diff --git "a/data/Gabon-Code-2019-penal.txt" "b/data/Gabon-Code-2019-penal.txt" deleted file mode 100644--- "a/data/Gabon-Code-2019-penal.txt" +++ /dev/null @@ -1,6419 +0,0 @@ -www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Gabon -Code pénal -Loi n°042/2018 du 05 juillet 2019 - -[NB ‐ Loi n°042/2018 du 05 juillet 2019 portant Code pénal (JO 2019‐27 bis sp) -Promulguée par le décret n°00099/PR du 5 juillet 2019 portant promulgation de la loi -n°042/2018 portant Code pénal (JO 2019‐27 bis sp)] - -Livre 1 ‐ Des infractions, des personnes punissables et des -peines -Titre 1 ‐ Dispositions générales -Art.1.‐ La loi classe les infractions suivant leur gravité en crimes, délits et -contraventions. -Elle détermine les crimes et délits et fixe les peines applicables à leurs auteurs. -La loi ou le règlement détermine les contraventions et fixe les peines applicables à leurs -auteurs. -Art.2.‐ Sont des crimes, les infractions que la loi punit de la peine de réclusion criminelle -à temps ou à perpétuité. -Art.3.‐ Sont des délits, les infractions que la loi ou le règlement punit d’une peine -d’emprisonnement d’un mois au moins ou d’une amende de 100.000 FCFA au moins. -Art.4.‐ Sont des contraventions, les infractions que le règlement punit d’une peine d’un -mois d’emprisonnement au plus ou d’une peine d’amende de 100.000 FCFA au plus, sauf -dispositions de lois spéciales. -La loi pénale est d’interprétation stricte. - -Code pénal - -1 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.5.‐ Nul ne peut être puni pour un crime ou pour un délit dont les éléments ne sont -pas définis par la loi, ou pour une contravention dont les éléments ne sont pas définis -par la loi ou le règlement. -Nul ne peut être puni d’une peine qui n’est pas prévue par la loi, si l’infraction est un -crime ou un délit, ou par la loi ou le règlement, si l’infraction est une contravention. -Art.6.‐ Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils -ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la -même date. -Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur -entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de -chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes. -Art.7.‐ Sont immédiatement applicables à la répression des infractions commises avant -leur entrée en vigueur : - 1° les lois de compétence et d’organisation judiciaire, tant qu’un jugement au fond -n’a pas été rendu en première instance ; - 2° les lois fixant les modalités des poursuites et les formes de la procédure ; - 3° les lois relatives au régime d’exécution et d’application des peines. Toutefois, ces -lois, lorsqu’elles auraient pour résultat de rendre plus sévères les peines prononcées -par la décision de condamnation, ne sont applicables qu’aux condamnations -prononcées pour des faits commis postérieurement à leur entrée en vigueur ; - 4° les lois relatives à la prescription de l’action publique et à la prescription des -peines lorsque les prescriptions ne sont pas acquises. -Art.8.‐ Les lois relatives à la nature et aux cas d’ouverture des voies de recours ainsi -qu’aux délais dans lesquels elles doivent être exercées et à la qualité des personnes -admises à se pourvoir, sont applicables aux recours formés contre les décisions -prononcées après leur entrée en vigueur. -Les recours sont soumis aux règles de forme en vigueur au jour où ils sont exercés. -Art.9.‐ L’application immédiate de la loi nouvelle est sans effet sur la validité des actes -accomplis sous l’autorité de la loi ancienne. -Toutefois, la peine cesse de recevoir exécution quand elle a été prononcée pour un fait -qui, en vertu d’une loi ou d’un règlement postérieur au jugement, n’a plus le caractère -d’une infraction pénale. -Art.10.‐ La loi pénale gabonaise est applicable aux infractions commises sur le territoire -de la République. -L’infraction est réputée commise sur le territoire de la République dès lors qu’un de ses -faits constitutifs a eu lieu sur ce territoire. - -Code pénal - -2 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Le territoire de la République Gabonaise inclut les espaces maritime et aérien qui lui -sont liés. -Art.11.‐ La loi pénale gabonaise est applicable aux infractions commises à bord des -navires battant pavillon gabonais, ou à l’encontre de ces navires ou des personnes se -trouvant à bord, en quelque lieu qu’ils se trouvent. -Art.12.‐ La loi pénale gabonaise est applicable aux infractions commises à bord des -aéronefs immatriculés au Gabon, ou à l’encontre de ces aéronefs ou des personnes se -trouvant à bord, en quelque lieu qu’ils se trouvent. -Art.13.‐ La loi pénale gabonaise est applicable à quiconque s’est rendu coupable comme -auteur ou complice sur le territoire de la République, d’un crime ou d’un délit commis à -l’étranger si le crime ou le délit est puni à la fois par la loi gabonaise et par la loi -étrangère et s’il a ét�� constaté par une décision définitive de la juridiction étrangère. -Art.14.‐ La loi pénale gabonaise est applicable à tout crime ou délit commis par un -Gabonais hors du territoire de la République si les faits sont punis par la législation du -pays où ils ont été commis. -Il est fait application du présent article alors même que l’accusé ou le prévenu aurait -acquis la nationalité gabonaise postérieurement au fait qui lui est imputé. -Art.15.‐ La loi pénale gabonaise est applicable à tout crime et à tout délit commis par -quiconque hors du territoire de la République lorsque la victime est de nationalité -gabonaise au moment de la commission de l’infraction. -Art.16.‐ Dans les cas prévus aux articles 14 et 15 ci‐dessus, la poursuite des délits ne -peut être exercée qu’à la requête du Ministère Public sur plainte préalable de la victime -ou de ses ayants droit, ou sur dénonciation officielle par l’autorité du pays où le fait a été -commis. -Art.17.‐ La loi pénale gabonaise s’applique aux crimes et délits qualifiés d’atteintes aux -intérêts fondamentaux de la Nation, de l’Etat et de la paix publique et réprimés par le -présent Code, notamment la falsification et la contrefaçon du sceau de l’Etat, de pièces -de monnaie, de billets de banque ou d’effets publics, et à tout crime ou délit contre les -agents ou les locaux diplomatiques ou consulaires gabonais, commis hors du territoire -de la République. -Art.18.‐ Sous réserve des dispositions de l’article 17 ci‐dessus, la loi pénale gabonaise -est applicable aux crimes et délits commis à bord ou à l’encontre des aéronefs ou des -navires non immatriculés au Gabon ou des personnes se trouvant à bord : - lorsque l’auteur ou la victime est de nationalité gabonaise ; - lorsque l’appareil atterrit ou amerrit au Gabon après le crime ou le délit ; - lorsque l’aéronef ou le navire a été donné en location sans équipage à une personne -qui a le siège principal de son exploitation ou, à défaut, sa résidence permanente sur -le territoire de la République. - -Code pénal - -3 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Dans le cas prévu au premier tiret ci‐dessus, la nationalité de l’auteur ou de la victime de -l’infraction est appréciée conformément aux articles 14, dernier alinéa, et 15 ci‐dessus. -Art.19.‐ La loi pénale gabonaise est applicable aux infractions commises au‐delà de la -mer territoriale dès lors que les conventions internationales et les autres textes en -vigueur le prévoient. -Art.20.‐ La loi pénale gabonaise s’applique aux crimes et délits qualifiés d’actes de -terrorisme et réprimés par le présent Code commis à l’étranger par un Gabonais ou par -une personne résidant habituellement sur le territoire gabonais. -Art.21.‐ Dans les cas prévus aux articles 14 et 15 du présent Code, aucune poursuite ne -peut être exercée contre une personne justifiant qu’elle a été jugée définitivement à -l’étranger pour les mêmes faits et, en cas de condamnation, que la peine a été subie ou -prescrite. - -Titre 2 ‐ De la responsabilité pénale -Art.22.‐ Nul n’est responsable pénalement que de son propre fait. -Art.23.‐ Les personnes morales, à l’exclusion de l’Etat, sont responsables pénalement -des infractions commises, pour leur compte, par leurs organes ou représentants. -La responsabilité pénale des personnes morales n’exclut pas celle des personnes -physiques auteurs ou complices des mêmes faits. -Art.24.‐ Il n’y a point de crime ou de délit sans intention de le commettre. -Toutefois, lorsque la loi le prévoit, il y a délit en cas de mise en danger délibérée de la -personne d’autrui. -Il y a également délit, lorsque la loi le prévoit, en cas de faute d’imprudence, de -négligence ou de manquement à une obligation de prudence ou de sécurité, s’il est établi -que l’auteur des faits n’a pas accompli les diligences normales compte tenu, le cas -échéant, de la nature de ses missions ou de ses fonctions, de ses compétences ainsi que -du pouvoir et des moyens dont il disposait. -Dans le cas prévu par l’alinéa qui précède, la personne physique qui n’a pas causé -directement le dommage, mais qui a créé ou contribué à créer la situation qui a permis la -réalisation du dommage ou qui n’a pas pris les mesures permettant de l’éviter, est -responsable pénalement s’il est établi qu’elle a, soit violé de façon manifestement -délibérée une obligation particulière de prudence ou de sécurité, soit commis une faute -caractérisée qui exposait autrui à un risque d’une particulière gravité qu’elle ne pouvait -ignorer. -Il n’y a point de contravention en cas de force majeure. - -Code pénal - -4 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.25.‐ La tentative est punissable comme la commission du fait elle‐même. -Art.26.‐ La tentative est constituée dès lors que, manifestée par un commencement -d’exécution, elle n’a été suspendue ou n’a manqué son effet qu’en raison de -circonstances indépendantes de la volonté de son auteur. -La tentative de crime est considérée comme le crime même. -Il en est de même de la tentative de délit que la loi punit d’une peine d’emprisonnement -au moins égale à trois ans. La tentative des autres délits n’est considérée comme le délit -même que dans les cas où la loi le prévoit. -Art.27.‐ Est complice d’un crime ou d’un délit la personne qui sciemment, par aide ou -assistance, en a facilité la préparation ou la consommation. -Art.28.‐ Est également complice la personne qui : - par don, promesse, menace, ordre, abus d’autorité ou de pouvoir, aura provoqué ou -facilité la commission d’une infraction ou donné des instructions pour la commettre ; - par des discours, cris, menaces, vente, exposition ou distribution d’écrits ou -imprimés dans les lieux ou réunions publics, aura directement provoqué ou incité -l’auteur ou les auteurs à commettre l’infraction. -Art.29.‐ Le complice de l’infraction est puni comme l’auteur. - -Titre 3 ‐ Des causes d’irresponsabilité ou d’atténuation de la -responsabilité -Chapitre unique ‐ Des causes d’irresponsabilité ou d’atténuation de la -responsabilité -Art.30.‐ N’est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des -faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le -contrôle de ses actes. -La personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou -neuropsychique ayant altéré son discernement ou entravé le contrôle de ses actes -demeure punissable. Toutefois, la juridiction tient compte de cette circonstance -lorsqu’elle détermine la peine et en fixe le régime. -Art.31.‐ N’est pas pénalement responsable la personne qui a agi sous l’emprise d’une -force ou d’une contrainte à laquelle elle n’a pu résister. -Art.32.‐ N’est pas pénalement responsable la personne qui justifie avoir cru, par une -erreur sur le droit qu’elle n’était pas en mesure d’éviter, pouvoir légitimement accomplir -l’acte. - -Code pénal - -5 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.33.‐ N’est pas pénalement responsable la personne qui accomplit un acte prescrit ou -autorisé par des dispositions législatives ou réglementaires ou qui accomplit un acte -commandé par l’autorité légitime, sauf si cet acte est manifestement illégal. -Art.34.‐ N’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte -injustifiée envers elle‐même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte -commandé par la nécessité de la légitime défense d’elle‐même ou d’autrui, sauf s’il y a -disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l’atteinte. -N’est pas pénalement responsable la personne qui, pour interrompre l’exécution d’un -crime ou d’un délit contre un bien, accomplit un acte de défense, autre qu’un homicide -volontaire, lorsque cet acte est strictement nécessaire au but poursuivi et que les -moyens employés sont proportionnés à la gravité de l’infraction. -Art.35.‐ N’est pas pénalement responsable la personne qui, face à un danger actuel ou -imminent ou une atteinte injustifiée qui menace elle‐même, autrui ou un bien, accomplit -un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s’il y a disproportion -entre les moyens employés et le niveau de la menace ou la gravité de l’atteinte. -Art.36.‐ Est présumé avoir agi en état de légitime défense, celui qui accomplit l’acte : - pour repousser, de nuit, l’entrée par effraction, escalade, violence ou ruse dans un -lieu habité ou les dépendances d’un tel lieu ; - pour se défendre contre les auteurs de vols ou de pillages exécutés avec violence. -Art.37.‐ Lorsque l’auteur de l’infraction était atteint, au moment de la commission des -faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique, la juridiction d’instruction ou de -jugement peut, sur réquisitions du Ministère Public, lorsque l’état de l’auteur est de -nature à compromettre l’ordre public ou la sécurité des personnes, ordonner son -placement dans un établissement spécialisé. -Sa sortie est ordonnée par la juridiction du lieu de placement, saisie sur réquisitions du -Ministère Public près cette juridiction. - -Titre 4 ‐ Des peines -Art.38.‐ Aux fins d’assurer la protection de la société, de prévenir la commission de -nouvelles infractions et de restaurer l’équilibre social, dans le respect des intérêts de la -victime, la peine a pour fonctions : - de sanctionner l’auteur de l’infraction ; - de favoriser son amendement, son insertion ou sa réinsertion. -Art.39.‐ Lorsque la loi ou le règlement réprime une infraction, le régime des peines qui -peuvent être prononcées obéit, sauf dispositions législatives contraires, aux règles du -présent chapitre. -Art.40.‐ Toute peine doit être individualisée. - -Code pénal - -6 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Dans les limites fixées par la loi, la juridiction détermine la nature, le quantum et le -régime des peines prononcées en fonction des circonstances de la commission de -l’infraction et de la personnalité de son auteur. -Chapitre 1 ‐ Des peines applicables aux personnes physiques -Art.41.‐ Sont des peines privatives de liberté, les peines résultant d’un jugement ou d’un -arrêt ayant prononcé l’emprisonnement ferme ou la réclusion criminelle à temps ou à -perpétuité. -Art.42.‐ La durée de l’exécution de toute condamnation à une peine privative de liberté -se décompte à partir du jour de l’écrou au sein d’un établissement pénitentiaire en vertu -de la condamnation définitive qui prononce la peine. -S’il y a eu détention préventive, sa durée sera intégralement déduite de la durée de la -peine à exécuter en vertu du jugement ou de l’arrêt. -Section 1 ‐ Des peines criminelles -Art.43.‐ Les peines criminelles encourues par les personnes physiques sont la réclusion -criminelle à temps ou à perpétuité. -La durée de la réclusion criminelle à temps est de dix ans au moins et trente ans au plus. -Les personnes physiques, dirigeants des sociétés, encourent en cas de crime commis -directement de leur fait, ou du fait de la personne morale dont elles ont la direction, des -peines d’emprisonnement criminelles. -Art.44.‐ Les peines de réclusion criminelle ne sont pas exclusives d’une peine d’amende -et d’une ou de plusieurs des peines complémentaires prévues aux articles 56 à 58 du -présent Code. -Section 2 ‐ Des peines correctionnelles -Art.45.‐ Les peines correctionnelles encourues par les personnes physiques sont : - l’emprisonnement ; - l’amende ; - le travail d’intérêt général ; - les peines privatives ou restrictives de certains droits ; - les peines complémentaires ; - la sanction‐réparation. - -Code pénal - -7 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.46.‐ La durée de la peine d’emprisonnement ne peut excéder dix ans sous réserve, le -cas échéant de l’application des dispositions de la loi sur la récidive ou sur les -circonstances aggravantes pour certaines infractions. -Section 3 ‐ Des peines correctionnelles alternatives à l’emprisonnement -Art.47.‐ Lorsqu’un délit est puni d’une peine d’emprisonnement ou d’une peine -d’amende à titre principal, la juridiction de jugement peut substituer à la peine -d’emprisonnement ou à l’amende, une ou plusieurs peines alternatives. -Constituent des peines alternatives à la peine d’emprisonnement ou à la peine -d’amende : - le travail d’intérêt général ; - les peines privatives ou restrictives de certains droits ; - la sanction‐réparation. -Art.48.‐ La peine de travail d’intérêt général consiste dans l’accomplissement par le -condamné, pour une durée de vingt heures au moins à deux cent quatre‐vingts heures -au plus, d’un travail d’intérêt général non rémunéré au profit soit d’une personne -morale de droit public, soit d’une personne morale de droit privé chargée d’une mission -de service public ou d’une association habilitée à mettre en œuvre des travaux d’intérêt -général. -La peine de travail d’intérêt général ne peut être prononcée contre le prévenu qui la -refuse ou qui n’est pas présent à l’audience. Le président du tribunal, avant le prononcé -du jugement, informe le prévenu de son droit de refuser l’accomplissement d’un travail -d’intérêt général et reçoit sa réponse. -Art.49.‐ Les peines privatives ou restrictives de certains droits portent ou consistent en : - 1° la suspension, pour une durée de cinq ans au plus, du permis de conduire, cette -suspension pouvant être limitée, selon des modalités déterminées par décret, à la -conduite en dehors de l’activité professionnelle ; cette limitation n’est toutefois pas -possible en cas de délit pour lequel la suspension du permis de conduire, encourue à -titre de peine complémentaire, ne peut pas être limitée à la conduite en dehors de -l’activité professionnelle ; - 2° l’interdiction de conduire certains véhicules pendant une durée de cinq ans au -plus ; - 3° l’annulation du permis de conduire avec interdiction de solliciter la délivrance -d’un nouveau permis pendant cinq ans au plus ; - 4° la confiscation d’un ou de plusieurs véhicules appartenant au condamné ; - 5° l’interdiction de détenir ou de porter, pour une durée de cinq ans au plus, une -arme soumise à autorisation ; - 6° la confiscation d’une ou de plusieurs armes dont le condamné est propriétaire ou -dont il a la libre disposition ; - -Code pénal - -8 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - - 7° l’interdiction, pour une durée de cinq ans au plus, d’émettre des chèques autres -que ceux qui permettent le retrait de fonds par le tireur aupr��s du tiré ou ceux qui -sont certifiés et d’utiliser des cartes de paiement ; - 8° la confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l’infraction ou -de la chose qui en est le produit. Toutefois, cette confiscation ne peut pas être -prononcée en matière de délit de presse ; - 9° l’interdiction, pour une durée de cinq ans au plus, d’exercer une activité -professionnelle ou sociale dès lors que les facilités que procure cette activité ont été -sciemment utilisées pour préparer ou commettre l’infraction. Cette interdiction n’est -toutefois pas applicable à l’exercice d’un mandat électif ou de responsabilités -syndicales. Elle n’est pas non plus applicable en matière de délit de presse ; - 10° l’interdiction, pour une durée de trois ans au plus, de paraître dans certains lieux -ou catégories de lieux déterminés par la juridiction et dans lesquels l’infraction a été -commise ; - 11° l’interdiction, pour une durée de trois ans au plus, d’entrer en relation avec -certaines personnes spécialement désignées par la juridiction, notamment la victime -de l’infraction ; - 12° l’interdiction, pour une durée de cinq ans au plus, d’exercer une profession -commerciale ou industrielle, de diriger, d’administrer, de gérer ou de contrôler à un -titre quelconque, directement ou indirectement, pour son propre compte ou pour le -compte d’autrui, une entreprise commerciale ou industrielle ou une société -commerciale. -Art.50.‐ La peine de sanction‐réparation peut se substituer à la peine d’emprisonnement -ou à la peine d’amende lorsque cette dernière peine constitue la principale peine -encourue. -Elle consiste dans l’obligation pour le condamné de procéder, dans le délai et selon les -modalités fixées par la juridiction, à la réparation du préjudice subi par la victime. -Art.51.‐ Avec l’accord préalable de la victime et du prévenu, la réparation peut être -exécutée en nature, notamment par la restitution ou la remise en état d’un bien -endommagé, cette remise en état étant réalisée par le condamné lui‐même ou par un -professionnel qu’il choisit et dont il rémunère l’intervention. -L’exécution de la réparation est constatée sur procès‐verbal signé des parties et du -Procureur de la République ou de son délégué. -Ce procès‐verbal est transmis au président du tribunal ou au magistrat qu’il délègue -pour apposition de son cachet et sa signature, et classé au rang des minutes du greffe du -tribunal. Il vaut titre exécutoire. -Art.52.‐ Lorsqu’elle prononce la peine de sanction‐réparation, la juridiction fixe la durée -maximale de l’emprisonnement applicable en cas d’inexécution de la réparation. La -sanction‐réparation peut être cumulable avec une peine d’amende. -Si l’infraction n’est punie que d’une peine d’amende, la juridiction ne fixe que le montant -de l’amende qui ne peut être supérieure à 10.000.000 FCFA. -Code pénal - -9 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Le président de la juridiction en avertit le condamné après le prononcé de la décision. -La peine de sanction‐réparation peut être appliquée, pour des infractions -correctionnelles, aux dirigeants des sociétés et aux personnes morales. -Art.53.‐ L’emprisonnement ne peut être prononcé cumulativement avec une des peines -privatives ou restrictives de droits prévues à l’article 49 du présent Code, ni avec la -peine de travail d’intérêt général. -Art.54.‐ Lorsqu’elle prononce une ou plusieurs des peines prévues par les articles 59, 79 -à 95 du présent Code, la juridiction peut fixer la durée maximale de l’emprisonnement -ou le montant maximum de l’amende dont le juge de l’application des peines peut -ordonner la mise à exécution en tout ou partie, dans les conditions prévues par le Code -de Procédure Pénale ou les textes spéciaux régissant l’application des peines dans le cas -où le condamné ne respecte pas les obligations ou interdictions de la décision. Le -président de la juridiction en avertit le condamné après le prononcé de la décision. -Art.55.‐ L’emprisonnement ou l’amende que fixe la juridiction ne peut excéder les -peines encourues pour le délit pour lequel la condamnation est prononcée ni celles -prévues par l’article 52 du présent Code. Lorsqu’il est fait application des dispositions du -présent article, les dispositions de l’article 132 du présent Code ne sont alors pas -applicables. -Section 4 ‐ Des peines complémentaires encourues pour certains crimes ou délits -Art.56.‐ Lorsque la loi le prévoit, un crime ou un délit peut être sanctionné d’une ou de -plusieurs peines complémentaires qui, frappant les personnes physiques, emportent -interdiction, déchéance, incapacité ou retrait d’un droit, injonction de soins ou obligation -de faire, immobilisation ou confiscation d’un objet, confiscation d’un animal, fermeture -d’un établissement ou affichage de la décision prononcée ou diffusion de celle‐ci soit par -la presse écrite, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique. -Art.57.‐ Lorsqu’un délit est puni d’une peine d’emprisonnement, la juridiction peut ne -prononcer à titre de peine principale qu’une ou plusieurs des peines complémentaires. -Dans ce cas, la juridiction fixe la durée maximum de l’emprisonnement ou le montant -maximum de l’amende dont le juge de l’application des peines peut ordonner la mise à -exécution en tout ou partie, dans des conditions prévues par le Code de Procédure -Pénale, en cas de violation par le condamné des obligations ou interdictions contenues -dans la décision de condamnation. -Le président de la juridiction en avertit le condamné après le prononcé de la décision. -Art.58.