u00e9rence entre les deux groupes. Sur cette derni\u00e8re s\u00e9quence, la coarticulation des b\u00e8gues para\u00eet plus faible que celle des fluents. Globalement, l'interaction entre le groupe (b\u00e8gues/fluents) et la consonne (b, d, g ) a tendance \u00e0 \u00eatre significatif (F (2, 38)=2,660 ; p=0,083). Plus finement, lorsqu'on regarde les interactions entre les paires de consonnes et le groupe (contrastes), comme le montre la figure 2, l'effet de la consonne est significatif pour la paire de consonnes /b-g/ (F (1, 19)=6,074; p=0,023). Pour les autres paires de consonnes, l'interaction n'est pas significative. De plus, nous remarquons, sur la s\u00e9quence avec la v\u00e9laire, que la variabilit\u00e9 est la plus grande chez les b\u00e8gues, alors qu'elle est la plus r\u00e9duite chez les fluents.",
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"text": "Agwuele et al. (2008)",
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"text": "Il semble que les conditions auditives perturb\u00e9es permettent un rapprochement de la coarticulation des b\u00e8gues vers celles des fluents puisque les diff\u00e9rences constat\u00e9es pr\u00e9c\u00e9demment en SR, disparaissent. Ce r\u00e9sultat manque de force puisqu'il n'est pas confirm\u00e9, contrairement \u00e0 ce que nous attendions, par une diff\u00e9rence entre la coarticulation des b\u00e8gues en AAF et celle en SR. Cette discordance peut \u00eatre due au faible \u00e9chantillon de population. N\u00e9anmoins, ce r\u00e9sultat tend \u00e0 montrer la pr\u00e9sence d'un impact du AAF sur la coarticulation des b\u00e8gues. Cet impact para\u00eet fonction de la consonne. En effet, la s\u00e9quence avec la v\u00e9laire semble \u00eatre la seule sensible aux conditions perceptives. Les b\u00e8gues ont nettement moins de variabilit\u00e9 sur cette s\u00e9quence en situation AAF compar\u00e9 \u00e0 la situation SR. Suite \u00e0 ces conclusions, deux pistes de r\u00e9flexion se d\u00e9gagent. La premi\u00e8re est que l'importante variabilit\u00e9 observ\u00e9e sur la s\u00e9quence /gV/ en SR puisse \u00eatre le reflet d'une certaine instabilit\u00e9 du syst\u00e8me de coordination motrice de la parole. Cette instabilit\u00e9 n'est ni audible, ni g\u00eanante en parole fluente. Elle pourrait contribuer \u00e0 rendre le syst\u00e8me de coordination motrice fragile, et participer alors \u00e0 certains moments \u00e0 cr\u00e9er les disfluences. La seconde concerne la diminution de cette variabilit\u00e9 sous AAF. Si nous nous pla\u00e7ons dans le point de vue de Max et al. (2004) , il est possible que l'alt\u00e9ration du feedback auditif permette au syst\u00e8me de contr\u00f4le moteur des b\u00e8gues de se baser un peu plus sur les mod\u00e8les internes et permette de r\u00e9duire les d\u00e9s\u00e9quilibres cr\u00e9\u00e9s par une sur-utilisation des feedbacks externes. L'utilisation du AAF permettrait de r\u00e9duire la d\u00e9pendance aux feedbacks. Cette r\u00e9duction serait d'autant plus marqu\u00e9e que la d\u00e9pendance est forte en SR. Cela expliquerait que l'on trouve le rapprochement de coarticulation le plus important (de la moyenne des b\u00e8gues vers celle des fluents) au niveau des s\u00e9quences avec la consonne v\u00e9laire.",
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"text": "Enfin, comme les \u00e9tudes pr\u00e9c\u00e9dentes (Stuart et al., 2008) , nous trouvons une am\u00e9lioration de la fluence sous AAF, mais celle-ci semble d\u00e9pendante du degr\u00e9 de s\u00e9v\u00e9rit\u00e9 du b\u00e9gaiement, ce qui confirme les r\u00e9sultats de Balbo (2011).",
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