‐ L’emprisonnement ou l’amende que fixe la juridiction ne peut excéder les -peines encourues pour le délit pour lequel la condamnation est prononcée, ni celles -prévues par l’article 56 du présent Code. - -Code pénal - -10 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Section 5 ‐ Des peines contraventionnelles -Art.59.‐ Constituent des contraventions, les infractions que la loi punit d’une peine -d’emprisonnement inférieure ou égale à un mois et d’une amende n’excédant pas -100.000 FCFA. -Art.60.‐ Les peines contraventionnelles encourues par les personnes physiques sont : - l’emprisonnement ; - l’amende ; - les peines privatives ou restrictives de droits prévues à l’article 41 du présent Code ; - la peine de sanction‐réparation prévue par l’article 50 du présent Code. -Art.61.‐ Les contraventions sont réparties en cinq classes, réprimées ainsi qu’il suit : - 20.000 FCFA au plus pour les contraventions de la 1ère classe ; - 40.000 FCFA au plus pour les contraventions de la 2ème classe ; - 60.000 FCFA au plus pour les contraventions de la 3ème classe ; - 80.000 FCFA au plus pour les contraventions de la 4ème classe ; - 100.000 FCFA au plus pour les contraventions de la 5ème classe, montant qui peut -être porté au double en cas de récidive lorsque la loi ou le règlement le prévoit, hors -les cas où la loi prévoit que la récidive de la contravention constitue un délit. -Art.62.‐ Pour toutes les contraventions de la cinquième classe, une ou plusieurs des -peines privatives ou restrictives de droits suivantes peuvent être prononcées : - 1° la suspension, pour une durée d’un an au plus, du permis de conduire, cette -suspension pouvant être limitée à la conduite en dehors de l’activité professionnelle. -Cette limitation n’est toutefois pas possible en cas de contravention pour laquelle la -suspension du permis de conduire encourue à titre de peine complémentaire, ne -peut pas être limitée à la conduite en dehors de l’activité professionnelle ; - 2° l’immobilisation, pour une durée de six mois au plus, d’un ou de plusieurs -véhicules appartenant au condamné ayant servi à la commission de l’infraction ; - 3° la confiscation du bien ayant servi à la commission de l’infraction ; - 4° l’interdiction, pour une durée d’un an au plus, d’émettre des chèques autres que -ceux qui permettent le retrait de fonds par le tireur auprès du tiré ou ceux qui sont -certifiés et d’utiliser des cartes de paiement ; - 5° la confiscation du bien qui a servi ou était destiné à commettre l’infraction ou de la -chose qui en est le produit. Toutefois, cette confiscation ne peut pas être prononcée -en matière de délit de presse. -Art.63.‐ La peine d’amende ne peut être prononcée cumulativement avec une ou -plusieurs des peines privatives ou restrictives de droits énumérées aux articles 56, 79 à -92 du présent Code. -Art.64.‐ Pour toutes les contraventions de la cinquième classe, la juridiction peut -prononcer à la place ou en même temps que la peine d’amende, la peine de sanction‐ -réparation telle que prévue à l’article 50 ci‐dessus. - -Code pénal - -11 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Dans ce cas, la juridiction fixe le montant maximum de l’amende qui ne peut excéder -100.000 FCFA, dont le juge de l’application des peines peut ordonner la mise à exécution -en tout ou partie dans les conditions contenues dans la décision si le condamné -n’exécute pas l’obligation de réparation. -Art.65.‐ La loi ou le règlement qui réprime une contravention peut prévoir, lorsque le -coupable est une personne physique, une ou plusieurs des peines complémentaires -suivantes : - 1° la suspension, pour une durée de trois ans au plus, du permis de conduire, cette -suspension pouvant être limitée à la conduite en dehors de l’activité professionnelle, -sauf si le règlement exclut expressément cette limitation ; - 2° l’interdiction de détenir ou de porter, pour une durée de trois ans au plus, une -arme soumise à autorisation ; - 3° la confiscation d’une ou de plusieurs armes dont le condamné est propriétaire ou -dont il a la libre disposition ; - 4° la confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l’infraction ou -de la chose qui en est le produit ; - 5° la confiscation de l’animal ayant été utilisé pour commettre l’infraction ou à -l’encontre duquel l’infraction a été commise ; - 6° l’interdiction, pour une durée de trois ans au plus, d’émettre des chèques autres -que ceux qui permettent le retrait de fonds par le tireur auprès du tiré ou ceux qui -sont certifiés. -Art.66.‐ La loi ou le règlement qui réprime une contravention de la cinquième classe -peut également prévoir, à titre de peine complémentaire, la peine de travail d’intérêt -général pour une durée de vingt heures au moins à cent vingt heures au plus. -Art.67.‐ Lorsqu’une contravention est punie d’une ou de plusieurs des peines -complémentaires prévues à l’article 56 ci‐dessus, la juridiction peut ne prononcer -qu’une ou plusieurs des peines complémentaires encourues. -Section 6 ‐ Du contenu et des modalités d’application de certaines peines -Art.68.‐ La peine complémentaire de confiscation est encourue dans les cas prévus par -la loi ou le règlement. -Elle est également encourue de plein droit pour les crimes et pour les délits punis d’une -peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à un an, à l’exception des délits de -presse. -Art.69.‐ La confiscation porte sur tous les biens meubles ou immeubles, quelle qu’en soit -la nature, divis ou indivis ayant servi à commettre l’infraction ou qui étaient destinés à la -commettre, et dont le condamné est propriétaire ou, sous réserve des droits du -propriétaire de bonne foi, dont il a la libre disposition. - -Code pénal - -12 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Elle porte également sur tous les biens qui sont l’objet ou le produit direct ou indirect de -l’infraction, à l’exception des biens susceptibles de restitution à la victime. Si le produit -de l’infraction a été mêlé à des fonds d’origine licite pour l’acquisition d’un ou plusieurs -biens, la confiscation peut ne porter sur ces biens qu’à concurrence de la valeur estimée -de ce produit. -La confiscation peut en outre porter sur tout bien meuble ou immeuble défini par la loi -ou le règlement qui réprime l’infraction. -Art.70.‐ S’il s’agit d’un crime ou d’un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement -et ayant procuré un profit direct ou indirect, la confiscation porte également sur les -biens meubles ou immeubles, quelle qu’en soit la nature, divis ou indivis, appartenant au -condamné ou, sous réserve des droits du propriétaire de bonne foi, dont il a la libre -disposition, lorsque ni le condamné, ni le propriétaire, mis en mesure de s’expliquer sur -les biens dont la confiscation est envisagée, n’ont pu en justifier l’origine licite. -Art.71.‐ Lorsque la loi qui réprime le crime ou le délit le prévoit, la confiscation peut -aussi porter sur tout ou partie des biens appartenant au condamné ou, sous réserve des -droits du propriétaire de bonne foi, dont il a la libre disposition, quelle qu’en soit la -nature, meubles ou immeubles, divis ou indivis. -La confiscation est obligatoire pour les objets qualifiés de dangereux ou nuisibles par la -loi ou le règlement, ou dont la détention est illicite, que ces biens soient ou non la -propriété du condamné. -Art.72.‐ La peine complémentaire de confiscation s’applique dans les mêmes conditions -à tous les droits incorporels, quelle qu’en soit la nature, divis ou indivis. -Art.73.‐ La confiscation peut être ordonnée en valeur. La confiscation en valeur peut -être exécutée sur tous biens, quelle qu’en soit la nature, appartenant au condamné ou, -sous réserve des droits du propriétaire de bonne foi, dont il a la libre disposition. Pour le -recouvrement de la somme représentative de la valeur de la chose confisquée, les -dispositions relatives à la contrainte par corps sont applicables. -Art.74.‐ La chose confisquée est, sauf disposition particulière prévoyant sa destruction -ou son attribution, dévolue à l’Etat, mais elle demeure grevée, à concurrence de sa -valeur, des droits réels licitement constitués au profit de tiers. -Lorsque la chose confisquée est un véhicule qui n’a pas été saisi ou mis en fourrière au -cours de la procédure, le condamné doit, sur l’injonction qui lui en est faite par le -Ministère Public, remettre ce véhicule au service ou à l’organisme chargé de sa -destruction ou de son aliénation. -Art.75.‐ La juridiction qui prononce la peine de travail d’intérêt général fixe le délai -pendant lequel le travail d’intérêt général doit être accompli dans la limite de dix‐huit -mois. -Le délai prend fin dès l’accomplissement de la totalité du travail d’intérêt général. - -Code pénal - -13 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Il peut être suspendu provisoirement pour motif grave d’ordre médical, familial, -professionnel ou social. Ce délai est suspendu pendant le temps où le condamné est -placé en détention provisoire, exécute une peine privative de liberté ou accomplit les -obligations du service national. -Toutefois, le travail d’intérêt général peut être exécuté en même temps qu’un placement -à l’extérieur ou qu’une semi‐liberté. -Art.76.‐ Les modalités d’exécution de l’obligation d’accomplir un travail d’intérêt -général et la suspension du délai prévu à l’article 75 ci‐dessus sont décidées par le juge -chargé de l’application des peines dans le ressort duquel le condamné a sa résidence -habituelle ou, s’il n’a pas au Gabon sa résidence habituelle, par le juge chargé de -l’application des peines du tribunal qui a statué en première instance. -Art.77.‐ Le travail d’intérêt général est soumis aux prescriptions législatives et -réglementaires relatives au travail de nuit, à l’hygiène, à la sécurité ainsi qu’au travail -des femmes et des jeunes travailleurs. -Le travail d’intérêt général peut se cumuler avec l’exercice de l’activité professionnelle. -Art.78.‐ L’Etat répond du dommage ou de la part du dommage qui est causé à autrui par -un condamné et qui résulte directement de l’application d’une décision comportant -l’obligation d’accomplir un travail d’intérêt général. -L’Etat est subrogé de plein droit dans les droits de la victime. -L’action en responsabilité et l’action récursoire sont portées devant les tribunaux de -l’ordre judiciaire. -Art.79.‐ L’interdiction des droits civiques, civils et de famille porte sur : - 1° le droit de vote ; - 2° l’éligibilité ; - 3° le droit d’exercer une fonction juridictionnelle ou d’être expert devant une -juridiction, de représenter ou d’assister une partie devant la justice ; - 4° le droit de témoigner en justice autrement que pour y faire de simples -déclarations ; - 5° le droit d’être tuteur ou curateur. Cette interdiction n’exclut pas le droit, après avis -conforme du juge des tutelles, le conseil de famille entendu, d’être tuteur ou curateur -de ses propres enfants ; - 6° le droit de porter une arme ; - 7° le droit de vote et de suffrage dans les délibérations de famille. -Art.80.‐ L’interdiction des droits civiques, civils et de famille ne peut excéder une durée -de dix ans en cas de condamnation pour crime et une durée de cinq ans en cas de -condamnation pour délit. -La juridiction peut prononcer l’interdiction de tout ou partie de ces droits. - -Code pénal - -14 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -L’interdiction du droit de vote ou l’inéligibilité prononcée en application du présent -article emporte interdiction ou incapacité d’exercer une fonction publique. -Art.81.‐ Lorsqu’elle est encourue à titre de peine complémentaire pour un crime ou un -délit, l’interdiction d’exercer une fonction publique ou d’exercer une activité -professionnelle ou sociale est soit définitive, soit temporaire. Dans ce dernier cas, elle ne -peut excéder une durée de cinq ans. -Art.82.‐ L’interdiction d’exercer une profession commerciale ou industrielle, de diriger, -d’administrer, de gérer ou de contrôler à quelque titre qu’il soit, directement ou -indirectement, pour son propre compte ou pour le compte d’autrui, une entreprise -commerciale ou industrielle ou une société commerciale est soit définitive, soit -temporaire. Dans ce dernier cas, elle ne peut excéder une durée de quinze ans. -Cette interdiction n’est pas applicable à l’exercice d’un mandat électif ou de -responsabilités syndicales. Elle n’est pas non plus applicable en matière de délit de -presse. -Art.83.‐ L’interdiction d’exercer une activité professionnelle ou sociale peut porter soit -sur l’activité professionnelle ou sociale dans l’exercice de laquelle ou à l’occasion de -laquelle l’infraction a été commise, soit sur toute autre activité professionnelle ou sociale -définie par la loi qui réprime l’infraction. -Art.84.‐ Lorsque l’interdiction d’exercer tout ou partie des droits énumérés à l’article 79 -ci‐dessus, ou l’interdiction d’exercer une fonction publique ou une activité -professionnelle ou sociale, accompagne une peine privative de liberté non assortie de -sursis, elle s’applique dès le commencement de cette peine et son exécution se poursuit, -pour la durée fixée par la décision de condamnation, à compter du jour où la privation -de liberté a pris fin. -Art.85.‐ Toute condamnation à la réclusion criminelle à temps ou à perpétuité emporte -de plein droit interdiction d’exercice des droits énumérés à l’article 79 ci‐dessus. -Art.86.‐ Lorsqu’elle est prévue par la loi, la peine d’interdiction du territoire gabonais -peut être prononcée, à titre définitif ou pour une durée de dix ans au plus, à l’encontre -de tout étranger coupable d’un crime ou d’un délit. -L’interdiction du territoire gabonais entraîne de plein droit la reconduite du condamné à -la frontière, le cas échéant, à l’expiration de sa peine d’emprisonnement ou de réclusion. -Art.87.‐ Lorsque l’interdiction du territoire gabonais accompagne une peine privative de -liberté non assortie de sursis, son application est différée pendant le délai d’exécution de -la peine pour être effectuée à compter du jour où la privation de liberté a pris fin. -Art.88.‐ En matière correctionnelle, le tribunal ne peut prononcer l’interdiction du -territoire gabonais que par une décision spécialement motivée au regard de la gravité de -l’infraction et de la situation personnelle de l’étranger lorsqu’est en cause : - -Code pénal - -15 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - - 1° un étranger, qui est père ou mère d’un enfant gabonais mineur résidant au Gabon, -à condition qu’il établisse contribuer effectivement à l’entretien et à l’éducation de -l’enfant dans les conditions prévues par le Code civil depuis la naissance de celui‐ci -ou depuis au moins un an ; - 2° un étranger marié depuis au moins trois ans avec un conjoint de nationalité -gabonaise, à condition que ce mariage soit antérieur aux faits ayant entraîné sa -condamnation, que la communauté de vie n’ait pas cessé depuis le mariage et que le -conjoint ait conservé la nationalité gabonaise ; - 3° un étranger qui justifie par tous moyens qu’il réside habituellement au Gabon -depuis plus de quinze ans, et qu’il y exerce une activité professionnelle régulière ; - 4° un étranger, né au Gabon, et qui y réside régulièrement et de manière continue -depuis plus de dix ans, et qui, soit poursuit des études, soit exerce une activité -professionnelle régulière. -Art.89.‐ La peine d’interdiction du territoire gabonais ne peut être prononcée lorsqu’est -en cause : - 1° un étranger qui justifie par tous moyens résider au Gabon habituellement depuis -qu’il a atteint au plus l’âge de treize ans ; - 2° un étranger qui réside régulièrement au Gabon depuis plus de vingt ans ; - 3° un étranger qui réside régulièrement au Gabon depuis plus de dix ans et qui est -marié depuis au moins quatre ans avec un ressortissant gabonais ayant conservé la -nationalité gabonaise, à condition que ce mariage soit antérieur aux faits ayant -entraîné sa condamnation et que la communauté de vie n’ait pas cessé depuis le -mariage ou, sous les mêmes conditions, avec un ressortissant étranger visé au -premier tiret ci‐dessus ; - 4° un étranger qui réside régulièrement au Gabon depuis plus de dix ans et qui est -père ou mère d’un enfant gabonais mineur résidant au Gabon, à condition qu’il -établisse contribuer effectivement à l’entretien et à l’éducation de l’enfant dans les -conditions prévues par le Code Civil depuis la naissance de celui‐ci ou depuis au -moins un an ; - 5° un étranger qui réside au Gabon en vertu d’un titre de séjour lui reconnaissant le -statut de réfugié ou apatride. -Les dispositions prévues aux points 3 et 4 ci‐dessus ne sont toutefois pas applicables -lorsque les faits à l’origine de la condamnation ont été commis à l’encontre du conjoint -ou des enfants de l’étranger ou de tout enfant sur lequel il exerce l’autorité parentale. -Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux atteintes à la sûreté -intérieure ou extérieure de l’Etat gabonais, ni aux actes de terrorisme, ni aux infractions -en matière de fausse monnaie, de criminalité transfrontalière et de blanchiment prévues -par le présent Code. -Art.90.‐ La peine de l’interdiction de séjour peut être limitée à la défense de paraître -dans certains lieux déterminés par la juridiction. Elle comporte, dans ce cas, des mesures -de surveillance. La liste des lieux interdits ainsi que les mesures de surveillance peuvent -être modifiées par le juge chargé de l’application des peines, dans les conditions fixées -par le Code de Procédure Pénale. - -Code pénal - -16 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.91.‐ L’interdiction de séjour en certains lieux ne peut excéder une durée de dix ans -en cas de condamnation pour crime et une durée de cinq ans en cas de condamnation -pour délit, sauf le cas où la loi en dispose autrement. -Art.92.‐ Lorsque l’interdiction du territoire gabonais ou l’interdiction de séjour est -prononcée avec une peine privative de liberté, sa mise à exécution est différée pendant -l’exécution de la peine d’emprisonnement pour prendre effet à compter du jour où la -privation de liberté a pris fin. -Art.93.‐ La peine d’affichage de la décision prononcée ou de la diffusion de celle‐ci est à -la charge du condamné. Les frais d’affichage ou de diffusion recouvrés contre ce dernier -ne peuvent toutefois excéder le maximum de l’amende encourue pour l’infraction à -l’origine de la mesure. -La juridiction peut ordonner l’affichage ou la diffusion de l’intégralité ou d’une partie -seulement de la décision, ou d’un communiqué informant le public des motifs et du -dispositif de celle‐ci. Elle détermine, le cas échéant, les extraits de la décision et les -termes du communiqué qui devront être affichés ou diffusés. -L’affichage ou la diffusion de la décision ou du communiqué ne peut comporter l’identité -de la victime qu’avec son accord ou celui de son représentant légal ou de ses ayants -droit. -Art.94.‐ La peine d’affichage s’exécute dans les lieux et pour la durée indiquée par la -juridiction. Sauf disposition contraire de la loi qui réprime l’infraction, l’affichage ne -peut excéder deux mois. -En cas de suppression, dissimulation ou lacération des affiches apposées, il est de -nouveau procédé à l’affichage aux frais de la personne reconnue coupable de ces faits. -La diffusion de la décision est faite dans le Journal Officiel de la République Gabonaise, -dans une ou plusieurs autres publications de presse ou dans un ou plusieurs services de -communication au public par voie électronique désignés par le juge. -L’affichage et la diffusion peuvent être ordonnés cumulativement. -La décision ordonnant la diffusion s’impose aux organes de communication. -Art.95.‐ Un décret détermine les modalités d’application des dispositions de la présente -section. -Ce décret détermine également les conditions dans lesquelles s’exécute l’activité des -condamnés à la peine de travail d’intérêt général ainsi que la nature des travaux -proposés, notamment les conditions dans lesquelles : - 1° le juge chargé de l’application des peines établit, après avis du Ministère Public et -consultation de tout organisme public compétent en matière de prévention de la -délinquance, la liste des travaux d’intérêt général susceptibles d’être accomplis dans -son ressort ; - -Code pénal - -17 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - - 2° le travail d’intérêt général peut, pour les condamnés salariés, se cumuler avec la -durée légale du travail ; - 3° sont habilitées les associations mentionnées au premier alinéa de l’article 48 du -présent Code. -Chapitre 2 ‐ Des peines applicables aux personnes morales -Section 1 ‐ Des peines criminelles et correctionnelles -Art.96.‐ Les peines criminelles ou correctionnelles encourues par les personnes morales -sont : - l’amende ; - la sanction‐réparation ; - les peines énumérées à l’article 98 ci‐dessous. -Art.97.‐ L’amende applicable aux personnes morales est égale au quintuple de l’amende -prévue pour les personnes physiques par la loi qui réprime l’infraction. -Lorsqu’il s’agit d’un crime pour lequel aucune peine d’amende n’est prévue à l’encontre -des personnes physiques, l’amende encourue par les personnes morales est de -500.000.000 FCFA au plus. -Art.98.‐ Lorsque la loi le prévoit à l’encontre d’une personne morale, un crime ou un -délit peut être sanctionné d’une ou plusieurs des peines suivantes : - 1° la dissolution, lorsque la personne morale a été créée ou détournée de son objet -pour commettre les faits incriminés et lorsqu’il s’agit d’un crime ou d’un délit puni en -ce qui concerne les personnes physiques d’une peine d’emprisonnement supérieure -ou égale à trois ans ; - 2° l’interdiction, à titre définitif ou pour une durée de cinq ans au plus, d’exercer -directement ou indirectement une ou plusieurs activités professionnelles ou -sociales ; - 3° le placement, pour une durée de cinq ans au plus, sous surveillance judiciaire ; - 4° la fermeture définitive ou pour une durée de cinq ans au plus, d’un ou plusieurs -établissements de l’entreprise ayant servi à commettre les faits incriminés ; - 5° l’exclusion des marchés publics à titre définitif ou pour une durée temporaire de -cinq an au plus ; - 6° l’interdiction, à titre définitif ou pour une durée temporaire de cinq ans au plus, de -procéder à une offre au public de titres financiers ou de faire admettre ses titres -financiers aux négociations sur un marché règlementé ; - 7° l’interdiction, pour une durée de cinq ans au plus, d’émettre des chèques autres -que ceux qui permettent le retrait de fonds par le tireur auprès du tiré ou ceux qui -sont certifiés ou d’utiliser des cartes de paiement ; - 8° la peine de confiscation, dans les conditions et selon les modalités prévues par le -présent Code ; - -Code pénal - -18 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - - 9° l’affichage de la décision prononcée ou la diffusion de celle‐ci soit par la presse -écrite, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique ; - 10° la confiscation de l’animal ayant été utilisé pour commettre l’infraction ou à -l’encontre duquel l’infraction a été commise ; - 11° l’interdiction, pour une durée de cinq ans au plus, de percevoir toute aide -publique attribuée par l’Etat, les collectivités locales, leurs établissements ou leurs -groupements, ainsi que toute aide financière versée par une personne privée chargée -d’une mission de service public. -La peine complémentaire de confiscation est également encourue de plein droit pour les -crimes et pour les délits punis d’une peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à -un an, à l’exception des délits de presse. -Art.99.‐ Les peines définies à l’article 96 et aux points 1 et 3 de l’article 98 ci‐dessus ne -sont pas applicables aux personnes morales de droit public dont la responsabilité pénale -est susceptible d’être engagée. -Elles ne sont pas non plus applicables aux partis ou groupements politiques, ni aux -syndicats professionnels. -La peine prévue au point 1 du même article n’est pas applicable aux institutions -représentatives du personnel. -Art.100.‐ En matière délictuelle, la juridiction peut prononcer, en lieu ou en même -temps que l’amende encourue par la personne morale, la peine de sanction‐réparation -selon les modalités fixées à l’article 51 ci‐dessus. -La juridiction fixe le montant maximum de l’amende, laquelle ne peut excéder le -montant de l’amende encourue par la personne morale pour le délit considéré dont le -juge de l’application des peines peut ordonner la mise à exécution en tout ou partie, dans -les conditions prévues par le Code de Procédure Pénale si le condamné n’exécute pas -l’obligation de réparation. -Section 2 ‐ Des peines contraventionnelles -Art.101.‐ Les peines contraventionnelles encourues par les personnes morales sont : - l’amende ; - les peines privatives ou restrictives de droits prévues à l’article 49 du présent Code ; - la peine de sanction‐réparation. -Ces peines ne sont pas exclusives d’une ou de plusieurs des peines complémentaires -prévues à l’article 56 du présent Code. -Art.102.‐ Le taux maximum de l’amende applicable aux personnes morales est égal au -quintuple de celui prévu pour les personnes physiques par la loi ou le règlement qui -réprime l’infraction. - -Code pénal - -19 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.103.‐ Lorsqu’une contravention est punie d’une ou de plusieurs des peines -complémentaires prévues aux articles 56 à 58 ci‐dessus, la juridiction peut ne prononcer -que la peine complémentaire ou l’une ou plusieurs des peines complémentaires -encourues. -Art.104.‐ Pour les contraventions de la cinquième classe, la juridiction peut prononcer -au lieu ou en même temps que l’amende encourue par la personne morale, la peine de -sanction‐réparation selon les modalités prévues au présent Code. -Dans ce cas, la juridiction fixe le montant maximum de l’amende, qui ne peut excéder -100.000 FCFA, dont le juge de l’application des peines peut ordonner la mise à exécution -en tout ou partie dans les conditions prévues par le Code de Procédure Pénale si le -condamné n’exécute pas l’obligation de réparation. -Section 3 ‐ Du contenu et des modalités d’application de certaines peines -Art.105.‐ La décision prononçant la dissolution de la personne morale emporte renvoi -de celle‐ci devant le tribunal compétent pour procéder à la liquidation. -Art.106.‐ La décision de placement sous surveillance judiciaire de la personne morale -emporte la désignation d’un mandataire de justice dont la juridiction précise la mission. -Cette mission ne peut porter que sur l’activité dans l’exercice ou à l’occasion de -l’exercice de laquelle l’infraction a été commise. Tous les six mois, au moins, le -mandataire de justice rend compte au juge de l’application des peines de -l’accomplissement de sa mission. -Au vu de ce compte rendu, le juge chargé de l’application des peines peut saisir la -juridiction qui a prononcé le placement sous surveillance judiciaire. Celle‐ci peut alors -soit prononcer une nouvelle peine, soit relever la personne morale de la mesure de -placement. -Art.107.‐ L’interdiction de procéder à une offre au public de titres financiers ou de faire -admettre ses titres financiers aux négociations sur un marché réglementé emporte -prohibition, pour le placement de titres quels qu’ils soient, d’avoir recours tant à des -établissements de crédit, à des établissements financiers ou à des sociétés de bourse -qu’à tous procédés de publicité. -Chapitre 3 ‐ Des peines applicables en cas de concours d’infractions -Art.108.‐ Lorsque, à l’occasion de procédures séparées, la personne poursuivie a été -reconnue coupable de plusieurs infractions en concours, les peines prononcées -s’exécutent dans la limite du maximum légal le plus élevé. Toutefois, la confusion totale -ou partielle des peines de même nature peut être ordonnée soit par la dernière -juridiction appelée à statuer, soit dans les conditions prévues par le Code de Procédure -Pénale. -Code pénal - -20 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.109.‐ Lorsqu’une personne physique, déjà condamnée définitivement pour un crime -ou pour un délit puni de dix ans d’emprisonnement par la loi, commet un crime, le -maximum de la peine de la réclusion criminelle encourue est la perpétuité si le -maximum fixé par la loi pour ce crime est de vingt ans ou de trente ans. Le maximum de -la peine est porté à trente ans de réclusion criminelle si le crime est puni de quinze ans. -Art.110.‐ Lorsqu’une personne physique, déjà condamnée définitivement pour un crime -ou pour un délit puni de dix ans d’emprisonnement par la loi, commet, dans le délai de -dix ans à compter de l’expiration ou de la prescription de la précédente peine, un délit -puni de la même peine, le maximum des peines d’emprisonnement et d’amende -encourues est porté au double. -Lorsqu’une personne physique, déjà condamnée définitivement pour un crime ou pour -un délit puni de dix ans d’emprisonnement par la loi, commet, dans le délai de cinq ans à -compter de l’expiration ou de la prescription de la précédente peine, un délit puni d’une -peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à un an et inférieure à dix ans, le -maximum des peines d’emprisonnement et d’amende encourues est porté au double. -Art.111.‐ Lorsqu’une personne physique, déjà condamnée définitivement pour un délit, -commet, dans le délai de cinq ans à compter de l’expiration ou de la prescription de la -précédente peine, soit le même délit, soit un délit qui lui est assimilé au regard des -règles de la récidive, le maximum des peines d’emprisonnement et d’amende encourues -est porté au double. -Art.112.‐ Lorsqu’une personne morale, déjà condamnée définitivement pour un crime -ou pour un délit puni par la loi en ce qui concerne les personnes physiques de -1.000.000 FCFA d’amende ou plus, engage sa responsabilité pénale pour un crime, le -taux maximum de l’amende applicable pour les personnes morales est porté au double. -Dans ce cas, la personne morale encourt, en outre, les peines mentionnées à l’article 98 -ci‐dessus, sous réserve des dispositions du dernier alinéa de cet article. -Art.113.‐ Lorsqu’une personne morale, déjà condamnée définitivement pour un crime -ou pour un délit puni par la loi en ce qui concerne les personnes physiques de -1.000.000 FCFA d’amende ou plus, engage sa responsabilité pénale dans le délai de dix -ans à compter de l’expiration ou de la prescription de la précédente peine, pour un délit -puni de la même peine, le taux maximum de l’amende applicable pour les personnes -morales est porté au double. -Lorsqu’une personne morale, déjà condamnée définitivement pour un crime ou pour un -délit puni par la loi en ce qui concerne les personnes physiques de 1.000.000 FCFA -d’amende ou plus, engage sa responsabilité pénale dans le délai de cinq ans à compter -de l’expiration ou de la prescription de la précédente peine, par un délit puni par la loi -en ce qui concerne les personnes physiques d’une peine d’amende supérieure à -1.500.000 FCFA, le taux maximum de l’amende applicable pour les personnes morales -est porté au double. - -Code pénal - -21 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Dans les cas prévus aux deux premiers alinéas ci‐dessus, la personne morale encourt, en -outre, les peines mentionnées à l’article 98 de la présente loi, sous réserve des -dispositions du dernier alinéa de cet article. -Art.114.‐ Lorsqu’une personne morale, déjà condamnée définitivement pour un délit, -engage sa responsabilité pénale dans un délai de cinq ans à compter de l’expiration ou -de la prescription de la précédente peine, soit pour le même délit, soit pour un délit qui -lui est assimilé au regard des règles de la récidive, le taux maximum de l’amende -applicable aux personnes morales est porté au double. -Art.115.‐ Le vol, l’extorsion, le chantage, l’escroquerie et l’abus de confiance sont -considérés, au regard de la récidive, comme une même infraction. -Art.116.‐ Les délits d’agressions sexuelles et d’atteintes sexuelles sont considérés, au -regard de la récidive, comme une même infraction. -Art.117.‐ Les délits de traite des êtres humains et de proxénétisme sont considérés, au -regard de la récidive, comme une même infraction. -Art.118.‐ Les délits de violences volontaires aux personnes ainsi que tout délit commis -avec la circonstance aggravante de violences sont considérés, au regard de la récidive, -comme une même infraction. -Art.119.‐ L’état de récidive légale peut être relevé d’office par la juridiction de jugement -même lorsqu’il n’est pas mentionné dans l’acte de poursuites, dès lors qu’au cours de -l’audience la personne poursuivie en a été informée et qu’elle a été mise en mesure -d’être assistée d’un avocat et de faire valoir ses observations. -Chapitre 4 ‐ Des peines applicables en cas de réitération d’infractions -Art.120.‐ Il y a réitération d’infractions lorsqu’une infraction est commise par une -personne avant que celle‐ci ait été définitivement condamnée pour une autre infraction. -Les peines prononcées pour l’infraction commise en réitération se cumulent sans -limitation de quantum et sans possibilité de confusion avec les peines définitivement -prononcées lors de la condamnation précédente. -Chapitre 5 ‐ Du prononcé des peines -Art.121.‐ Aucune peine ne peut être appliquée si la juridiction ne l’a expressément -prononcée. -La juridiction peut ne prononcer que l’une des peines encourues pour l’infraction dont -elle est saisie. - -Code pénal - -22 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.122.‐ Lorsqu’une infraction est punie de la réclusion criminelle à perpétuité, la -juridiction peut prononcer une peine de réclusion criminelle à temps, ou une peine -d’emprisonnement qui ne peut être inférieure à deux ans. -Lorsqu’une infraction est punie de la réclusion criminelle à temps, la juridiction peut -prononcer une peine de réclusion criminelle pour une durée inférieure à celle qui est -encourue, ou une peine d’emprisonnement qui ne peut être inférieure à un an. -Art.123.‐ Lorsqu’une infraction est punie d’une peine d’emprisonnement, la juridiction -peut prononcer une peine d’emprisonnement pour une durée inférieure à celle qui est -encourue. -Art.124.‐ Lorsqu’une infraction est punie d’une peine d’amende, la juridiction peut -prononcer une amende d’un montant inférieur à celle qui est encourue, sauf disposition -contraire de la loi. -Le montant de l’amende est déterminé en tenant compte des ressources et des charges -de l’auteur de l’infraction. -Art.125.‐ Lorsque les circonstances de l’infraction ou la personnalité de l’auteur le -justifient, le président de la juridiction avertit le condamné, lors du prononcé de la peine, -des conséquences qu’entraînerait une condamnation pour une nouvelle infraction. -Art.126.‐ L’interdiction de tout ou partie des droits civiques, civils et de famille -mentionnés à l’article 79 du présent Code ne peut, nonobstant toute disposition -contraire, résulter de plein droit d’une condamnation pénale. -Toute personne frappée d’une interdiction, déchéance ou incapacité quelconque qui -résulte de plein droit, en vertu des textes en vigueur, d’une condamnation pénale, peut, -par la décision de condamnation ou par toute décision ultérieure, en être relevée en tout -ou partie, y compris en ce qui concerne la durée, de cette interdiction, déchéance ou -incapacité, dans les conditions fixées par le Code de Procédure Pénale. -Art.127.‐ Le Procureur de la République, le juge d’instruction ou le tribunal saisi -peuvent obtenir des parties, de toute administration, de tout établissement financier, ou -de toute personne détenant les fonds du prévenu, la communication des renseignements -utiles de nature financière ou fiscale, sans que puisse être opposée l’obligation au secret. -Chapitre 6 ‐ De la période de sûreté -Art.128.‐ En cas de condamnation à une peine privative de liberté non assortie du sursis -dont la durée est égale ou supérieure à dix ans, prononcée pour les infractions -spécialement prévues par la loi, le condamné ne peut bénéficier, pendant une période de -sûreté, des dispositions concernant la suspension ou le fractionnement de la peine, le -placement à l’extérieur, les permissions de sortir, la semi‐liberté et la libération -conditionnelle. - -Code pénal - -23 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -La durée de la période de sûreté est de la moitié de la peine ou, s’il s’agit d’une -condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité, de dix‐huit ans. La Cour criminelle -ou le tribunal peut toutefois, par décision spéciale, soit porter ces durées jusqu’aux deux -tiers de la peine ou, s’il s’agit d’une condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité, -jusqu’à vingt‐deux ans, soit décider de réduire ces durées. -Pour certains crimes d’une particulière gravité et en cas de condamnation à la réclusion -criminelle à perpétuité, la Cour criminelle peut porter à trente ans par décision motivée -la peine de sureté qui sera prononcée. -Art.129.‐ Dans les autres cas, lorsqu’elle prononce une peine privative de liberté d’une -durée supérieure à cinq ans, non assortie du sursis, la juridiction peut fixer une période -de sûreté pendant laquelle le condamné ne peut bénéficier d’aucune des modalités -d’exécution de la peine mentionnée à l’article 128, alinéa 1er ci‐dessus. La durée de cette -période de sûreté ne peut excéder les deux tiers de la peine prononcée. -Les réductions de peines accordées pendant la période de sûreté ne sont imputées que -sur la partie de la peine excédant cette durée. - -Titre 5 ‐ Des modes de personnalisation des peines -Art.130.‐ Lorsque la juridiction de jugement prononce une peine égale ou inférieure à -deux ans d’emprisonnement, ou, pour une personne en état de récidive légale, une peine -égale ou inférieure à un an, elle peut décider que cette peine sera exécutée en tout ou -partie sous le régime de la semi‐liberté à l’égard du condamné qui justifie : - soit de l’exercice d’une activité professionnelle, même temporaire, du suivi d’un -stage ou de son assiduité à un enseignement, à une formation professionnelle ou à la -recherche d’un emploi ; - soit de sa participation essentielle à la vie de sa famille ; - soit de la nécessité de suivre un traitement médical ; - soit de l’existence d’efforts sérieux de réadaptation sociale résultant de son -implication durable dans tout autre projet caractérisé d’insertion ou de réinsertion -de nature à prévenir les risques de récidive. -Ces dispositions sont également applicables en cas de prononcé d’un emprisonnement -partiellement assorti du sursis ou du sursis avec mise à l’épreuve, lorsque la partie -ferme de la peine est inférieure ou égale à deux ans, ou si la personne est en état de -récidive légale, inférieure ou égale à un an. -Dans tous les cas, la juridiction peut décider que la peine d’emprisonnement sera -exécutée sous le régime du placement à l’extérieur. -Art.131.‐ Le condamné admis au bénéfice de la semi‐liberté est astreint à rejoindre -l’établissement pénitentiaire selon les modalités déterminées par le juge de l’application -des peines, en fonction du temps nécessaire à l’activité, à l’enseignement, à la formation -professionnelle, à la recherche d’un emploi, au stage, à la participation à la vie de famille, - -Code pénal - -24 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -au traitement ou au projet d’insertion ou de réinsertion en vue duquel il a été admis au -régime de la semi‐liberté. Il est astreint à demeurer dans l’établissement pendant les -jours où, pour quelque cause que ce soit, ses obligations extérieures se trouvent -interrompues. -Art.132.‐ Le condamné admis au bénéfice du placement à l’extérieur est astreint, sous le -contrôle de l’administration, à effectuer des activités en dehors de l’établissement -pénitentiaire. -La juridiction de jugement peut également soumettre le condamné admis au bénéfice de -la semi‐liberté ou du placement à l’extérieur aux mesures prévues par les articles 130 et -131 du présent Code. - -Titre 6 ‐ Du sursis -Chapitre 1 ‐ Du sursis simple -Art.133.‐ La juridiction qui prononce une peine peut, dans les cas et selon les conditions -prévus ci‐après, ordonner qu’il soit sursis à son exécution. -Le président de la juridiction, après le prononcé de la peine assortie du sursis simple, -avertit le condamné, lorsqu’il est présent, qu’en cas de condamnation pour une nouvelle -infraction qui serait commise dans les délais prévus aux articles 110 et 111 du présent -Code, le sursis pourra être révoqué par la juridiction. -Art.134.‐ En matière criminelle ou correctionnelle, le sursis simple ne peut être ordonné -à l’égard d’une personne physique que lorsque l’accusé ou le prévenu n’a pas été -condamné, au cours des cinq années précédant les faits, pour crime ou délit de droit -commun, à une peine de réclusion ou d’emprisonnement. -Le sursis ne peut être ordonné à l’égard d’une personne morale que lorsque celle‐ci n’a -pas été condamnée, dans le même délai, pour un crime ou un délit de droit commun, à -une amende d’un montant supérieur à 2.000.000 FCFA. -Art.135.‐ Le sursis simple est applicable, en ce qui concerne les personnes physiques, -aux condamnations à l’emprisonnement prononcées pour une durée de cinq ans au plus, -à l’amende, aux peines privatives ou restrictives de droits mentionnées aux articles 49 et -suivants du présent Code, à l’exception de la confiscation, et aux peines -complémentaires mentionnées aux articles 56 à 58 du présent Code, à l’exception de la -confiscation, de la fermeture d’établissement et de l’affichage. -Le sursis simple ne peut être ordonné que pour l’emprisonnement lorsque le prévenu a -été condamné dans le délai fixé à l’article 133 ci‐dessus, à une peine autre que la -réclusion ou l’emprisonnement. - -Code pénal - -25 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -La juridiction peut décider que le sursis ne s’appliquera à l’exécution de -l’emprisonnement que pour une partie dont elle détermine la durée dans la limite de -cinq ans. -Art.136.‐ Le sursis simple est applicable, en ce qui concerne les personnes morales, aux -condamnations à l’amende et aux peines mentionnées aux points 2, 5, 6 et 7 de l’article -98 du présent Code. -Art.137.‐ En matière contraventionnelle, le sursis simple ne peut être ordonné à l’égard -d’une personne physique que lorsque le prévenu n��a pas été condamné, au cours des -cinq années précédant les faits, pour crime ou délit de droit commun, à une peine de -réclusion ou d’emprisonnement. -Le sursis simple ne peut être ordonné à l’égard d’une personne morale que lorsque celle‐ -ci n’a pas été condamnée, dans le même délai, pour crime ou délit de droit commun, à -une amende d’un montant supérieur à 15.000.000 FCFA. -Art.138.‐ Le sursis simple est applicable, en ce qui concerne les personnes physiques, -aux condamnations aux peines privatives ou restrictives de droits mentionnées à -l’article 56 ci‐dessus, à l’exception de la confiscation. -Le sursis simple est applicable, en ce qui concerne les personnes morales, à la peine -d’interdiction d’émettre des chèques ou d’utiliser des cartes de paiement prévue par le -présent Code. -Dans les deux cas, le sursis simple est également applicable à l’amende prononcée pour -les contraventions de cinquième classe. -Art.139.‐ La condamnation pour crime ou délit assortie du sursis simple est réputée non -avenue si le condamné qui en bénéficie n’a pas commis, dans le délai de cinq ans à -compter de celle‐ci, un crime ou un délit de droit commun suivi d’une nouvelle -condamnation ayant ordonné la révocation totale du sursis. Le caractère non avenu de la -condamnation ne fait pas obstacle à la révocation totale ou partielle du sursis en cas -d’infraction commise dans le délai de cinq ans. -Art.140.‐ La juridiction peut, par décision spéciale, révoquer totalement ou -partiellement pour une durée ou un montant qu’elle détermine, le sursis antérieurement -accordé, quelle que soit la peine qui l’accompagne, lorsqu’elle prononce une nouvelle -condamnation à une peine de réclusion ou à une peine d’emprisonnement sans sursis. -La juridiction peut, par décision spéciale, révoquer totalement ou partiellement, pour -une durée ou un montant qu’elle détermine, le sursis antérieurement accordé qui -accompagne une peine quelconque autre que la réclusion ou l’emprisonnement, -lorsqu’elle prononce une nouvelle condamnation d’une personne physique ou morale à -une peine autre que la réclusion ou l’emprisonnement sans sursis. -Art.141.‐ La condamnation pour contravention assortie du sursis simple est réputée -non avenue si le condamné qui en bénéficie n’a pas commis, pendant le délai de deux ans - -Code pénal - -26 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -à compter de celle‐ci, un crime ou un délit de droit commun ou une contravention de la -5ème classe suivie d’une nouvelle condamnation ayant ordonné la révocation du sursis. -Art.142.‐ En cas de révocation du sursis simple, la première peine est exécutée sans -qu’elle puisse se confondre avec la seconde. -Art.143.‐ Lorsque le bénéfice du sursis simple n’a été accordé que pour une partie de la -peine, la condamnation est réputée non avenue dans tous ses éléments si la révocation -totale du sursis n’a pas été prononcée, l’amende ou la partie de l’amende non assortie du -sursis restant due. -Chapitre 2 ‐ Du sursis assorti de l’obligation d’accomplir un travail d’intérêt -général -Art.144.‐ La juridiction peut, dans les conditions et selon les modalités prévues aux -articles 48 et 133 du présent Code, prévoir que le condamné accomplira, pour une durée -de vingt heures à deux cent quatre‐vingts heures, un travail d’intérêt général non -rémunéré au profit soit d’une personne morale de droit public, soit d’une personne -morale de droit privé chargée d’une mission de service public ou d’une association -habilitée à mettre en œuvre des travaux d’intérêt général. -Le sursis assorti de l’obligation d’accomplir un travail d’intérêt général ne peut être -ordonné lorsque le prévenu le refuse ou n’est pas présent à l’audience. -Les modalités d’application de l’obligation d’accomplir un travail d’intérêt général sont -régies par les dispositions des articles 48 et suivants du présent Code. Dès -l’accomplissement de la totalité du travail d’intérêt général, la condamnation est -considérée comme non avenue sauf s’il a été fait application des dispositions prévues au -deuxième alinéa de l’article 57 du présent Code. -Art.145.‐ Pendant le délai fixé par la juridiction pour accomplir un travail d’intérêt -général, le condamné doit, outre l’obligation d’accomplir le travail prescrit, satisfaire aux -mesures de contrôle suivantes : - répondre aux convocations du juge de l’application des peines ou du travailleur -social désigné ; - se soumettre à l’examen médical préalable à l’exécution de la peine qui a pour but de -rechercher s’il n’est pas atteint d’une affection dangereuse pour les autres -travailleurs et de s’assurer qu’il est médicalement apte au travail auquel il est -envisagé de l’affecter ; - justifier des motifs de ses changements d’emploi ou de résidence qui font obstacle à -l’exécution du travail d’intérêt général selon les modalités fixées ; - obtenir l’autorisation préalable du juge de l’application des peines pour tout -déplacement qui ferait obstacle à l’exécution du travail d’intérêt général selon les -modalités fixées ; - recevoir les visites du travailleur social et lui communiquer tous documents ou -renseignements relatifs à l’exécution de la peine. -Code pénal - -27 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.146.‐ Le sursis assorti de l’obligation d’accomplir un travail d’intérêt général suit les -mêmes règles que celles qui sont prévues pour le sursis simple, à l’exception de celles -qui sont contenues au deuxième alinéa de l’article 133 et au deuxième alinéa de l’article -134 du présent Code. -Art.147.‐ Lorsqu’une condamnation pour un délit de droit commun comportant une -peine d’emprisonnement ferme de six mois au plus a été prononcée, le juge chargé de -l’application des peines peut, lorsque cette condamnation n’est plus susceptible de faire -l’objet d’une voie de recours par le condamné, ordonner qu’il soit sursis à l’exécution de -cette peine et que le condamné accomplisse, pour une durée de vingt heures à deux cent -quatre‐vingts heures, un travail d’intérêt général non rémunéré au profit soit d’une -personne morale de droit public, soit d’une personne morale de droit privé chargée -d’une mission de service public ou d’une association habilitée à mettre en œuvre des -travaux d’intérêt général. -L’exécution de l’obligation d’accomplir un travail d’intérêt général est soumise aux -dispositions des articles 48, 133 et 134 du présent Code. -Le présent article est applicable aux peines d’emprisonnement ayant fait l’objet d’un -sursis partiel, assorti ou non d’une mise à l’épreuve, lorsque la partie ferme de la peine -est inférieure ou égale à six mois. Dans ce cas, la partie de la peine avec sursis demeure -applicable. -Le présent article est également applicable aux peines d’emprisonnement inférieures ou -égales à six mois résultant de la révocation d’un sursis, assorti ou non d’une mise à -l’épreuve. - -Titre 7 ‐ De la dispense de peine -Art.148.‐ En matière correctionnelle ou, sauf dans les cas prévus aux articles 56 et 98 du -présent Code, en matière contraventionnelle, la juridiction peut, après avoir déclaré le -prévenu coupable et statué, s’il y a lieu, sur la confiscation des objets dangereux ou -nuisibles, dispenser le prévenu de toute autre peine. -En même temps qu’elle se prononce sur la culpabilité du prévenu, la juridiction statue, -s’il y a lieu, sur l’action civile. -Art.149.‐ La dispense de peine peut être accordée lorsqu’il apparaît que le reclassement -du coupable est acquis, que le dommage causé est réparé et que le trouble résultant de -l’infraction a cessé. -La juridiction qui prononce une dispense de peine peut décider que sa décision ne sera -pas mentionnée au casier judiciaire. -La dispense de peine ne s’étend pas au paiement des frais du procès. - -Code pénal - -28 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Titre 8 ‐ Des circonstances pouvant entraîner l’aggravation, la -diminution ou l’exemption des peines -Art.150.‐ Constitue une bande organisée, tout groupement formé ou toute entente -établie en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, d’une -ou de plusieurs infractions. -Art.151.‐ Le guet‐apens consiste dans le fait d’attendre pendant un certain temps une ou -plusieurs personnes dans un lieu déterminé pour commettre à leur encontre une ou -plusieurs infractions. -La préméditation est le dessein formé avant l’action de commettre un crime ou un délit -déterminé. -Art.152.‐ L’effraction consiste dans le forcement, la dégradation ou la destruction de -tout dispositif de fermeture ou de toute espèce de clôture. -Est assimilé à l’effraction, l’usage de fausses clefs, de clefs indûment obtenues ou de tout -instrument pouvant être frauduleusement employé pour actionner un dispositif de -fermeture sans le forcer ni le dégrader. -L’escalade est le fait de s’introduire dans un lieu quelconque, soit par‐dessus un élément -de clôture, soit par toute ouverture non destinée à servir d’entrée. -Art.153.‐ Est une arme, tout objet conçu pour tuer ou blesser. -Tout autre objet susceptible de présenter un danger pour les personnes est assimilé à -une arme dès lors qu’il est utilisé pour tuer, blesser ou menacer ou qu’il est destiné, par -celui qui en est porteur, à tuer, blesser ou menacer. -Est assimilé à une arme tout objet qui, présentant avec l’arme définie au premier alinéa -une ressemblance de nature à créer une confusion, est utilisé pour menacer de tuer ou -de blesser ou est destiné, par celui qui en est porteur, à menacer de tuer ou de blesser. -L’utilisation d’un animal pour tuer, blesser ou menacer est assimilée à l’usage d’une -arme. En cas de condamnation du propriétaire de l’animal ou si le propriétaire est -inconnu, le tribunal peut décider de remettre l’animal à une œuvre de protection -animale reconnue d’utilité publique ou déclarée, laquelle pourra librement en disposer. -Art.154.‐ Dans les cas prévus par la loi, les peines encourues pour un crime ou un délit -sont aggravées lorsque l’infraction est commise à raison de l’appartenance ou de la non‐ -appartenance, vraie ou supposée, de la victime à une ethnie, une nation, une race ou une -religion déterminée. -La circonstance aggravante définie au premier alinéa est constituée lorsque l’infraction -est précédée, accompagnée ou suivie de propos, écrits, images, objets ou actes de toute -nature portant atteinte à l’honneur ou à la considération de la victime ou d’un groupe de - -Code pénal - -29 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -personnes dont fait partie la victime en raison de leur appartenance ou de leur non‐ -appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion -déterminée. -Art.155.‐ La personne qui a tenté de commettre un crime ou un délit est, dans les cas -prévus par la loi, exempte de peine si, ayant averti l’autorité administrative ou judiciaire, -elle a permis d’éviter la réalisation de l’infraction et, le cas échéant, d’identifier les autres -auteurs ou complices. -Dans les cas prévus par la loi, la durée de la peine privative de liberté encourue par une -personne ayant commis un crime ou un délit est réduite si, ayant averti l’autorité -administrative ou judiciaire, elle a permis de faire cesser l’infraction, d’éviter que -l’infraction ne produise un dommage ou d’identifier les autres auteurs ou complices. -Les dispositions de l’alinéa précédent sont également applicables lorsque la personne a -permis soit d’éviter la réalisation d’une infraction connexe de même nature que le crime -ou le délit pour lequel elle était poursuivie, soit de faire cesser une telle infraction, -d’éviter qu’elle ne produise un dommage ou d’en identifier les auteurs ou complices. -Aucune condamnation ne peut être prononcée sur le seul fondement de déclarations -émanant de personnes ayant fait l’objet des dispositions du présent article. -Art.156.‐ Dans les cas prévus par la loi ou le règlement, les peines encourues pour un -crime, un délit ou une contravention sont aggravées lorsque l’infraction est commise par -le conjoint ou le concubin de la victime. -La circonstance aggravante prévue au premier alinéa ci‐dessus est également constituée -lorsque les faits sont commis par l’ancien conjoint ou l’ancien concubin ou l’ancien -partenaire lié à la victime. Les dispositions du présent alinéa sont applicables dès lors -que l’infraction est commise en raison des relations ayant existé entre l’auteur des faits -et la victime. - -Titre 9 ‐ De l’extinction des peines et de l’effacement des -condamnations -Art.157.‐ Le décès du condamné ou la dissolution de la personne morale, sauf dans le -cas où la dissolution est prononcée par la juridiction pénale, la grâce ou l’amnistie, -empêchent ou interrompent l’exécution de la peine. -Toutefois, il peut être procédé au recouvrement de l’amende et des frais de justice ainsi -qu’à l’exécution de la confiscation après le décès du condamné ou après la dissolution de -la personne morale jusqu’à la clôture des opérations de liquidation. -La prescription de la peine empêche l’exécution de celle‐ci. -La réhabilitation efface la condamnation. - -Code pénal - -30 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Chapitre 1 ‐ De la prescription -Art.158.‐ Les peines prononcées pour un crime se prescrivent par vingt années révolues -à compter de la date à laquelle la décision de condamnation est devenue définitive. -Les peines prononcées pour un délit se prescrivent par cinq années révolues à compter -de la date à laquelle la décision de condamnation est devenue définitive. -Art.159.‐ Les peines prononcées pour une contravention se prescrivent par deux années -révolues à compter de la date à laquelle la décision de condamnation est devenue -définitive. -Art.160.‐ Les condamnés par contumace ou par défaut dont la peine est prescrite ne -sont pas admis à purger la contumace ou à former opposition. -Art.161.‐ Les obligations de nature civile résultant d’une décision pénale devenue -définitive se prescrivent d’après les règles du Code Civil. -Chapitre 2 ‐ De la grâce -Art.162.‐ La grâce est l’acte par lequel le Président de la République dispense un -condamné frappé d’une condamnation définitive et exécutoire de subir tout ou partie de -sa peine. Elle peut être individuelle ou collective. -Les conditions de son exercice et ses modalités sont fixées au Code de Procédure Pénale. -Art.163.‐ La grâce emporte seulement dispense d’exécuter la peine. Elle ne fait pas -obstacle au droit, pour la victime, d’obtenir réparation du préjudice causé par -l’infraction. -Chapitre 3 ‐ De l’amnistie -Art.164.‐ L’amnistie efface les condamnations prononcées. Elle entraîne, sans qu’elle -puisse donner lieu à restitution, la remise de toutes les peines. Elle rétablit l’auteur ou le -complice de l’infraction dans le bénéfice du sursis qui avait pu lui être accordé lors d’une -condamnation antérieure. -Art.165.‐ L’amnistie ne préjudicie pas aux tiers. -Art.166.‐ Il est interdit à toute personne qui, dans l’exercice de ses fonctions, a -connaissance de condamnations pénales, de sanctions disciplinaires ou professionnelles -ou d’interdictions, déchéances et incapacités effacées par l’amnistie, d’en rappeler -l’existence sous quelque forme que ce soit ou d’en laisser subsister la mention dans un -document quelconque. - -Code pénal - -31 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Les dispositions qui précèdent ne s’appliquent pas aux minutes des décisions de justice. -En outre, l’amnistie ne fait pas obstacle à l’exécution de la publication ordonnée à titre -de réparation. -Les conditions d’exercice de l’amnistie et ses modalités sont fixées au Code de Procédure -Pénale. -Chapitre 4 ‐ De la réhabilitation -Art.167.‐ Toute personne frappée d’une peine criminelle, correctionnelle ou -contraventionnelle peut bénéficier, soit d’une réhabilitation de plein droit dans les -conditions prévues au présent chapitre, soit d’une réhabilitation judiciaire accordée -dans les conditions prévues par le Code de Procédure Pénale. -Art.168.‐ La réhabilitation est acquise de plein droit à la personne physique condamnée -qui n’a, dans les délais ci‐après déterminés, subi aucune condamnation nouvelle à une -peine criminelle ou correctionnelle : - pour la condamnation à l’amende après un délai de trois ans à compter du jour du -paiement de l’amende, de l’expiration de la contrainte judiciaire ou du délai de -l’incarcération ou de la prescription acquise ; - pour la condamnation unique soit à un emprisonnement n’excédant pas un an, soit à -une peine autre que la réclusion criminelle, l’emprisonnement ou l’amende, après un -délai de cinq ans à compter soit de l’exécution de la peine, soit de la prescription -acquise ; - pour la condamnation unique à un emprisonnement n’excédant pas dix ans ou pour -les condamnations multiples à l’emprisonnement dont l’ensemble ne dépasse pas -cinq ans, après un délai de dix ans à compter soit de l’expiration de la peine subie, -soit de la prescription acquise. -Les délais prévus au présent article sont portés au double lorsque la personne a été -condamnée pour des faits commis en état de récidive légale. -Lorsqu’il s’agit de condamnations assorties en tout ou partie du sursis, ou du sursis avec -obligation d’accomplir un travail d’intérêt général, les délais de réhabilitation courent, -pour chacune de ces condamnations et y compris en cas de condamnations multiples, à -compter de la date à laquelle la condamnation est devenue non avenue. -Art.169.‐ La réhabilitation est acquise de plein droit à la personne morale condamnée -qui n’a, dans les délais ci‐après déterminés, subi aucune condamnation nouvelle à une -peine criminelle ou correctionnelle : - pour la condamnation à l’amende, après un délai de cinq ans à compter du jour du -paiement de l’amende ou de la prescription accomplie ; - pour la condamnation à une peine autre que l’amende ou la dissolution, après un -délai de cinq ans à compter soit de l’exécution de la peine, soit de la prescription -accomplie. - -Code pénal - -32 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Les délais prévus au présent article sont doublés lorsque la personne a été condamnée -pour des faits commis en état de récidive légale. -Lorsqu’il s’agit d’une condamnation assortie du sursis, les délais de réhabilitation -courent à compter de la date à laquelle la condamnation est devenue non avenue. -Art.170.‐ Les peines dont la confusion a été accordée dans les conditions de l’article 108 -sont considérées comme constituant une peine unique pour l’application des -dispositions de l’article 168 ci‐dessus. -Art.171.‐ La réhabilitation produit les mêmes effets que ceux qui sont prévus par les -articles 164 et suivants du présent Code. Elle efface toutes les incapacités et déchéances -qui résultent de la condamnation. -Toutefois, lorsque la personne a été condamnée au suivi judiciaire, ou à la peine -d’interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact -habituel avec des mineurs, la réhabilitation ne produit ses effets qu’à la fin de la mesure. -La réhabilitation ne produit ses effets qu’à l’issue d’un délai de quarante ans lorsqu’a été -prononcée, comme peine complémentaire, une interdiction, incapacité ou déchéance à -titre définitif. -La réhabilitation n’interdit pas la prise en compte de la condamnation, par les seules -autorités judiciaires, en cas de nouvelles poursuites, pour l’application des règles sur la -récidive légale. -Art.172.‐ Si la personne a été condamnée par une juridiction pénale d’un Etat partie à -une convention de coopération judiciaire avec le Gabon, à une des peines suivantes, la -réhabilitation n’est susceptible de produire ses effets sur les condamnations gabonaises -antérieures qu’à l’issue des délais ci‐après déterminés : - 1° lorsque la peine prononcée est une sanction pécuniaire, qu’à partir de l’effacement -de cette condamnation ou de l’écoulement d’un délai de trois ans à compter de son -prononcé ; - 2° lorsque la peine prononcée est une peine d’emprisonnement d’une durée -supérieure à un an, qu’à partir de l’effacement de cette condamnation ou de -l’écoulement d’un délai de dix ans à compter de son prononcé ; - 3° lorsque la peine prononcée est une peine d’emprisonnement d’une durée -supérieure à dix ans, qu’à partir de l’effacement de cette condamnation ou de -l’écoulement d’un délai de vingt ans à compter de son prononcé ; - 4° lorsque la personne a été condamnée à une peine autre que celles prévues aux -premier et troisième points du présent article, qu’à partir de l’effacement de cette -condamnation ou de l’écoulement d’un délai de cinq ans à compter de son prononcé. -Art.173.‐ Pour l’application des règles sur la réhabilitation, la remise gracieuse d’une -peine équivaut à son exécution. - -Code pénal - -33 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Livre 2 ‐ De la protection des intérêts fondamentaux de la -Nation, de l’Etat et de l’ordre public -Titre 1 ‐ Des atteintes aux intérêts fondamentaux de la Nation -Chapitre 1 ‐ Dispositions communes -Art.174.‐ Outre les personnes qualifiées auteurs, sera puni comme complice des crimes -ou délits contre la sûreté extérieure ou intérieure de l’Etat, quiconque : - 1° ayant eu connaissance des faits constitutifs des infractions ci‐dessous définies, ne -les aura pas dénoncés ; - 2° connaissant les intentions de leurs auteurs, leur fournira subsides, subsistances, -moyens de transport ou de communication, d’existence, de logement, lieu de retraite -ou de réunion ; - 3° portera sciemment la correspondance des auteurs d’un crime ou d’un délit ou leur -facilitera sciemment, de quelque manière que ce soit, le recel, le transport ou la -transmission de l’objet du crime ou du délit ; - 4° recèlera sciemment les objets ou instruments ayant servi ou devant servir à -commettre le crime ou le délit, ou les objets matériels ou documents obtenus par le -crime ou le délit. -Art.175.‐ Le fait de fournir, en vue de servir les intérêts d’une puissance étrangère, -d’une entreprise étrangère ou sous contrôle étranger, aux autorités civiles ou militaires -du Gabon, des informations fausses de nature à les induire en erreur et à porter atteinte -aux intérêts fondamentaux de la nation, est puni de dix ans d’emprisonnement au plus et -d’une amende de 30.000.000 FCFA au plus. -Outre les peines d’emprisonnement ou d’amende, les juridictions pourront prononcer -contre les auteurs ou complices des infractions visées au présent titre, une ou plusieurs -des peines complémentaires prévues aux articles 56 à 58 du présent Code. -Art.176.‐ La révélation, par quelque moyen que ce soit, d’une information relevant du -secret professionnel ou classée secret défense ou classée secret d’Etat, par une personne -qui en est dépositaire de par ses fonctions antérieures ou actuelles, ou d’une mission -temporaire, constitue l’infraction de violation du secret professionnel ou du secret -défense ou de violation du secret d’Etat. -Sans préjudice de l’application de textes spéciaux, la violation du secret professionnel ou -du secret défense ou du secret d’Etat est punie d’un emprisonnement de cinq ans au plus -et d’une amende de 100.000.000 FCFA au plus, sans préjudice de l’application des peines -prévues à l’article 79 du présent Code. -Les dispositions du présent article s’appliquent également aux informations -industrielles et économiques considérées comme relevant du secret professionnel, du - -Code pénal - -34 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -secret défense ou du secret d’Etat, dont les révélations sont de nature à porter atteinte à -l’ordre public, à l’autorité de l’Etat, à l’intérêt de l’Etat ou aux intérêts des tiers. -L’interdiction de divulgation du secret professionnel, du secret défense ou du secret -d’Etat n’est pas opposable aux juridictions lorsque les personnes tenues à cette -interdiction sont appelées à témoigner en justice. -Art.177.‐ Est exempt de la peine encourue celui qui, ayant tenté de commettre une des -infractions prévues au présent chapitre, aura averti l��autorité administrative ou -judiciaire et permis ainsi d’éviter la réalisation de l’infraction et d’identifier, le cas -échéant, les autres coupables. -Dans tous les cas de crime ou de délit prévus au présent titre, tous les moyens ayant -servi à commettre ou à préparer l’infraction seront saisis jusqu’à décision de la -juridiction compétente. -La juridiction concernée peut, en outre, en toutes circonstances, prononcer la -confiscation, la suppression ou la destruction desdits moyens. Dans tous les cas, -l’interdiction des droits mentionnés à l’article 79 du présent Code pourra être -prononcée. -Chapitre 2 ‐ De la trahison -Art.178.‐ Constitue, s’il est commis par un Gabonais ou un militaire au service du Gabon, -le crime de trahison, le fait : - 1° soit de porter les armes contre le Gabon ; - 2° soit d’entretenir des intelligences avec une puissance étrangère ou une -organisation étrangère et ses agents, en vue de l’engager à entreprendre des -hostilités ou un acte d’agression contre le Gabon ou de lui en fournir les moyens, soit -en facilitant la pénétration de forces étrangères sur le territoire gabonais, soit en -ébranlant la fidélité des armées, soit de tout autre manière ; - 3° soit de livrer à une puissance étrangère ou à ses agents, des troupes gabonaises ou -affectées à la défense du territoire gabonais ou des territoires, villes, forteresses, -constructions, ouvrages, édifices, bâtiments, appareils appartenant au Gabon ou -affectés à la défense nationale ; - 4° soit, en vue de nuire à la défense nationale ou lorsque le fait est de nature à porter -atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, de détruire, détériorer ou détourner -un navire, un aéronef, tout matériel, tout dispositif technique ou système de -traitement informatisé d’information, toute fourniture, toute construction ou toute -installation quelconque, ou, dans le même but, d’y apporter soit avant, soit après leur -achèvement, des malfaçons de nature à les endommager ou à provoquer un -accident ; - 5° soit de livrer à une puissance étrangère ou à ses agents, sous quelque forme et par -quelque moyen que ce soit, tout renseignement, objet, document ou procédé qui doit -être tenu secret dans l’intérêt de la défense nationale, ou de rassembler, dans -l’intention de les livrer à une puissance étrangère, des renseignements, objets, -Code pénal - -35 - - www.droit‐afrique.com - - - - - - - -Gabon - -documents ou procédés dont la réunion et l’exploitation sont de nature à nuire à la -défense nationale ; -6° soit de s’assurer, par quelque moyen que ce soit, la possession d’un tel -renseignement, objet, document ou procédé en vue de le livrer à une puissance -étrangère ou à ses agents ; -7° soit de détruire ou laisser détruire un tel renseignement, objet, document ou -procédé en vue de favoriser une puissance étrangère ; -8° soit, en temps de guerre, d’inciter ou de provoquer tous membres des forces de -défense à passer au service d’une puissance étrangère, de leur en faciliter les moyens -ou de faire des enrôlements pour une puissance en guerre avec le Gabon ; -9° soit, en temps de guerre, d’entretenir des intelligences avec une puissance -étrangère ou avec ses agents en vue de favoriser les entreprises de cette puissance -contre le Gabon ; -10° soit, en temps de guerre, de participer sciemment à une entreprise de -démoralisation de l’armée ou de la nation ayant pour objet de nuire à la défense -nationale. - -La trahison est punie de la réclusion criminelle à perpétuité et d’une amende de -100.000.000 FCFA au plus, sans préjudice des éventuelles réparations civiles. -L’incitation à la provocation à commettre ou l’offre de commettre ce crime est puni -comme le crime lui‐même. -Chapitre 3 ‐ De l’espionnage -Art.179.‐ Les faits visés à l’article 178 ci‐dessus, à l’exception de celui qui est visé au -paragraphe premier, constituent, s’ils sont commis par tout étranger, le crime -d’espionnage. -L’espionnage est puni de la réclusion criminelle à perpétuité et d’une amende de -100.000.000 FCFA au plus. -Chapitre 4 ‐ De l’atteinte à l’intégrité du territoire national -Art.180.‐ Quiconque a entrepris, par quelque moyen que ce soit, de porter atteinte à -l’intégrité du territoire national ou de soustraire à l’autorité de l’Etat tout ou partie du -territoire national, est puni de la réclusion criminelle à perpétuité et d’une amende de -100.000.000 FCFA au plus. -Chapitre 5 ‐ De l’intelligence avec les puissances étrangères -Art.181.‐ Quiconque : - -Code pénal - -36 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - - 1° a, par des actes hostiles non approuvés par le Gouvernement, exposé le Gabon à -une déclaration de guerre ou à la rupture de relations diplomatiques ; - 2° a, par des actes non approuvés par le Gouvernement, exposé des Gabonais à subir -des représailles ; - 3° entretient avec des agents d’une puissance étrangère des intelligences de nature à -nuire à la situation militaire ou diplomatique du Gabon ou à ses intérêts -économiques essentiels ; - 4° a rendu accessible à une puissance étrangère, à une entreprise ou organisation -étrangère ou sous contrôle étranger, tous renseignements, procédés, données, -fichiers, dont l’exploitation, la divulgation ou la réunion est de nature à porter -atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ; -Est puni de trente ans de réclusion criminelle au plus et d’une amende de -50.000.000 FCFA au plus. -Art.182.‐ Quiconque, en temps de guerre : - 1° entretient, en dehors des cas autorisés, une correspondance ou des relations avec -les sujets ou les agents d’une puissance ennemie ; - 2° fait, directement ou par intermédiaire, des actes de commerce avec des sujets ou -des agents d’une puissance ennemie au mépris des prohibitions édictées ; - 3° accomplit sciemment un acte de nature à nuire à la défense nationale ; -Est puni d’un emprisonnement de dix ans et d’une amende de 20.000.000 FCFA au plus. -Chapitre 6 ‐ Des atteintes à la défense nationale -Art.183.‐ Est coupable d’atteinte à la défense nationale toute personne qui, hors les cas -prévus aux articles 178 et 179 du présent Code : - 1° s’assurera, par quelque moyen que ce soit, la possession d’un secret de la défense -nationale ou le portera, sous quelque forme et par quelque moyen que ce soit, à la -connaissance du public ou d’une personne non qualifiée ; - 2° laissera détruire, soustraire ou enlever, en tout ou partie, et même -momentanément, des objets, matériels, documents ou renseignements qui lui ont été -confiés et dont la connaissance pourrait conduire à la découverte d’un secret de la -défense nationale, ou en laissera prendre, même en partie, connaissance, copie ou -reproduction ; - 3° livrera ou communiquera à une personne agissant pour le compte d’une puissance -ou d’une entreprise étrangère, soit une invention intéressant la défense nationale, -soit des renseignements, études ou procédés de fabrication se rapportant à une -invention de ce genre ou à une application industrielle intéressant la défense -nationale ; - 4° s’introduira, sous un déguisement ou faux nom, ou en dissimulant sa qualité ou sa -nationalité, dans un établissement militaire, quelle qu’en soit la nature, un chantier -travaillant pour la défense nationale, un navire de guerre, un appareil de navigation -aérienne ou un véhicule militaire armé ; - -Code pénal - -37 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - - 5° séjournera, au mépris d’une interdiction, dans un rayon déterminé autour des -ouvrages fortifiés ou des établissements militaires ou maritimes ; - 6° exercera, dans une zone d’interdiction fixée par l’autorité militaire, sans -l’autorisation de celle‐ci, des dessins, photographies, levées ou opérations -topographiques à l’intérieur ou autour des places, ouvrages, postes ou -établissements militaires ou maritimes ; - 7° survolera, sans autorisation ou en dehors des cas prévus par les conventions -internationales, le territoire gabonais au moyen d’un aéronef étranger ; - 8° aura organisé, d’une manière occulte, un moyen quelconque de correspondance -ou de transmission à distance susceptible de nuire à la défense nationale. -Les infractions visées au présent article sont punies de quinze ans de réclusion -criminelle et d’une amende de 50.000.000 FCFA au plus, si elles ont été commises en -temps de guerre ; et si elles l’ont été en temps de paix, d’un emprisonnement de dix ans -au plus. -Est puni des mêmes peines quiconque, en temps de paix : - 1° aura entravé la circulation du matériel militaire ou aura, par quelque moyen que -ce soit, provoqué, facilité ou organisé une action violente ou concertée, ayant pour -but ou pour résultat ces entraves ; - 2° aura participé, en connaissance de cause, à une entreprise de démoralisation de -l’armée ayant pour objet de nuire à la défense nationale ; - 3° enrôlera des soldats pour le compte d’une puissance étrangère, en territoire -gabonais. -Chapitre 7 ‐ Du sabotage -Art.184.‐ Le fait de détruire, détériorer ou détourner tout document, matériel, -construction, équipement, installation, appareil, dispositif technique ou système de -traitement automatisé d’informations ou d’y apporter des malfaçons, lorsque ce fait est -de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, est puni de vingt ans -de réclusion criminelle et de 50.000.000 FCFA d’amende au plus, sans préjudice des -éventuelles réparations. -Lorsqu’il est commis dans le but de servir les intérêts d’une puissance étrangère, d’une -entreprise ou organisation étrangère ou sous contrôle étranger, ce fait est puni de trente -ans de réclusion criminelle et de 50.000.000 FCFA d’amende au plus. - -Code pénal - -38 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Chapitre 8 ‐ Des atteintes à la sûreté intérieure -Section 1 ‐ De l’attentat et du complot -Art.185.‐ Constitue un attentat, le fait de commettre un ou plusieurs actes de violence de -nature à mettre en péril les institutions de la République ou à porter atteinte à l’intégrité -du territoire national. -Sans préjudice de l’application des dispositions relatives au terrorisme prévues au titre -II du livre deuxième du présent Code, l’attentat est puni de trente ans de réclusion -criminelle et d’une amende de 50.000.000 FCFA au plus. -L’attentat dont le but aura été, soit de détruire ou de changer le régime constitutionnel -ou le Gouvernement, soit d’inciter les citoyens ou habitants à s’armer contre l’autorité de -l’Etat est puni de la réclusion criminelle à perpétuité et d’une amende de -100.000.000 FCFA au plus. -Art.186.‐ Constitue un complot, la résolution concertée de commettre un attentat, -lorsque cette résolution est concrétisée par un ou plusieurs actes matériels. -Le complot est puni de vingt ans de réclusion criminelle et d’une amende de -50.000.000 FCFA au plus. -Le complot ayant pour but l’un des crimes visés à l’alinéa 2 de l’article 185 ci‐dessus, est -puni de trente ans de réclusion criminelle et d’une amende de 100.000.000 FCFA au -plus. -Art.187.‐ L’attentat dont le but aura été soit, d’inciter à la guerre civile en armant ou en -portant les citoyens ou habitants à s’armer les uns contre les autres, soit à occasionner la -dévastation, le massacre ou le pillage dans tout ou partie du territoire gabonais, est puni -de la réclusion criminelle à perpétuité et d’une amende de 100.000.000 FCFA au plus. -Le complot ayant pour but l’un des crimes visés à l’alinéa précédent, est puni de vingt -ans de réclusion criminelle et d’une amende de 50.000.000 FCFA au plus. -Art.188.‐ L’attentat est consommé dès qu’un acte matériel d’exécution a été entrepris ou -concrétisé. -Il y a complot, dès que la résolution d’agir est concertée et arrêtée entre deux ou -plusieurs personnes. -La proposition concertée et non agréée de former un complot est punie comme le -complot lui‐même. -Art.189.‐ Sont punis de vingt ans de réclusion criminelle et d’une amende de -100.000.000 FCFA au plus : - -Code pénal - -39 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - - ceux qui, sans droit ou motif légitime, auront pris un commandement militaire -quelconque ; - ceux qui, contre l’ordre des autorités établies, auront retenu un tel commandement ; - les commandants qui auront tenu leur armée ou troupe rassemblée, après que le -licenciement ou la séparation en aura été ordonné. -Art.190.‐ Quiconque, en vue de troubler l’Etat par l’un des crimes visés au présent -chapitre, par l’envahissement, le pillage ou le partage des propriétés publiques ou -privées ou encore en faisant attaque ou résistance envers la force publique agissant -contre les auteurs de ces crimes, se portera à la tête des bandes armées ou y aura exercé -un commandement quelconque, est puni de vingt ans de réclusion criminelle et d’une -amende de 50.000.000 FCFA au plus. -La même peine sera appliquée à ceux qui auront dirigé l’association, levé ou fait lever, -organisé ou fait organiser des bandes, ou leur auront, sciemment et volontairement, -fourni ou procuré des subsides, des armes, munitions ou instruments de crime ou -envoyé des subsistances, ou qui auront de toute autre manière pratiqué des intelligences -avec les directeurs ou commandants des bandes armées. -Les individus faisant partie des bandes armées et n’y exerçant aucun commandement ni -emploi, sont punis de quinze ans de réclusion criminelle et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus. -Section 2 ‐ Des mouvements insurrectionnels -Art.191.‐ Sont punis de vingt ans de réclusion criminelle et d’une amende de -50.000.000 FCFA au plus, ceux qui auront dirigé ou organisé un mouvement -insurrectionnel ou qui lui auront sciemment et volontairement fourni, transporté ou -procuré des armes, munitions, subsistances, communications et tous autres instruments -de crimes, ou auront, de toute manière, pratiqué des intelligences avec des directeurs ou -commandants de mouvements. -Sont punis des mêmes peines, tous ceux qui auront conçu ou participé à un mouvement -insurrectionnel, quelle qu’en soit la forme, tendant à changer le régime institutionnel ou -à renverser le Gouvernement. -Sont également punis des mêmes peines, ceux qui, assurant transport, subsistances ou -communication des insurgés, auront participé à un mouvement insurrectionnel soit en -portant des armes ou munitions, soit en vue de faire attaque ou résistance à la force -publique, en occupant des postes ou édifices publics ou privés ou en érigeant des -barricades ou retranchements, soit, de quelque manière que ce soit, en apportant leur -aide aux insurgés ou en faisant obstacle à l’action des forces de l’ordre. -Art.192.‐ Quiconque, hors les cas prévus aux articles 178 à 181 ci‐dessus, se sera livré à -des actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique, à provoquer -des troubles ou manifestations contre l’autorité de l’Etat, à provoquer la résistance - -Code pénal - -40 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -active ou passive à l’application des lois et règlements est puni d’un emprisonnement de -dix ans au plus et pourra l’être, en outre, d’une amende de 20.000.000 FCFA au plus. -Sont passibles des mêmes peines ceux qui auront participé aux désordres, -manifestations ou actes de résistance susvisés. -Art.193.‐ Est puni des peines prévues à l’article 192 ci‐dessus quiconque s’affilie, adhère -ou, de quelque manière que ce soit, participe à l’activité d’un groupement ou secte qui -tend, par ses conseils, instructions, consignes ou par tout autre moyen, soit à provoquer -la désobéissance aux lois et règlements, soit à inciter la population au refus collectif de -payer l’impôt et ses accessoires, ou à en différer le paiement. -Est puni des mêmes peines, quiconque aura sciemment accordé ou consenti l’usage d’un -local pour la réunion de personnes appartenant à l’un de ces groupements ou sectes. - -Titre 2 ‐ Du terrorisme -Chapitre 1 ‐ Des actes de terrorisme -Art.194.‐ Constituent des actes de terrorisme, lorsqu’elles sont intentionnellement en -relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler -gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur, les infractions suivantes : - 1° les atteintes volontaires à la vie, les atteintes à l’intégrité de la personne ; - 2° l’enlèvement et la séquestration ; - 3° le détournement d’aéronef, de navire ou tout autre moyen de transport défini par -le présent Code ; - 4° les vols, extorsions, les destructions, dégradations et détériorations, ainsi que les -infractions en matière informatique telles que définies au livre IV du présent Code ; - 5° les infractions en matière de groupes de combat et de mouvements dissous ; - 6° les infractions en matière d’armes, de produits explosifs ou de matières -nucléaires ; - 7° le recel du produit de l’une des infractions prévues aux alinéas 1 à 6 ci‐dessus ; - 8° les infractions de blanchiment prévues par le présent Code. -Art.195.‐ Constitue également un acte de terrorisme, lorsqu’il est intentionnellement en -relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler -gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur, le fait d’introduire dans -l’atmosphère, sur le sol, dans le sous‐sol, dans les aliments ou les composants -alimentaires ou dans les eaux, y compris celles de la mer territoriale, une substance de -nature à mettre en péril, la santé de l’homme, des animaux ou le milieu naturel. -Art.196.‐ Constitue également un acte de terrorisme, le fait de participer à un -groupement formé ou à une entente établie en vue de la préparation caractérisée par un -ou plusieurs faits matériels, d’un des actes de terrorisme visés aux articles 194 et 195 ci‐ -dessus. -Code pénal - -41 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.197.‐ Constitue également un acte de terrorisme : - 1° le fait de financer une entreprise terroriste en fournissant, en réunissant ou en -gérant des fonds, des valeurs ou des biens quelconques ou en donnant des conseils à -cette fin, dans l’intention de voir ces fonds, valeurs ou biens utilisés ou en sachant -qu’ils sont destinés à être utilisés, en tout ou partie, en vue de commettre l’un -quelconque des actes de terrorisme prévus au présent chapitre, indépendamment de -la survenance éventuelle d’un tel acte ; - 2° le fait d’adresser à une personne des offres ou des promesses, de lui proposer des -dons, présents ou avantages quelconques, de la menacer ou d’exercer sur elle des -pressions afin qu’elle participe à un groupement ou une entente illicite visés au -présent chapitre ou qu’elle commette un des actes de terrorisme visé aux points 1 et -2 du présent article ou à l’article 196 ci‐dessus ; - 3° le fait de ne pouvoir justifier de ressources correspondant à son train de vie, tout -en étant en relations habituelles avec une ou plusieurs personnes se livrant à l’un ou -plusieurs des actes visés à l’article 196 ci‐dessus, est puni de sept ans -d’emprisonnement et de 20.000.000 FCFA d’amende au plus. -Art.198.‐ Le fait de provoquer ou d’inciter directement à des actes de terrorisme ou de -faire publiquement l’apologie de ces actes, est puni d’un emprisonnement de sept ans au -plus et d’une amende de 20.000.000 FCFA au plus. -Les peines sont portées à dix ans d’emprisonnement au plus et à 50.000.000 FCFA -d’amende au plus, lorsque les faits ont été commis en utilisant un service de -communication au public en ligne. -Lorsque les faits sont commis par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle ou de la -communication au public en ligne, les dispositions particulières des lois qui régissent ces -matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes -responsables. -Art.199.‐ Constitue également un acte de terrorisme, le fait de préparer la commission -d’une des infractions prévues à l’article 198 ci‐dessus, dès lors que la préparation de -l’infraction est intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ayant -pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur et qu’elle -est caractérisée par : - 1° le fait de détenir, de rechercher, de se procurer ou de fabriquer des objets ou des -substances de nature à créer un danger pour autrui ; - 2° l’un des autres faits matériels suivants : -recueillir des renseignements sur des lieux ou des personnes permettant de -mener une action dans ces lieux ou de porter atteinte à ces personnes ou d’exercer -une surveillance sur ces lieux ou ces personnes ; -s’entraîner ou de se former au maniement des armes ou à toute forme de -combat, à la fabrication ou à l’utilisation de substances explosives, incendiaires, -nucléaires, radiologiques, biologiques ou chimiques ou au pilotage d’aéronefs ou à -la conduite des navires, ou de tout autre moyen de transport ; - -Code pénal - -42 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -consulter habituellement un ou plusieurs services de communication au -public en ligne ou détenir des documents provoquant directement à la commission -d’actes de terrorisme ou en en faisant l’apologie ; -avoir séjourné à l’étranger sur un théâtre d’opérations de groupements -terroristes. - -- - -Art.200.‐ Constitue également un acte de terrorisme, le fait de s’appliquer à la -préparation de la commission des infractions, soit par un des actes de terrorisme définis -au présent chapitre, soit par un des actes de terrorisme consistant en des destructions, -dégradations ou détériorations par substances explosives ou incendiaires devant être -réalisées dans des circonstances de temps ou de lieu susceptibles d’entraîner des -atteintes à l’intégrité physique d’une ou plusieurs personnes, soit lorsque l’acte de -terrorisme est susceptible d’entraîner des atteintes à l’intégrité physique d’une ou -plusieurs personnes. -Art.201.‐ Le maximum de la peine privative de liberté encourue pour les infractions de -droit commun mentionnés à l’article 194 ci‐dessus, est relevé ainsi qu’il suit lorsque ces -infractions constituent des actes de terrorisme : - 1° il est porté à la réclusion criminelle à perpétuité lorsque l’infraction est punie de la -réclusion criminelle à temps ; - 2° il est porté à quinze ans de réclusion criminelle au plus lorsque l’infraction est -punie de dix ans d’emprisonnement ; - 3° il est porté à dix ans d’emprisonnement au plus lorsque l’infraction est punie de -sept ans d’emprisonnement ; - 4° il est porté à sept ans d’emprisonnement au plus lorsque l’infraction est punie de -cinq ans d’emprisonnement ; - 5° il est porté au double lorsque l’infraction est punie d’un emprisonnement de trois -ans au plus. -La tentative des infractions visées à l’article 194 ci‐dessus est punie des mêmes peines. -Art.202.‐ L’acte de terrorisme défini à l’article 195 ci‐dessus, est puni de vingt ans de -réclusion criminelle et de 100.000.000 FCFA d’amende au plus. -Lorsque cet acte a entraîné la mort d’une ou plusieurs personnes, il est puni de la -réclusion criminelle à perpétuité et de 500.000.000 FCFA d’amende au plus. -Art.203.‐ Les actes de terrorisme définis aux articles 196 et 197 alinéa 1er ci‐dessus, -sont punis de dix ans d’emprisonnement et de 30.000.000 FCFA d’amende au plus. -Le fait de diriger ou d’organiser le groupement ou l’entente définie aux articles 200 et -suivants, est puni de vingt ans de réclusion criminelle au plus et de 50.000.000 FCFA -d’amende au plus. -L’acte de terrorisme défini à l’article 197 alinéa 1er est puni de vingt ans de réclusion -criminelle et de 30.000.000 FCFA d’amende au plus. - -Code pénal - -43 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.204.‐ Les peines sont portées à vingt ans de réclusion criminelle au plus et -50.000.000 FCFA d’amende au plus, lorsque le groupement ou l’entente définie aux -articles 200 et suivants, a pour objet la préparation : - 1° soit d’un ou plusieurs crimes d’atteintes aux personnes ; - 2° soit d’une ou plusieurs destructions par substances explosives ou incendiaires et -devant être réalisés dans des circonstances de temps ou de lieu susceptibles -d’entraîner la mort d’une ou plusieurs personnes ; - 3° soit d’un acte de terrorisme susceptible d’entraîner la mort d’une ou plusieurs -personnes. -Le fait de diriger ou d’organiser un tel groupement ou une telle entente est puni de -trente ans de réclusion criminelle au plus et 100.000.000 FCFA d’amende au plus. -Chapitre 2 ‐ Des peines complémentaires -Art.205.‐ Les personnes physiques coupables de l’une des infractions prévues par le -présent titre encourent les peines complémentaires suivantes : - 1° l’interdiction des droits civiques, civils et de famille, le maximum de la durée de -l’interdiction étant porté à quinze ans en cas de crime et à dix ans en cas de délit ; - 2° l’interdiction, selon les modalités prévues à l’article 98 du présent Code, soit -d’exercer une fonction publique ou d’exercer l’activité professionnelle ou sociale -dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de laquelle l’infraction a été commise, le -maximum de la durée de l’interdiction temporaire étant porté à dix ans, soit, pour les -crimes prévus par les articles 200 et suivants, d’exercer une profession commerciale -ou industrielle, de diriger, d’administrer, de gérer ou de contrôler à un titre -quelconque, directement ou indirectement, pour son propre compte ou pour le -compte d’autrui, une entreprise commerciale ou industrielle ou une société -commerciale. Ces interdictions d’exercice peuvent être prononcées cumulativement ; - 3° l’interdiction de séjour, selon les modalités prévues par le présent Code, le -maximum de la durée de l’interdiction étant porté à quinze ans en cas de crime et à -dix ans en cas de délit. -Art.206.‐ L’interdiction d’entrée et de séjour sur le territoire gabonais peut être -prononcée soit à titre définitif, soit pour une durée de dix ans au plus, à l’encontre de -tout étranger coupable de l’une des infractions définies au présent titre. -Art.207.‐ Les personnes morales déclarées coupables des infractions définies au présent -titre encourent, outre l’amende, les peines complémentaires selon les modalités prévues -par le présent Code. -Art.208.‐ Les personnes physiques ou morales reconnues coupables d’actes de -terrorisme, encourent également la peine complémentaire de confiscation de tout ou -partie des biens leur appartenant ou, sous réserve des droits du propriétaire de bonne -foi, dont elles ont la libre disposition, quelle qu’en soit la nature, meuble ou immeuble, -divis ou indivis. - -Code pénal - -44 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.209.‐ Le produit des amendes, saisies et confiscations prononcées en répression des -actes de terrorisme est acquis à l’Etat aux fins, le cas échéant, d’indemnisation des -victimes. -Ce produit est affecté au Trésor Public. -Chapitre 3 ‐ Des atténuations -Art.210.‐ Toute personne qui a tenté de commettre un acte de terrorisme est exempte -de peine si, ayant averti l’autorité administrative ou judiciaire, elle a permis d’éviter la -réalisation de l’infraction et d’identifier, le cas échéant, les autres coupables. -Art.211.‐ La peine privative de liberté encourue par l’auteur ou le complice d’un acte de -terrorisme est réduite de moitié si, ayant averti les autorités administratives ou -judiciaires, l’intéressé a permis de faire cesser les agissements incriminés ou d’éviter -que l’infraction n’entraîne mort d’homme ou infirmité permanente et d’identifier, le cas -échéant, les autres coupables. -Lorsque la peine encourue est la réclusion criminelle à perpétuité, celle‐ci est ramenée à -vingt ans de réclusion criminelle au plus. - -Titre 3 ‐ Des atteintes à l’autorité de l’Etat -Chapitre 1 ‐ Des atteintes à l’ordre public -Section 1 ‐ De la participation à un attroupement armé ou non armé -Art.212.‐ Est interdit sur la voie publique ou dans un lieu public : - 1° tout attroupement armé ; - 2° tout attroupement non armé susceptible de troubler l’ordre public. -L’attroupement est armé si l’un des individus qui le composent est porteur d’une arme -apparente, ou si plusieurs d’entre eux sont porteurs d’armes cachées ou d’objets -quelconques, apparents ou cachés, ayant servi ou pouvant servir d’arme. -Art.213.‐ Les représentants de la force publique chargés de disperser un attroupement -peuvent faire usage de la force, qui doit être proportionnelle à la nature de l’acte posé, si -des violences ou voies de fait sont exercées contre eux ou s’ils ne peuvent défendre -autrement le terrain qu’ils occupent ou les postes dont la garde leur est confiée. -En outre, pour assurer l’exécution de la loi, d’une décision ou d’un mandat de justice, ils -peuvent faire usage de la force dans les mêmes conditions. - -Code pénal - -45 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Dans les autres cas, l’attroupement est dispersé par la force après que le gouverneur, le -préfet ou le sous‐préfet, le maire ou l’un de ses adjoints, le commissaire de police ou tout -autre officier des forces de l’ordre porteur des insignes de sa fonction : - 1° aura annoncé sa présence par un signal sonore ou lumineux de nature à avertir -efficacement les personnes constituant l’attroupement ; - 2° aura sommé les personnes participant à l’attroupement de se disperser ; - 3° aura procédé de la même manière à une deuxième, puis à une troisième -sommation, si la première est restée sans effet. -Art.214.‐ Toute personne non armée qui, faisant partie d’un attroupement armé ou non -armé, ne l’aura pas abandonné après la deuxième sommation, est punie d’un -emprisonnement d’un an au plus. -L’emprisonnement sera de trois ans au plus, si la personne non armée, a continué à faire -partie volontairement d’un attroupement armé ne s’étant dispersé que devant l’usage de -la force. -Art.215.‐ Sans préjudice, le cas échéant, de peines plus fortes, sera puni d’un -emprisonnement de trois ans au plus, quiconque, dans un attroupement, au cours d’une -manifestation ou à l’occasion d’une manifestation, au cours d’une ou à l’occasion d’une -réunion, aura été trouvé porteur d’une arme apparente ou cachée, ou d’objets -quelconques apparents ou cachés ayant servi d’arme ou apportés en vue de servir -d’arme. -L’emprisonnement sera de cinq ans au plus, en cas d’attroupement dispersé par la force. -Art.216.‐ Toute provocation ou incitation directe à un attroupement non armé soit par -discours proférés publiquement, soit par écrits ou imprimés affichés ou distribués, sera -punie d’un emprisonnement d’un an au plus, si elle a été suivie d’effet et, dans le cas -contraire, d’un emprisonnement de six mois au plus. -Toute provocation ou incitation directe par les mêmes moyens à un attroupement armé -est punie d’un emprisonnement de cinq ans au plus si elle a été suivie d’effet et, dans le -cas contraire, d’un emprisonnement d’un an au plus. -Section 2 ‐ Des infractions commises en matière de réunion publique -Art.217.‐ Sont punis d’un emprisonnement de six mois au plus et d’une amende de -50.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement : - 1‐ceux qui, en vue d’une réunion ou d’une manifestation sur la voie publique, auront -fait une déclaration incomplète ou inexacte de nature à tromper sur les conditions de -la réunion projetée, ou qui, soit avant le dépôt de la déclaration prévue par la loi, soit -après l’interdiction de la réunion, auront adressé par un moyen quelconque une -convocation à y prendre part ; - 2‐ceux qui auront participé à l’organisation d’une réunion ou d’une manifestation sur -la voie publique non déclarée ou interdite. - -Code pénal - -46 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Section 3 ‐ De l’outrage au drapeau, à l’hymne national, au sceau ou aux armoiries -de la République -Art.218.‐ Quiconque a, par paroles, écrits, gestes ou de quelque autre manière, outragé -le drapeau de la République Gabonaise, l’Hymne National, le Sceau, les armoiries ou tout -autre symbole de la République, est puni d’un emprisonnement d’un an au plus et d’une -amende de 5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement. -Est constitutif d’outrage, tout acte ou toute attitude de nature à porter atteinte à la -considération, au respect, au prestige ou à l’usage de ces symboles tels que définis par -les textes en vigueur. -Section 4 ‐ De l’outrage envers le Président de la République -Art.219.‐ L’outrage envers le Président de la République, commis en quelque lieu, en -quelque occasion ou par quelque moyen que ce soit, est puni d’un emprisonnement de -cinq ans au plus et pourra l’être en outre d’une amende d’un montant de 5.000.000 FCFA -au plus. -Si l’outrage a été commis par voie de tracts, de tout moyen électronique, de bulletins ou -papillons, distribués ou exposés au regard du public ou détenus en vue de la -distribution, les auteurs et complices sont punis de deux ans d’emprisonnement au plus -et d’une amende de 2.000.000 FCFA au plus. Le tribunal saisi ordonne dans tous les cas, -la destruction des tracts, bulletins ou papillons distribués ou exposés, aux frais de -l’auteur de l’infraction. -Section 5 ‐ De l’outrage envers les Chefs d’Etat et de Gouvernements étrangers, les -ambassadeurs et autres agents diplomatiques -Art.220.‐ L’outrage commis publiquement envers les Chef d’Etats ou de Gouvernements -étrangers, les ambassadeurs et autres agents diplomatiques accrédités près du -Gouvernement de la République Gabonaise, est puni d’un emprisonnement de six mois -au plus et peut l’être, en outre, d’une amende d’un montant de 500.000 FCFA au plus. -Les poursuites ne peuvent être exercées que sur plainte de la personne outragée -adressée au procureur de la République compétent par le Ministre en charge des -Affaires Etrangères. - -Code pénal - -47 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Section 6 ‐ De la provocation ou de la propagande à la désobéissance aux forces de -sécurité et de défense -Art.221.‐ Toute provocation adressée par propagande écrite ou orale, quels qu’en soient -les moyens de diffusion, aux forces de sécurité intérieure, aux militaires des armées de -terre, de mer ou de l’air, en vue de détourner de leurs devoirs et de l’obéissance qu’ils -doivent à leurs chefs dans tout ce qu’ils leur commandent pour l’exécution des lois, -règlements, réquisitions, ordres émanant de l’autorité publique, ou pour l’exécution des -règlements militaires, est punie d’un emprisonnement de deux ans au plus et d’une -amende de 500.000 FCFA au plus. -Section 7 ‐ De la propagande écrite pour troubler l’ordre public et inciter à la -révolte -Art.222.‐ Quiconque participe, de quelque manière que ce soit, à toute propagande -écrite ou orale tendant à troubler l’ordre public, à inciter à la révolte contre les autorités -de l’Etat, à porter atteinte à la République dans le prestige de ses institutions, à -provoquer la désunion des citoyens, à créer la haine raciale, religieuse ou tribale et, de -façon générale, à nuire aux intérêts vitaux de l’Etat et de la Nation, est puni d’un -emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus. -Section 8 ‐ De la participation à la propagande pour inciter à la révolte ou à la -désobéissance civile -Art.223.‐ Quiconque reçoit directement ou indirectement, sous quelque forme et à -quelque titre que ce soit, des fonds de provenance étrangère destinés à la propagande -visant à nuire à l’intérêt national ou à troubler l’ordre public et se livrera à une -propagande politique de cette nature est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus -et d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus. -Les fonds ainsi reçus pourront être saisis en tout endroit où le destinataire les aura -déposés et tout paiement à venir sera bloqué ou confisqué auprès du Trésor Public. -Art.224.‐ Sont punis des peines prévues à l’article 223 ci‐dessus, ceux qui diffusent ou -détiennent, en vue de la diffusion, dans un but de propagande, des tracts, par tout moyen -électronique, bulletins ou papillons d’origine ou d’inspiration étrangère de nature à -nuire à l’intérêt national ou à troubler l’ordre public. -Art.225.‐ Quiconque aura sciemment diffusé ou reproduit des journaux ou écrits -périodiques interdits dans les conditions prévues par la législation en vigueur, sera puni -d’un emprisonnement de deux ans au plus et d’une amende de 2.000.000 FCFA au plus. -Art.226.‐ Quiconque aura, par propagande écrite ou orale, quels qu’en soient les moyens -de diffusion, directement ou indirectement provoqué un crime ou un délit dirigé contre -Code pénal - -48 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -l’Etat ou les particuliers, contre les personnes ou les biens, ou fait l’apologie de ces -crimes ou délits, est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus. -Sont punis des mêmes peines, ceux qui auront incité, provoqué ou encouragé le ou les -auteurs, au cas où la provocation aurait été suivie d’effet. -Section 9 ‐ De la diffusion de fausses nouvelles ou allégations mensongères -Art.227.‐ La diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles -fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers, -lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé l’ordre public ou sera susceptible de le -troubler, est punie d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -3.000.000 FCFA au plus. -Les mêmes faits sont punis d’un emprisonnement de dix ans au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus, lorsque la diffusion ou la reproduction faite de mauvaise foi, -sera de nature à ébranler la discipline ou le moral des forces armées. -Art.228.‐ Quiconque, par des voies ou moyens quelconques, a sciemment répandu dans -le public des faits faux ou des allégations mensongères de nature à ébranler directement -ou indirectement sa confiance dans la solidité de la monnaie, la valeur des fonds d’Etat -de toute nature, ou des fonds des autres collectivités publiques, des établissements -publics et, d’une manière générale, de tous les organismes où les collectivités susvisés -ont une participation directe ou indirecte, est puni d’un emprisonnement de cinq ans au -plus et d’une amende de 3.000.000 FCFA au plus. -Section 10 ‐ De l’entrave à l’exécution des travaux publics -Art.229.‐ Quiconque, par voie de fait, et sans motif légitime, se sera opposé à la -réalisation de travaux publics est puni d’un emprisonnement d’un an au plus et d’une -amende de 1.000.000 FCFA au plus. - -Titre 4 ‐ Des atteintes à la confiance publique et des autres atteintes à -la chose publique -Chapitre 1 ‐ De la fausse monnaie -Art.230.‐ Quiconque aura contrefait, falsifié, altéré ou détruit des billets de banque ou -pièces de monnaie ayant cours légal au Gabon, ou participé à l’émission ou à l’exposition -desdites pièces ou billets contrefaits, falsifiés ou altérés ou à leur introduction sur le -territoire gabonais, sera puni de la réclusion criminelle à perpétuité. - -Code pénal - -49 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.231.‐ Quiconque aura, au Gabon, contrefait, falsifié, altéré ou détruit des monnaies -étrangères ou participé à l’émission, exposition ou introduction au Gabon, des monnaies -ou billets de banque émis par des institutions étrangères habilitées à cette fin, sera puni -de la réclusion criminelle à temps. -Art.232.‐ Le transport, la mise en circulation ou la détention en vue de la mise en -circulation des signes monétaires contrefaits, falsifiés ou altérés visés aux articles 230 et -231 ci‐dessus sont punis de dix ans d’emprisonnement au plus et d’une amende de -15.000.000 FCFA au plus. -Art.233.‐ Les peines énoncées aux articles 230, 231 et 232 ci‐dessus ne s’appliquent pas -à ceux qui, ayant reçu en paiement les pièces de monnaie ou billets de banque -contrefaits ou altérés, les ont remis en circulation de bonne foi. -Toutefois, celui qui a, de mauvaise foi, notamment après avoir constaté ou fait constater -les vices qui les affectent, fait usage des billets et pièces de monnaie contrefaits ou -altérés, est puni d’une amende au moins égale au triple du montant total de la valeur des -billets et pièces remis et au plus égale au sextuple de ce montant, l’amende prononcée ne -pouvant, dans tous les cas, être inférieure à 500.000 FCFA. -Art.234.‐ Les personnes impliquées dans les faits visés aux articles 230 et 231 ci‐dessus -sont exemptées de peine si, avant la commission de ces faits et avant toute poursuite, -elles en ont révélé l’existence et dénoncé les auteurs aux autorités constituées, ou si, -même après les poursuites commencées, elles ont permis l’arrestation des auteurs ou -ceux qui se proposaient de les commettre. -Les personnes coupables des crimes et délits prévus au présent chapitre, encourent -également les peines complémentaires prévues par le présent Code. -Chapitre 2 ‐ De la contrefaçon et de la falsification des sceaux de l’Etat, des effets -publics, des poinçons, des timbres et marques -Art.235.‐ Est puni de dix ans d’emprisonnement au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus, quiconque : - 1° a contrefait ou falsifié le sceau de l’Etat ou fait usage d’un sceau contrefait ou -falsifié ; - 2° a contrefait ou falsifié des effets émis par le Trésor public avec son timbre ou sa -marque ou aura fait usage de ces effets contrefaits ou falsifiés ou les aura introduits -sur le territoire gabonais. -Les sceaux contrefaits ou falsifiés, les effets et billets contrefaits ou falsifiés seront -confisqués et détruits. -Art.236.‐ Quiconque a contrefait ou falsifié, soit des timbres nationaux, soit les marteaux -de l’Etat servant aux marques forestières, soit le poinçon servant à marquer les matières -d’or ou d’argent, ou qui a fait sciemment usage des papiers, effets, timbres, marteaux ou - -Code pénal - -50 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -poinçons contrefaits ou falsifiés, est puni d’un emprisonnement de dix ans au plus et -pourra l’être, en outre, d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus. -Est puni des mêmes peines, quiconque, s’étant indûment procuré les vrais timbres, -marteaux ou poinçons authentiques ayant l’une des destinations visées à l’alinéa ci‐ -dessus, en a fait une application ou un usage préjudiciable aux droits et intérêts de l’Etat. -Art.237.‐ Est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et peut l’être, en outre, -d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus, quiconque a : - 1° contrefait les marques destinées à être apposées au nom du Gouvernement sur les -diverses espèces de denrées ou de marchandises, ou fait usage de ces fausses -marques ; - 2° contrefait le sceau, timbre ou marque d’une autorité quelconque ou a fait usage de -sceau, timbre ou marque contrefaits ; - 3° contrefait les papiers à en‐tête ou imprimés officiels des institutions, des -administrations publiques ou des différentes juridictions, les a vendus, colportés ou -distribués, ou a fait usage des papiers ou imprimés ainsi contrefaits ; - 4° contrefait ou falsifié les timbre‐poste, empreintes d’affranchissement ou coupon‐ -réponse émis par l’Administration des Postes et les timbres mobiles, ou a vendu, -colporté, distribué ou utilisé sciemment lesdits timbres, empreintes ou coupons -réponses contrefaits ou falsifiés. -Les coupables peuvent, en outre, être privés des droits mentionnés à l’article 79 du -présent Code pendant cinq ans au moins et dix ans au plus, à compter de l’expiration de -leur peine ou, le cas échéant, faire l’objet de la mesure d’expulsion prévue à l’article 86 -ci‐dessus. -Dans tous les cas, les biens ou objets provenant ou ayant servi à la commission de -l’infraction seront confisqués et détruits. -Les dispositions du présent article s’appliquent à la tentative de ces délits. -Art.238.‐ Quiconque, s’étant indûment procuré de vrais sceaux, marques, timbres ou -imprimés prévus à l’article précédent, en aura fait ou tenté d’en faire un usage -frauduleux est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus. -Art.239.‐ Est puni d’un emprisonnement d’un an au plus et d’une amende de -500.000 FCFA au plus, quiconque a : - 1° fabriqué, vendu, colporté ou distribué tous objets imprimés ou formules obtenus -par un procédé quelconque qui, par leur forme extérieure, présenteraient avec les -pièces de monnaie ou billets de banque ayant cours légal au Gabon, avec les titres de -rente, vignettes et timbres, actions, obligations, parts d’intérêts, coupons de -dividendes ou d’intérêts y afférents, et, généralement, avec les valeurs fiduciaires -émises par l’Etat, les communes, les établissements publics, les sociétés, les -compagnies ou les entreprises privées, une ressemblance de nature à faciliter -l’acceptation desdits objets, imprimés ou formules, aux lieux et places des valeurs -imitées ; -Code pénal - -51 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - - 2° fabriqué, vendu, colporté, distribué ou utilisé des imprimés qui, par leur format, -leur couleur, leur texte, leur disposition typographique ou tout autre caractère, -présenteraient avec les papiers à en‐tête ou imprimés officiels des institutions, des -administrations publiques et des différentes juridictions, une ressemblance de -nature à causer une méprise dans l’esprit du public ; - 3° sciemment fait usage de timbres‐poste ou de timbres mobiles déjà utilisés, ou qui -a par tout moyen altéré des timbres dans le but de les soustraire à l’oblitération et de -permettre ainsi leur réutilisation ultérieure ; - 4° surchargé par impression, perforation ou tout autre moyen des timbres‐poste ou -autres valeurs fiduciaires postales périmées ou non, à l’exception des opérations -prescrites par le Ministère en charge des Postes et Télécommunications pour son -compte, ou a vendu, colporté, offert, distribué, exporté des timbres‐poste ainsi -surchargés ; - 5° contrefait, imité ou altéré les vignettes, timbres, empreintes d’affranchissement ou -coupons‐réponses émis par le service des Postes d’un pays étranger, ou a vendu, -colporté lesdites vignettes, timbres, empreintes ou coupons‐réponses, ou en a fait -usage. -Dans tous les cas, les biens ou objets provenant ou ayant servi à la commission de -l’infraction seront confisqués et détruits. -Les auteurs des infractions prévues au présent chapitre encourent également les peines -complémentaires prévues par le présent Code. -Chapitre 3 ‐ Des faux -Art.240.‐ Constitue un faux, toute altération frauduleuse de la vérité de nature à causer -un préjudice et accomplie par quelque moyen que ce soit, dans un écrit ou tout autre -support d’expression de la pensée, qui a pour objet ou qui peut avoir pour effet d’établir -la preuve d’un droit ou d’un fait ayant des conséquences juridiques. -Art.241.‐ Le faux commis dans une administration publique aux fins de constater un -droit, une identité ou une qualité, ou d’accorder une autorisation est puni de cinq ans -d’emprisonnement au plus, et d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus. -L’usage de ce faux est puni des mêmes peines. -Les peines sont portées au double lorsque le faux ou l’usage est commis : - de manière habituelle ; - dans le dessein de faciliter la commission d’un crime ou de procurer l’impunité à son -auteur. -Art.242.‐ Quiconque aura commis ou tenté de commettre un faux en écriture privée, de -commerce ou de banque est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une -amende de 3.000.000 FCFA au plus. - -Code pénal - -52 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Est puni de la même peine, quiconque aura sciemment fait usage de la pièce fausse. -Art.243.‐ Le fait de procurer frauduleusement à autrui un document délivré par une -administration publique aux fins de constater un droit, une identité ou une qualité, ou -d’accorder une autorisation, est puni de cinq ans d’emprisonnement au plus et d’une -amende de 3.000.000 FCFA au plus. -Les peines sont portées au double lorsque le fait est commis : - de manière habituelle ; - dans le dessein de faciliter la commission d’un crime ou de procurer l’impunité à son -auteur. -Art.244.‐ Le fait de se faire délivrer indûment, par une administration publique, ou par -un organisme chargé d’une mission de service public, par quelque moyen frauduleux -que ce soit, un document destiné à constater un droit, une identité ou une qualité, ou -accorder une autorisation, est puni de cinq ans d’emprisonnement au plus et d’une -amende de 5.000.000 FCFA au plus. -Est puni des mêmes peines, le fait de fournir une déclaration mensongère en vue -d’obtenir d’une administration publique ou d’un organisme chargé d’une mission de -service public, une allocation, un paiement ou un avantage indu. -Art.245.‐ Les hôteliers, logeurs et aubergistes qui, sciemment, inscriront sur leurs -registres sous des noms faux ou supposés, les personnes logées chez eux, ou qui, de -connivence avec elles, auront omis de les inscrire, sont punis d’un emprisonnement de -six mois au plus et d’une amende de 2.000.000 FCFA au plus. -Art.246.‐ Est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -2.000.000 FCFA au plus, sans préjudice de l’application, le cas échéant, des peines -prévues par le présent Code ou les lois spéciales, quiconque a : - 1° établi sciemment un certificat ou une attestation, de nature publique ou privée, -faisant état de faits matériellement inexacts ; - 2° falsifié ou modifié d’une manière quelconque un certificat ou une attestation -originairement sincère ; - 3° fait sciemment usage d’un certificat ou d’une attestation fausse ou falsifiée ; - 4° provoqué, par des déclarations mensongères faites devant un fonctionnaire ou un -officier public, ou un agent ou un préposé d’une administration publique, l’insertion -dans un acte public ou authentique d’énonciations contraires à la vérité. -Les coupables pourront, en outre, être privés des droits visés à l’article 79 du présent -Code ou, le cas échéant, faire l’objet de la mesure d’expulsion prévue à l’article 86 ci‐ -dessus. - -Code pénal - -53 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Chapitre 4 ‐ De la rébellion -Art.247.‐ Est qualifiée de rébellion, toute attaque, toute résistance avec violences et -voies de fait envers toute personne dépositaire de l’autorité publique ou toute personne -chargée d’une mission de service public agissant pour l’exécution des lois, des ordres ou -ordonnances de l’autorité publique, des décisions, des réquisitions ou mandats de -justice. -Art.248.‐ La rébellion avec arme est punie d’un emprisonnement de dix ans au plus et -peut l’être, en outre, d’une amende d’un montant de 20.000.000 FCFA au plus, si elle est -commise en réunion de plus de deux personnes. -Si elle est commise par une ou deux personnes, elle est punie d’un emprisonnement de -cinq ans au plus et d’une amende d’un montant de 5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une -de ces deux peines seulement. -Art.249.‐ La rébellion sans arme est punie d’un emprisonnement de cinq ans au plus si -elle a été commise en réunion de plus de deux personnes. -Si elle est commise par une ou deux personnes, elle est punie d’un emprisonnement de -deux ans au plus et d’une amende d’un montant de 5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une -de ces deux peines seulement. -Art.250.‐ Toute réunion pour la commission d’un crime ou d’un délit est réputée armée -lorsque plus de deux personnes participant à cette réunion portent des armes -apparentes. -Art.251.‐ Les personnes qui se trouveraient munies d’armes cachées et qui auraient fait -partie d’une troupe ou réunion non réputée armée seront individuellement punies -comme si elles avaient fait partie d’une troupe ou réunion armée. -Art.252.‐ En cas de rébellion avec bande ou attroupement, il ne sera prononcé aucune -peine contre ceux qui, sans fonction ou emploi dans la bande, se seront retirés au -premier avertissement de l’autorité publique ou même depuis, s’ils n’ont été saisis que -hors du lieu de la rébellion, sans nouvelle résistance et sans arme. -Art.253.‐ Les auteurs de crimes ou délits commis pendant le cours et à l’occasion d’une -rébellion seront punis des peines prononcées pour chacun de ces crimes et délits, si elles -sont plus fortes que celles de la rébellion. -Art.254.‐ Le fait de s’opposer par voie de fait ou violence, sans motif légitime, à -l’exécution de travaux publics ou d’utilité publique est puni d’un emprisonnement d’un -an au plus et d’une amende de 1.000.000 FCFA au plus. - -Code pénal - -54 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Chapitre 5 ‐ Des outrages envers les dépositaires de l’autorité et de la force -publiques -Art.255.‐ Toute atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne ou d’un corps -dépositaire de l’autorité publique commise par paroles injurieuses, diffamantes ou -menaçantes, écrits, dessins, images de toute nature ou gestes, constitue un outrage. -Art.256.‐ L’outrage commis publiquement envers les cours, les tribunaux, les armées, -les corps constitués et les administrations publiques est puni d’un emprisonnement d’un -an au plus et d’une amende d’un montant de 3.000.000 FCFA au plus. -Art.257.‐ L’outrage commis dans l’exercice de leurs fonctions ou à l’occasion de cet -exercice, publiquement ou non, à condition dans ce dernier cas, qu’il ait été adressé à la -personne visée, envers un membre du Parlement, un magistrat, est puni d’un -emprisonnement de six mois au plus et d’une amende d’un montant de 500.000 FCFA au -plus, ou de l’une de ces deux peines seulement. -Si l’outrage est commis envers un membre du Gouvernement, la peine -d’emprisonnement est de six mois au plus. Elle peut être portée à un an si le délit a été -commis par voie de tracts, bulletins, ou papillons distribués, exposés au regard du public -ou détenus en vue de la distribution. -Art.258.‐ Dans les cas visés aux articles 256 et 257 ci‐dessus, lorsque l’outrage a -consisté en une allégation ou une imputation qui porte atteinte à l’honneur ou à la -considération de la personne ou du corps auquel il est imputé, la vérité des faits -diffamatoires peut être prouvée, sauf lorsque l’imputation concerne la vie privée de la -personne ou se réfère à un fait remontant à plus de dix années, ou constitue une -infraction amnistiée ou prescrite. Si la preuve du fait diffamatoire est rapportée, le -prévenu sera renvoyé des fins de la poursuite dans tous les cas. -La poursuite ne pourra être engagée que sur plainte de la victime ou, éventuellement du -Ministre dont il relève, ou, s’il s’agit d’un corps constitué, sur une délibération prise en -assemblée générale et requérant des poursuites ou, si le corps n’a pas d’assemblée -générale, sur la plainte du chef du corps ou du Ministre dont le corps relève. -Art.259.‐ Tout individu qui, même sans armes et sans qu’il en soit résulté des blessures, -aura porté des coups à l’une des personnes protégées par l’article 257 ci‐dessus, dans -l’exercice de ses fonctions ou à l’occasion de cet exercice, ou commis toute autre violence -ou voie de fait envers elle, dans les mêmes circonstances, est puni d’un emprisonnement -d’un an au plus et d’une amende d’un montant de 1.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de -ces deux peines seulement. -Art.260.‐ Si les violences visées à l’article 259 ci‐dessus ont été la cause de blessures ou -si elles ont été faites avec préméditation ou guet‐apens, la peine d’emprisonnement est -portée à deux ans au plus, et l’amende est de 2.000.000 FCFA au plus. - -Code pénal - -55 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Si elles ont entraîné la mort, le coupable sera puni de vingt ans de réclusion criminelle -au plus. -Si les coups ont été portés ou les blessures faites avec intention de donner la mort, le -coupable sera puni de la réclusion criminelle à temps. -Chapitre 6 ‐ De l’usurpation de titres ou de fonctions -Art.261.‐ Quiconque a exercé une activité dans des conditions de nature à créer dans -l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique ou d’une activité -réservée aux officiers publics ou ministériels, est puni d’un emprisonnement de trois ans -au plus et d’une amende de 2.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines -seulement. -Art.262.‐ Quiconque, sans titre, s’est immiscé dans l’exercice des fonctions publiques, en -accomplissant l’un des actes réservés aux titulaires de ces fonctions, est puni d’un -emprisonnement d’un an au plus et d’une amende de 1.000.000 FCFA au plus, ou de -l’une de ces deux peines seulement. -Art.263.‐ Quiconque a, sans droit, porté publiquement un costume réglementaire, un -uniforme ou une décoration règlementée par l’autorité publique, sera puni d’un -emprisonnement de deux ans au plus et d’une amende de 2.000.000 FCFA au plus, ou de -l’une de ces deux peines seulement. -Est puni de la même peine, quiconque a utilisé un véhicule muni des signes extérieurs -identiques à ceux utilisés par les services de police et de gendarmerie. -Art.264.‐ Quiconque, sans remplir les conditions exigées pour le porter, a fait usage ou -s’est réclamé d’un titre attaché à une profession légalement réglementée, d’un diplôme -officiel ou d’une qualité dont les conditions d’attribution ont été fixées par l’autorité -publique, est puni d’un emprisonnement d’un an au plus et d’une amende de -1.000.000 FCFA au plus ou de l’une de ces deux peines seulement. -Chapitre 7 ‐ Des entraves à l’action de la justice -Art.265.‐ Quiconque, ayant connaissance d’un crime déjà tenté ou consommé, n’a pas, -alors qu’il était encore possible d’en prévenir ou limiter les effets, averti aussitôt les -autorités administratives ou judiciaires, est puni d’un emprisonnement de trois ans au -plus et d’une amende de 1.000.000 FCFA au plus ou de l’une de ces deux peines -seulement. -Sont exceptés de ces peines les parents ou alliés jusqu’au quatrième degré -inclusivement, sauf en ce qui concerne les crimes commis sur des mineurs de quinze ans. - -Code pénal - -56 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.266.‐ Quiconque a modifié l’état des lieux d’un crime ou d’un délit soit par -effacement des traces ou indices, soit par le déplacement ou la suppression d’objets -quelconques, est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -1.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement. -Art.267.‐ Quiconque a intentionnellement détruit, soustrait, recelé, dissimulé ou altéré -un document public ou privé de nature à faciliter la recherche des crimes et délits, la -découverte des preuves ou le châtiment de leur auteur, est puni d’un emprisonnement -de sept ans au plus et d’une amende d’un montant de 3.000.000 FCFA au plus, ou de -l’une de ces deux peines seulement. -Ces dispositions ne s’appliquent pas au coupable lui‐même qui détruit les documents de -nature à faire la preuve de l’infraction qu’il a commise. -Art.268.‐ Toute menace ou tout autre acte d’intimidation à l’égard de quiconque, -commis en vue de déterminer la victime d’un crime ou d’un délit à ne pas porter plainte -ou à se rétracter, est puni de trois ans d’emprisonnement au plus et d’une amende de -1.000.000 FCFA au plus. -Art.269.‐ Quiconque, connaissant la conduite criminelle des auteurs ou complices d’un -crime ou délit, leur fournit habituellement lieu de retraite ou de réunion, subsides, -subsistances, moyens d’existence ou tout autre moyen de se soustraire aux recherches -ou à l’arrestation, est puni de trois ans d’emprisonnement au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus. -Cette disposition ne s’applique pas aux ascendants, descendants et conjoints de la -personne recherchée. -Art.270.‐ Quiconque a recelé ou caché le cadavre d’une personne victime d’un homicide -ou décédée des suites de violences, sera puni d’un emprisonnement de trois ans au plus -et d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, -sans préjudice de peines plus graves s’il a participé au crime. -Art.271.‐ Toute personne qui, ayant publiquement déclaré connaître les auteurs d’un -crime ou d’un délit, refuse de répondre aux questions qui lui sont posées à cet égard par -le magistrat instructeur, l’officier de police judiciaire ou la juridiction compétente, est -punie d’un emprisonnement d’un an au plus et d’une amende de 500.000 FCFA au plus, -ou de l’une de ces deux peines seulement. -Ces dispositions ne s’appliquent pas aux ascendants, descendants et conjoints de la -personne recherchée. -Art.272.‐ Les témoins qui ont fait valoir une excuse dont la fausseté a été établie sont -punis, sans préjudice des amendes prononcées pour la non‐comparution, d’un -emprisonnement de six mois au plus et d’une amende de 500.000 FCFA au plus. -Art.273.‐ Quiconque, connaissant la preuve de l’innocence d’une personne incarcérée -préventivement ou jugée pour crime ou délit, s’abstient volontairement d’en apporter - -Code pénal - -57 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -aussitôt le témoignage aux autorités de justice ou de police, est puni d’un -emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de 1.000.000 FCFA au plus, ou de -l’une de ces deux peines seulement. -Toutefois, aucune peine ne sera prononcée contre celui qui apportera son témoignage -tardivement, mais spontanément. -Ces dispositions ne s’appliquent pas au coupable du fait qui motivait la poursuite, aux -coauteurs, aux complices et aux parents ou alliés de ces personnes jusqu’au quatrième -degré inclusivement. -Art.274.‐ Quiconque a, sans aucune excuse ni justification, étant régulièrement -convoqué ou cité : - refusé de déférer à la convocation de l’officier de police judiciaire ; - refusé de comparaître devant le juge d’instruction ; - refusé de comparaître devant le tribunal correctionnel ; - refusé de comparaître devant la cour criminelle ; -Ou de prêter serment ou de déposer devant ces autorités et juridictions, sera puni de six -mois d’emprisonnement au plus et d’une amende de 500.000 FCFA au plus. -Art.275.‐ Quiconque a fait, sous serment, un témoignage mensonger devant une -juridiction ou un officier de police judiciaire, est puni d’un emprisonnement d’un an au -plus et de 2.000.000 FCFA d’amende au plus. -Le témoignage mensonger est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une -amende de 3.000.000 FCFA au plus : - lorsqu’il a été provoqué par la remise d’un don ou d’une récompense quelconque ; - lorsqu’il a été commis contre une personne passible d’une peine criminelle ou en sa -faveur. -L’auteur du témoignage mensonger est exempt de peine s’il a rétracté spontanément son -témoignage avant la décision mettant fin à la procédure devant la juridiction -d’instruction ou par la juridiction de jugement. -Art.276.‐ Quiconque, soit au cours d’une procédure et, en tout état de cause, soit en -toute matière en vue d’une demande ou d’une défense en justice, aura usé de promesses, -offres ou présents, de pressions, menaces, voies de fait, manœuvres ou artifice pour -déterminer autrui à faire ou délivrer une déposition, une déclaration ou une attestation -mensongère, que cette subornation ait ou non produit son effet, sera puni d’un -emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus. -La subornation d’interprète sera punie comme la subornation de témoin. -Art.277.‐ Celui à qui le serment est déféré en matière civile et qui a fait un faux serment, -est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de 1.000.000 FCFA -au plus. - -Code pénal - -58 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.278.‐ Quiconque s’oppose, de mauvaise foi, à l’exécution des décisions définitives -des juridictions tant civiles que répressives, ou, en vue d’échapper aux voies légales -d’exécution, de dissimuler ou de dissiper frauduleusement tout ou partie de ses biens, -est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus, et d’une amende de 3.000.000 FCFA -au plus, le tout sans préjudice des peines plus fortes en cas de rébellion. -Art.279.‐ Quiconque ouvre ou annonce publiquement une souscription ayant pour objet -de payer des amendes, frais de justice ou dommages‐intérêts prononcés par les -tribunaux judiciaires en matière pénale, est puni d’un emprisonnement d’un an au plus -et d’une amende de 2.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement. -Chapitre 8 ‐ De l’évasion des détenus -Art.280.‐ Toute personne qui a préparé ou aidé, par quelque moyen ou de quelque lieu -que ce soit, l’évasion ou la tentative d’évasion d’un détenu, est punie d’un -emprisonnement de sept ans au plus et d’une amende de 2.000.000 FCFA au plus, ou de -l’une de ces deux peines seulement. -Art.281.‐ Si la personne visée à l’article 280 précédent était chargée de la garde ou de -l’escorte du détenu, la peine sera l’emprisonnement de dix ans au plus et d’une amende -de 5.000.000 FCFA au plus, ou l’une de ces deux peines seulement. -Art.282.‐ Si l’évasion a été effectuée ou tentée avec violences, les complices visés aux -articles précédents sont punis de quinze ans de réclusion criminelle. -Art.283.‐ Tout détenu qui, par quelque moyen que ce soit, s’est évadé soit d’un -établissement pénitentiaire, soit d’un établissement hospitalier ou sanitaire où il était en -traitement, soit lorsqu’il était employé à l’extérieur d’un établissement pénitentiaire, soit -au cours d’un transfèrement, est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus. -Si l’évasion a été effectuée ou tentée avec violences ou bris de prison, la peine est de dix -ans d’emprisonnement au plus. -Si les violences ont entraîné une incapacité quelconque, temporaire ou définitive, la -peine est celle de vingt ans de réclusion criminelle. -Si l’évasion a été effectuée avec violences suivies de mort, la peine est celle de la -réclusion criminelle à perpétuité. -Art.284.‐ Les gardiens chargés de la surveillance ou de l’escorte des détenus qui, par -leur négligence, ont rendu possible une évasion, sont punis d’un emprisonnement de -trois ans au plus et d’une amende de 3.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux -peines seulement. -Art.285.‐ Les détenus condamnés pour évasion ou tentative d’évasion subiront leur -peine pour ce délit aussitôt après l’expiration de la peine principale pour laquelle ils sont -détenus. -Code pénal - -59 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.286.‐ L’exécution des peines visées à l’article 284 ci‐dessus prononcées contre les -conducteurs ou les gardiens, en cas de négligence seulement, sera interrompue lorsque -les évadés seront repris ou représentés, pourvu que ce soit dans les quatre mois de -l’évasion, et qu’ils ne soient pas arrêtés pour d’autres crimes ou délits commis -postérieurement. -Aucune poursuite n’aura lieu contre ceux qui auront tenté de procurer ou faciliter une -évasion si, avant que celle‐ci n’ait été réalisée, ils ont donné connaissance du projet aux -autorités administratives ou judiciaires et leur en ont révélé les auteurs. -Art.287.‐ Sans préjudice de l’application, le cas échéant, des peines plus fortes prévues -aux articles 284 et 286 ci‐dessus, est puni d’un emprisonnement d’un an au plus et d’une -amende de 2.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque -a, dans des conditions irrégulières, remis ou fait parvenir, ou tenté de remettre ou de -faire parvenir à un détenu, en quelque lieu que ce soit, des sommes d’argent, -correspondances ou objets quelconques. -La sortie ou la tentative de sortie irrégulière de sommes d’argent, correspondances ou -objets quelconques sera punie des mêmes peines. -Les actes visés aux deux alinéas ci‐dessus seront considérés comme accomplis dans des -conditions irrégulières s’ils ont été commis en violation d’un règlement émanant de la -direction de l’administration pénitentiaire ou approuvée par elle. -Chapitre 9 ‐ Des atteintes à l’ordre public et de l’association de malfaiteurs -Art.288.‐ Constitue une association de malfaiteurs tout groupement formé ou entente -établie en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, d’un ou -plusieurs crimes ou d’un ou plusieurs délits. -L’association de malfaiteurs sera punie d’un emprisonnement de dix ans au plus et d’une -amende de 10.000.000 FCFA au plus. -Art.289.‐ Toute personne ayant participé à un groupement ou au projet de commission -de crime ou de délit, est exempte de peine, si elle a, avant toute poursuite, révélé le -groupement ou le projet aux autorités compétentes et permis l’identification des autres -participants. -Chapitre 10 ‐ Du vagabondage et de la mendicité -Art.290.‐ Toute personne valide qui ne peut justifier d’aucun moyen de subsistance, ni -d’un domicile certain, et qui, volontairement n’exerce habituellement ni métier, ni -profession, se trouve en état de vagabondage est passible à ce titre d’un -emprisonnement de six mois au plus ou de la peine alternative de travail d’intérêt -général prévue à l’article 47 du présent Code. -Code pénal - -60 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.291.‐ Les personnes valides qui se présentent comme invalides pour mendier, sont -punies des peines de vagabondage. -Art.292.‐ Toute personne qui exploite la mendicité d’un enfant mineur, ou qui emploie -des enfants mineurs pour la mendicité, est punie d’un emprisonnement de cinq ans au -plus et d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines -seulement. -Chapitre 11 ‐ Des bris de scellés, de l’enlèvement des pièces et des infractions -commises en matière de dépôts publics -Art.293.‐ Quiconque a, volontairement, brisé ou tenté de briser des scellés apposés soit -par ordre des autorités administratives, soit par suite d’une décision de justice rendue -en quelque matière que ce soit, ou participé au bris de scellés ou à la tentative de bris de -scellés, est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus. -Le gardien qui lui‐même a brisé les scellés ou participé au bris des scellés, est puni d’un -emprisonnement de sept ans au plus. -Dans l’un et l’autre cas, le coupable est condamné à une amende de 5.000.000 FCFA au -plus. -Art.294.‐ Tout vol commis à l’aide d’un bris de scellés est puni comme le vol commis à -l’aide d’effraction. -Art.295.‐ Quiconque s’est rendu coupable de soustraction, destruction ou enlèvement -de dossiers, de pièces de procédures ou d’autres documents, registres, actes ou effets -contenus dans des archives, greffes ou dépôts publics, ou remis à un dépositaire public -en cette qualité, est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus. -Le dépositaire négligent sera passible d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une -amende de 5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement. -Art.296.‐ Lorsque le bris de scellés, les soustractions, enlèvements ou destructions de -pièces ont été accompagnés de violences envers les personnes, la peine est, contre toute -personne, celle de la réclusion criminelle à temps, sans préjudice de peines plus fortes -qui pourraient être prononcées en raison de la nature des violences ou des autres crimes -qui seraient concomitamment commis. -Chapitre 12 ‐ Des infractions commises en matière de santé publique -Art.297.‐ Exerce illégalement la médecine, toute personne qui prend part -habituellement ou sur instruction, même en présence d’un médecin, à l’établissement -d’un diagnostic ou au traitement de maladies ou affections chirurgicales, congénitales ou - -Code pénal - -61 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -acquises, réelles ou supposées, par actes personnels, consultations verbales ou écrites, -ou par tout autre procédé quel qu’il soit, sans être titulaire de l’un des diplômes requis -pour accomplir ces actes. -Ces dispositions ne s’appliquent pas aux guérisseurs pratiquant selon les méthodes -traditionnelles notoirement reconnues. -Art.298.‐ Exerce illégalement l’art dentaire, toute personne qui, sans être titulaire de -l’un des diplômes requis pour cet exercice, prend part habituellement à la pratique de -l’art dentaire. -Art.299.‐ Quiconque exerce illégalement la médecine ou l’art dentaire est puni d’un -emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de 10.000.000 FCFA au plus, ou de -l’une de ces deux peines seulement. -La confiscation du matériel ayant permis la commission de ces infractions pourra être -prononcée. -Art.300.‐ Quiconque exerce illégalement la pratique des accouchements sans être -titulaire de l’un des diplômes requis pour accomplir ces actes, est puni des peines -prévues à l’article 299 ci‐dessus. -Ces peines ne s’appliquent pas aux personnes pratiquant habituellement des -accouchements, en l’absence de personnes qualifiées et dans des zones éloignées des -centres médicaux. -Art.301.‐ Quiconque se livrera intentionnellement à des opérations réservées aux -pharmaciens sans réunir les conditions requises pour accomplir ces actes, est puni des -peines prévues à l’article 299 ci‐dessus. -La fermeture temporaire ou définitive de l’établissement pourra, en outre, être -ordonnée par la juridiction. -Art.302.‐ Quiconque a enfreint les dispositions législatives ou réglementaires relatives -au commerce, à la détention et à l’emploi des substances vénéneuses non classées -comme stupéfiants, est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende -de 5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement. -Art.303.‐ Sans préjudice de l’application des autres dispositions prévues aux articles -595 à 601 du présent Code relatives au trafic de stupéfiants, sont punis selon les -distinctions suivantes les contrevenants aux dispositions législatives et règlementaires -sur les plantes ou substances vénéneuses classées comme stupéfiants et notamment le -cannabis et ses dérivés, l’opium et ses dérivés, l’héroïne, la morphine, la cocaïne et ses -dérivés, le kat, l’acide lysergique diéthylamide ou LSD, ou les produits psychotropes -classés comme stupéfiants. - -Code pénal - -62 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Sont punis d’un emprisonnement d’un an au plus et d’une amende de 1.500.000 FCFA au -plus, ceux qui ont, de manière illicite, fait usage de l’une des substances ou plantes -classées comme stupéfiants. -Lorsqu’il est établi que la personne ayant fait un usage illicite de stupéfiant relève d’un -traitement médical, la juridiction pourra lui enjoindre de se placer sous surveillance -médicale ou de subir une cure de désintoxication dans un centre médical privé ou public. -Dans ce cas, la juridiction pourra ne pas prononcer les peines prévues à l’alinéa 2 ci‐ -dessus. -Ceux qui se soustrairont à l’exécution de la décision de placement prévue à l’alinéa -précédent sont punis d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -2.000.000 FCFA au plus. -Sont punis d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus : - ceux qui ont facilité à autrui, par tout moyen, la délivrance ou l’usage desdites -substances ou plantes stupéfiantes à titre onéreux ou gratuit ; - ceux qui, au moyen d’ordonnances fictives ou d’ordonnances de complaisance, se -sont fait délivrer ou auront tenté de se faire délivrer lesdites substances ou plantes ; - ceux qui, connaissant le caractère fictif ou de complaisance de ces ordonnances ont, -sur la présentation qui leur a été faite, délivré lesdites substances ou plantes. -Lorsque l’usage desdites substances ou plantes a été facilité à un ou plusieurs mineurs -de moins de dix‐huit ans, ou lorsque ces substances ou plantes ont été délivrées dans les -conditions prévues au présent paragraphe, la peine d’emprisonnement sera de dix ans -au plus. -Sont punis d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus, ceux qui ont cédé ou offert des stupéfiants à une personne en -vue de sa consommation personnelle. -La peine d’emprisonnement est de sept ans au plus lorsque les stupéfiants ont été offerts -ou cédés, dans les conditions définies à l’alinéa précédent, à des mineurs, dans des -centres d’enseignement, d’éducation, ou dans les locaux de l’administration. -Sont punis d’un emprisonnement de sept ans au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus, ceux qui, par un moyen quelconque, ont incité à l’une des -infractions prévues et réprimées par le présent article, alors même que cette incitation -n’aurait pas été suivie d’effet. -Hors les cas prévus aux articles 595 à 601 du présent Code, le transport, la détention, -l’offre, la cession, l’acquisition illicite de stupéfiants sont punis de dix ans -d’emprisonnement et de 100.000.000 FCFA d’amende au plus. -Les peines prévues au présent article sont portées au double : - lorsque l’auteur de l’infraction a fait usage de la violence ou d’armes ; - -Code pénal - -63 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - - lorsque l’auteur de l’infraction exerce des fonctions publiques et que l’infraction a été -commise dans l’exercice de ses fonctions ; - lorsque l’infraction a été commise par un professionnel de la santé ou une personne -chargée de lutter contre l’abus ou le trafic de stupéfiants ; - lorsque les stupéfiants fournis ont provoqué la mort ou gravement compromis la -santé d’une ou plusieurs personnes. -L’entente en vue de commettre les infractions prévues au présent article est punie -comme l’infraction elle‐même. -Art.304.‐ La tentative de l’une des infractions visées aux articles 302 et 303 ci‐dessus -est punie comme l’infraction elle‐même. -Art.305.‐ Dans tous les cas prévus aux articles 302 et 303 ci‐dessus, les tribunaux -devront ordonner la confiscation et la destruction de substances ou plantes saisies. -Seront également saisis et confisqués, les installations, matériels et tout bien mobilier -ayant servi, directement ou indirectement, à la commission de l’infraction, ainsi que tout -produit provenant de celle‐ci, à quelque personne qu’ils appartiennent, à moins que les -propriétaires n’établissent leur bonne foi. -Il pourra en outre être prononcé les peines complémentaires de l’interdiction des droits -civils, civiques et de famille, l’interdiction de séjour, le retrait du passeport, l’interdiction -de l’exercice de la profession à l’occasion de laquelle le délit aura été commis pendant un -délai qui ne peut excéder cinq ans, et la fermeture, pour une durée de trois ans au plus, -de tout établissement où ont été commis ces délits par l’exploitant ou avec sa complicité. -Art.306.‐ Quiconque contrevient aux interdictions visées à l’article 305 ci‐dessus, est -puni d’une peine d’emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement. -Chapitre 13 ‐ De l’ivresse publique -Art.307.‐ Toute personne qui est trouvée en état d’ivresse manifeste et qui trouble -l’ordre public et la tranquillité d’autrui dans les rues, chemins, places, cafés, cabarets ou -autres lieux publics sera immédiatement arrêtée et déférée devant le procureur de la -République pour être traduite devant le tribunal correctionnel suivant la procédure de -flagrant délit. -Elle est punie d’un emprisonnement de trois mois au plus et d’une amende de -100.000 FCFA au plus, de l’une de ces deux peines seulement ou de la peine alternative -de travail d’intérêt général prévue par l’article 47 du présent Code. -En cas de récidive, le coupable pourra, dans les conditions prévues par le présent Code, -être privé de l’exercice de tout ou partie des droits énumérés à l’article 79 du présent -Code. - -Code pénal - -64 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Il pourra également être déchu des droits et des prérogatives découlant de son autorité -parentale. Dans ce cas, les prestations familiales seront versées à la personne à qui aura -été confiée la garde des enfants. -Le tribunal pourra également, en cas de récidive, prononcer l’interdiction temporaire -pour le condamné d’exercer sa profession chaque fois que cet exercice peut -compromettre gravement la santé ou les droits essentiels des citoyens. -Le retrait du permis de conduire pourra également être prononcé dès la seconde -condamnation pour une durée de deux ans au plus. -Art.308.‐ Les cafetiers, cabaretiers et autres débitants qui ont servi des boissons -alcoolisées à des personnes manifestement ivres, sont punis d’un emprisonnement de -trois ans au plus et d’une amende de 3.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux -peines. -Les cafetiers, cabaretiers et autres débitants qui ont reçu dans leur établissement ou ont -servi des spiritueux ou des boissons alcoolisées à des mineurs de moins de dix‐huit ans, -sont punis d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement. -Le débitant pourra être admis à faire la preuve qu’il a été induit en erreur sur l’âge du -mineur et ne fera l’objet d’aucune peine si son erreur ou son ignorance est établie. -Art.309.‐ Toute personne qui emploie dans un débit de boissons à consommer sur place, -des mineurs de moins de dix‐huit ans est punie des peines prévues à l’article 308 ci‐ -dessus. -Art.310.‐ Dans les cas prévus aux articles 308 et 309 ci‐dessus, la fermeture de -l’établissement pourra en outre être ordonnée par le tribunal pour une durée d’un mois -au plus. -En cas de récidive, la fermeture définitive pourra être prononcée. -Chapitre 14 ‐ De la sorcellerie, du charlatanisme et des actes d’anthropophagie -Art.311.‐ Hors les cas prévus aux articles 355 et 356 du présent Code, quiconque a -participé à une transaction portant sur des restes ou ossements humains, ou s’est livré à -la pratique de la sorcellerie, de la magie ou du charlatanisme susceptibles de troubler -l’ordre public ou de porter atteinte aux personnes ou à la propriété, est puni d’un -emprisonnement de dix ans au plus et d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus, ou de -l’une de ces deux peines seulement. -Art.312.‐ Sans préjudice de l’application des dispositions de l’article 311 ci‐dessus, tout -acte d’anthropophagie, toute cession de chair humaine à titre onéreux ou gratuit faite -dans le même but, sera puni de quinze ans de réclusion criminelle. - -Code pénal - -65 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Chapitre 15 ‐ Des outrages aux bonnes mœurs -Art.313.‐ Est puni d’un emprisonnement de deux ans au plus et d’une amende de -2.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque a : - 1° fabriqué, détenu, distribué, importé, exporté, affiché, vendu, loué, édité, offert, de -quelque manière que ce soit, tout imprimé, écrit, dessin, affiche, gravure, peinture, -photographie, film ou cliché, matrice ou reproduction phonographique, emblème, -objet ou image contraires aux bonnes mœurs ; - 2° fait entendre publiquement des discours contraires aux bonnes mœurs ; - 3° attiré publiquement l’attention sur une occasion de débauche ou a publié une -annonce ou une correspondance de ce genre, quels qu’en soient les termes. -Art.314.‐ Les officiers de police judiciaire pourront, avant toute poursuite, saisir les -écrits, ou autres objets visés à l’article 313 ci‐dessus dont un ou plusieurs exemplaires -ont été exposés au regard du public et qui, par leur caractère contraire aux bonnes -mœurs, présenteraient un danger immédiat pour la moralité publique. -Ils pourront de même saisir, arracher, lacérer ou recouvrir les affiches de même nature. -Chapitre 16 ‐ De la non‐exécution de certaines décisions administratives ou -judiciaires -Art.315.‐ Tout interdit de séjour ou tout assigné à résidence qui, en violation de l’arrêté -qui lui a été notifié, paraît dans un lieu qui lui est interdit, ou quitte la zone de résidence -qui lui a été assignée, est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une -amende de 5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement. -Est punie des mêmes peines, toute personne qui, hors les cas d’impossibilité dûment -constatée, sera trouvée sur le territoire de la République en violation d’un arrêté -d’expulsion régulièrement notifié. -Art.316.‐ Quiconque contrevient à une décision de justice devenue définitive le -condamnant dans les cas où ces peines complémentaires sont prévues par la loi soit à la -fermeture temporaire ou définitive d’un ou de plusieurs établissements qu’il exploite, -soit à l’interdiction temporaire ou définitive d’exercer une profession, est puni d’un -emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus. -Est puni des mêmes peines celui qui contrevient à une décision administrative -légalement prise de fermeture d’établissement. -Chapitre 17 ‐ Des autres délits contre la chose publique -Art.317.‐ Toute personne chargée comme membre, agent de compagnie, ou -individuellement, de fourniture, d’entreprise ou régie pour le compte des forces armées -Code pénal - -66 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -qui, sans motif grave avéré, a fait manquer le service dont elle est chargée, est punie d’un -emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende d’un montant de 5.000.000 FCFA -au plus ou de l’une de ces deux peines seulement. -Les agents publics ou autres personnes rémunérées par l’administration reconnus -complices de cette infraction encourent une peine d’emprisonnement de cinq ans au -plus. -Art.318.‐ Quoique le service n’ait pas manqué, si, par négligence, les livraisons et les -travaux ont été retardés, ou s’il y a eu fraude sur la nature, la qualité ou la quantité des -travaux ou main‐d’œuvre ou des fournitures, les coupables seront punis d’un -emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende d’un montant de 5.000.000 FCFA -au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement. -Dans les cas prévus au présent article et à l’article 317 ci‐dessus, la poursuite ne pourra -être faite que sur la dénonciation de l’administration. -Art.319.‐ Est puni d’un emprisonnement de six mois au plus et d’une amende de -1.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque a : - 1° par menaces ou voies de fait, contraint ou empêché une ou plusieurs personnes -d’exercer l’un des cultes autorisés, d’assister à l’exercice de ce culte, d’observer -certaines fêtes ou de respecter les prescriptions d’une religion ; - 2° empêché, retardé ou interrompu les exercices d’un culte par des troubles ou -désordres causés dans le temple ou autre lieu destiné ou servant actuellement à ces -exercices. -Art.320.‐ Les Ministres des cultes qui, manifestement, prononcent, dans l’exercice de -leur ministère et en assemblée publique, un discours orienté vers l’appel à la -contestation de l’autorité publique et la menace de la paix sociale, sont punis d’un -emprisonnement d’un an au plus et d’une amende de 3.000.000 FCFA au plus, ou de -l’une de ces deux peines seulement. -Art.321.‐ Quiconque a commis une fraude dans un examen ou concours public ayant -pour objet l’entrée dans une administration publique ou l’acquisition d’un diplôme -officiel, notamment en délivrant à un tiers ou en communiquant sciemment, avant -l’examen ou le concours, à quelqu’une des parties intéressées le texte ou le sujet de -l’épreuve ou en l’assistant pendant le déroulement des épreuves, ou en faisant usage de -pièces fausses telles que diplômes, certificats, extraits de naissance ou autres, ou bien en -substituant une tierce personne au véritable candidat, est puni d’un emprisonnement de -cinq ans au plus et d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux -peines seulement. -Chapitre 18 ‐ Des atteintes à l’exercice des droits civiques -Art.322.‐ Est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -3.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque : - -Code pénal - -67 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - - 1° se fait inscrire sur une liste électorale sous de faux noms ou de fausses qualités ; - 2° a, en se faisant inscrire sur une liste électorale, dissimulé une incapacité prévue -par la loi ; - 3° a réclamé et obtenu une inscription sur deux ou plusieurs listes ; - 4° s’est, à l’aide de déclarations frauduleuses ou de faux certificats, fait inscrire, ou a -tenté de se faire inscrire indûment sur une liste électorale, ou encore a fait inscrire -ou rayer ou tenté de faire inscrire ou rayer indûment un citoyen. -Art.323.‐ Est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -1.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque a : - 1° voté en vertu d’une inscription obtenue frauduleusement ; - 2° profité d’une inscription multiple pour voter plus d’une fois ; - 3° voté ou tenté de voter, hors les cas légalement prévus par la loi, à la place d’une -autre personne, réelle ou imaginaire. -Art.324.‐ Est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque : - 1° étant chargé, dans un scrutin, de recevoir, compter ou dépouiller les bulletins -contenant les suffrages des citoyens, a soustrait, ajouté ou altéré les bulletins, ou lu -un nom autre que celui inscrit ; - 2° étant chargé par un électeur d’écrire son suffrage, a inscrit sur le bulletin un nom -autre que celui qui lui était désigné. -Art.325.‐ Quiconque, par attroupement, clameurs ou démonstrations menaçantes, a -troublé les opérations d’un collège électoral, porté atteinte à l’exercice du droit électoral -ou la liberté de vote, est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende -de 3.000.000 FCFA au plus. -Art.326.‐ Est puni d’un emprisonnement de dix ans au plus et d’une amende de -2.000.000 FCFA au plus, quiconque a : - 1° violé ou tenté de violer le scrutin par irruption, dans le collège électoral, commise -avec violences ; - 2° enlevé l’urne contenant les suffrages émis et non encore dépouillés. -Art.327.‐ Est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus, quiconque : - 1° par des dons ou libéralités en argent ou en nature, par des promesses de -libéralités, de faveurs, d’emplois ou d’autres avantages particuliers, faits en vue -d’influencer le vote d’un ou de plusieurs électeurs, a obtenu ou tenté d’obtenir leur -suffrage, soit directement, soit par l’entremise d’un tiers ; - 2° par les mêmes moyens, a déterminé ou tenté de déterminer un ou plusieurs -d’entre eux à s’abstenir ; - 3° a agréé ou sollicité les mêmes dons, libéralités ou promesses ; - 4‐a, par voies de fait, violences ou menaces contre un électeur ou en lui faisant -craindre de perdre son emploi ou d’exposer à un dommage sa personne, sa famille ou -sa fortune, déterminé un électeur, ou tenté de le déterminer à s’abstenir de voter, ou -a influencé ou tenté d’influencer son vote ; -Code pénal - -68 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - - 5‐a, en vue d’influencer le vote d’un collège électoral, ou d’une fraction de ce collège, -fait des dons ou libéralités, des promesses de libéralités ou de faveurs -administratives, soit à une commune, soit à une collectivité quelconque de citoyens ; - 6‐a, par des manœuvres frauduleuses, surpris ou détourné des suffrages ou -déterminé un ou plusieurs électeurs à s’abstenir de voter. -Art.328.‐ Dans tous les cas prévus au présent chapitre, le tribunal pourra, en outre, -prononcer contre les coupables la sanction d’inéligibilité et celle d’interdiction de -l’exercice du droit de vote pendant dix ans au plus. - -Livre 3 ‐ Des atteintes aux personnes -Titre 1 ‐ Du crime de génocide -Art.329.‐ Constitue un génocide le fait, en exécution d’un plan concerté, dans l’intention -de détruire en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, ou un -groupe déterminé à partir de tout critère arbitraire, de commettre ou de faire -commettre l’un quelconque des actes suivants : - l’atteinte volontaire à la vie des membres de ce groupe ; - l’atteinte grave à l’intégrité physique ou psychique des membres de ce groupe ; - la soumission intentionnelle de ce groupe à des conditions d’existence de nature à -entraîner sa destruction totale ou partielle ; - les mesures visant à entraver les naissances au sein de ce groupe ; - le transfert forcé d’enfants de ce groupe à un autre groupe. - -Titre 2 ‐ Des autres crimes contre l’humanité -Art.330.‐ Constitue également un crime contre l’humanité, l’un quelconque des actes ci‐ -après lorsqu’il est commis en exécution d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe de -population, dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique : - l’atteinte volontaire à la vie ; - l’extermination ou la pratique massive et systématique d’exécutions sommaires ; - la déportation ou le transfert forcé de population ; - la réduction en esclavage ; - les disparitions forcées de personnes ; - l’emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique en violation -des dispositions fondamentales du droit international ; - la pratique de la torture ; - l’arrestation, la détention ou l’enlèvement de personnes suivis de leur disparition et -accompagnés du déni de la reconnaissance de la privation de liberté ou de la -dissimulation du sort qui leur est réservé ou de l’endroit où elles se trouvent dans -l’intention de les soustraire à la protection de la loi pendant une période prolongée ; - -Code pénal - -69 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - - le viol, l’esclavage sexuel, la prostitution forcée, la grossesse forcée, la stérilisation -forcée ou toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable ; - la persécution de tout groupe ou de toute collectivité identifiable pour des motifs -d’ordre politique, racial, national, ethnique, culturel, religieux ou en fonction d’autres -critères universellement reconnus comme inadmissibles en droit international ; - les actes de domination d’un groupe racial sur un autre groupe dans l’intention de -maintenir ce régime ; - tous autres actes inhumains de caractère analogue causant intentionnellement de -grandes souffrances ou des atteintes graves à l’intégrité physique ou à la santé -physique ou mentale. - -Titre 3 ‐ Des crimes de guerre -Art.331.‐ Au sens du présent Code, on entend par crimes de guerre, les atrocités ou -autres délits commis lors d’un conflit international ou non international et en relation -avec ce conflit sur des personnes et des biens en violation des lois et usages de la guerre, -soit : - les atteintes volontaires à la vie, la séquestration ou l’enlèvement définis au présent -livre ; - le fait de forcer une personne protégée par le droit international ; - les mauvais traitements ou la déportation pour des travaux forcés ou pour tout autre -but, des populations civiles dans les territoires occupés ; - les atteintes volontaires à la vie ou les mauvais traitements des prisonniers de guerre -ou des personnes en mer ; - l’exécution des otages ; - le pillage des biens publics ou privés ; - la destruction sans motif des villes et des villages ou la dévastation que ne justifie pas -la nécessité militaire. -Art.332.‐ Constituent également des crimes de guerre, les autres violations graves au -préjudice des personnes ou des biens, des lois et coutumes applicables aux conflits -armés internationaux dans le cadre établi du droit international. -Art.333.‐ En cas de conflit armé ne présentant pas un caractère international, -constituent des crimes de guerre, les violations graves des conventions internationales -en la matière, notamment l’un quelconque des actes commis à l’encontre de personnes -qui ne participent pas directement aux hostilités, y compris les membres de forces -armées qui ont déposé les armes et les personnes qui ont été mises hors de combat par -maladie, blessure, détention ou par toute autre cause. - -Code pénal - -70 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Titre 4 ‐ Des sanctions communes aux crimes de génocide, aux crimes -contre l’humanité et aux crimes de guerre -Art.334.‐ Les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre -sont punis de la réclusion criminelle à perpétuité et d’une amende de -1.000.000.000 FCFA au plus. -Art.335.‐ Les personnes physiques coupables des infractions visées au présent titre -encourent également les peines complémentaires prévues à l’article 79 du présent Code. -Art.336.‐ Les personnes morales peuvent être déclarées pénalement responsables du -crime de génocide, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, dans les -conditions prévues au présent livre. -Art.337.‐ L’auteur ou le complice d’un crime visé par les présents titres ne peut être -exonéré de sa responsabilité du seul fait qu’il a accompli un acte prescrit ou autorisé par -des dispositions législatives ou réglementaires ou un acte commandé par l’autorité -légitime. -Art.338.‐ La juridiction compétente doit tenir compte de la circonstance visée à l’article -337 ci‐dessus, lorsqu’elle détermine la peine et en fixe le quantum. -La peine de sûreté prévue à l’article 128 ci‐dessus peut, en cas de prononcé d’une -condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité, être portée à trente ans dans les -conditions fixées au dernier alinéa du même article. -Art.339.‐ L’action publique relative aux crimes prévus par le présent Code ainsi que -l’action civile et les peines prononcées sont imprescriptibles. -Art.340.‐ Les crimes visés aux titres I à III ci‐dessus ne peuvent faire l’objet d’amnistie -ou de grâce. -Art.341.‐ Toute immunité relevant du statut national est inopposable. - -Titre 5 ‐ De la traite des êtres humains -Art.342.‐ La traite des êtres humains est le fait, en échange d’une rémunération ou de -tout autre avantage ou d’une promesse de rémunération ou d’avantage, de recruter une -personne, de la transporter, de la transférer, de l’héberger ou de l’accueillir pour la -mettre à sa disposition ou à la disposition d’un tiers même non identifié, à des fins : - soit de permettre la commission contre cette personne des infractions de -proxénétisme, d’agression ou d’atteinte sexuelle, d’exploitation de la mendicité, de -conditions de travail ou d’hébergement contraires à sa dignité ; - soit de contraindre cette personne à commettre tout crime ou délit ou encore, de -l’aider à immigrer ou à émigrer. - -Code pénal - -71 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.343.‐ L’auteur de traite des êtres humains est puni de sept ans d’emprisonnement -au plus et d’une amende de 100.000.000 FCFA au plus. -Il est puni de dix ans d’emprisonnement au plus et de 100.000.000 FCFA au plus -lorsqu’elle est commise avec l’une des circonstances suivantes : - soit avec l’emploi de menace, de contrainte, de violence ou de tromperie visant la -victime, sa famille ou une personne en relation habituelle avec elle ; - soit par un ascendant légitime, naturel ou adoptif de cette personne ou par une -personne qui a autorité sur elle ou abuse de l’autorité que lui confèrent ses -fonctions ; - soit par abus d’une situation de vulnérabilité due à son âge, à une maladie, à une -infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse -apparente ou connue de son auteur ; - soit à l’égard d’une personne qui se trouvait hors du territoire national ou lors de son -arrivée sur le territoire national ; - soit à des fins de servitude ou d’esclavage ou de prélèvement d’un ou de plusieurs de -ses organes. -La traite des êtres humains à l’égard d’un mineur est punie de quinze ans de réclusion -criminelle au plus et d’une amende de 100.000.000 FCFA au plus. -Art.344.‐ L’auteur de la traite des êtres humains est puni de vingt ans de réclusion -criminelle au plus et d’une amende de 100.000.000 FCFA au plus, lorsqu’elle est -commise avec au moins deux des circonstances prévues aux points 1° à 7° ci‐après : - 1° à l’égard de plusieurs personnes ; - 2° à l’égard d’une personne qui se trouvait hors du territoire national ou lors de son -arrivée sur le territoire national ; - 3° lorsque la personne a été mise en contact avec l’auteur des faits grâce à -l’utilisation, pour la diffusion de messages à destination d’un public non déterminé, -d’un réseau de communication électronique ; - 4° dans des circonstances qui exposent directement la personne à l’égard de laquelle -l’infraction est commise à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à -entraîner une mutilation ou une infirmité permanente ; - 5° avec l’emploi de violences qui ont causé à la victime une incapacité totale de -travail de plus de huit jours ; - 6° par une personne appelée à participer, par ses fonctions, à la lutte contre la traite -des êtres humains ou au maintien de l’ordre public ; - 7° lorsque l’infraction a placé la victime dans une situation matérielle ou -psychologique grave. -La traite des êtres humains à l’égard d’un mineur est punie de vingt ans de réclusion -criminelle lorsqu’elle est commise avec l’une des circonstances énumérées aux points 1° -à 7° ci‐dessus. -Art.345.‐ L’infraction est punie de trente ans de réclusion criminelle et d’une amende de -50.000.000 FCFA au plus, lorsqu’elle est commise en bande organisée. - -Code pénal - -72 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -L’auteur de la traite des êtres humains est puni de trente ans de réclusion criminelle à -perpétuité et d’une amende de 50.000.000 FCFA au plus, lorsque l’infraction est -commise en recourant à des tortures ou à des actes de barbarie. -Art.346.‐ Les personnes morales déclarées pénalement responsables des infractions -définies au présent titre encourent, outre l’amende, les interdictions prévues aux articles -98 et suivants du présent Code. -Art.347.‐ La tentative des infractions prévues au présent titre est punie des mêmes -peines. -Art.348.‐ Pour les infractions prévues au présent titre commises hors du territoire -national par un Gabonais, la loi gabonaise est applicable. -Art.349.‐ Toute personne qui a tenté de commettre les infractions prévues au présent -titre est exempte de peine si, ayant averti l’autorité administrative ou judiciaire, elle a -permis d’éviter la réalisation de l’infraction et d’identifier, le cas échéant, les autres -auteurs ou complices. -La peine privative de liberté encourue par l’auteur ou le complice d’une des infractions -prévues au présent titre est réduite de moitié si, ayant averti l’autorité administrative ou -judiciaire, il a permis de faire cesser l’infraction ou d’éviter que l’infraction n’entraîne -mort d’homme ou infirmité permanente et d’identifier, le cas échéant, les autres auteurs -ou complices. -Lorsque la peine encourue est la réclusion criminelle à perpétuité, celle‐ci est ramenée à -vingt ans de réclusion criminelle. - -Titre 6 ‐ Des homicides volontaires -Art.350.‐ L’homicide commis volontairement est qualifié meurtre. -L’auteur de meurtre est puni de trente ans de réclusion criminelle et d’une amende de -20.000.000 FCFA au plus. -Art.351.‐ Tout meurtre commis avec préméditation ou guet‐apens est qualifié -assassinat. -La préméditation consiste dans le dessein formé, avant l’action, d’attenter à la personne -d’un individu déterminé, ou même de celui qui sera trouvé ou rencontré, quand bien -même ce dessein serait dépendant de quelque circonstance ou de quelque condition. -Le guet‐apens consiste à attendre plus ou moins de temps, dans un ou divers lieux, un -individu, soit pour lui donner la mort, soit pour exercer sur lui des actes de violence. -Art.352.‐ Est qualifié parricide le meurtre des père ou mère légitimes, naturels ou -adoptifs, ou de tout autre ascendant légitime. -Code pénal - -73 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.353.‐ Est qualifié empoisonnement tout attentat à la vie d’autrui, par l’emploi ou -l’administration de substances qui peuvent entrainer la mort de quelque manière que -ces substances aient été employées ou administrées et quelles qu’en aient été les suites. -Art.354.‐ Tout coupable d’assassinat, de parricide ou d’empoisonnement sera puni de la -réclusion criminelle à perpétuité. -Art.355.‐ Est puni de la peine de la réclusion criminelle à perpétuité, le coupable de -meurtre commis à des fins de prélèvements d’organes, de tissus, de sang ou de tout -autre élément ou produit du corps de la victime. -Le meurtre suivi d’un tel prélèvement à des fins mercantiles ou rituelles est puni de la -même peine. -Art.356.‐ Tout prélèvement ou toute tentative de prélèvement d’organe sur une -personne vivante, sans autorisation ou justification médicale, ou tout autre acte de -barbarie aux mêmes fins sera puni de la réclusion criminelle à perpétuité. -Le trafic d’organes humains ou d’éléments ou de produits du corps humain est puni de -trente ans de réclusion criminelle. -Art.357.‐ L’action publique relative aux crimes prévus par les articles 355 et 356 ci‐ -dessus ainsi que les peines prononcées sont imprescriptibles. -La peine de sûreté prévue à l’article 128 du présent Code peut, en cas de condamnation à -la réclusion criminelle à perpétuité, être portée à trente ans dans les conditions du -dernier alinéa du même article. -Art.358.‐ Le meurtre emporte la peine de réclusion criminelle à perpétuité, lorsque : - il est précédé, accompagné ou suivi d’un autre crime ; - il a pour objet de préparer, faciliter ou exécuter un délit, de favoriser la fuite ou -d’assurer l’impunité des auteurs ou complices de ce délit ; - il a été commis en bande organisée. -Est puni de la même peine, quiconque s’est rendu coupable d’un meurtre commis dans -un but d’anthropophagie ou d’un meurtre commis avec emploi de tortures ou d’actes de -barbarie. - -Titre 7 ‐ Des actes de torture et des actes de barbarie -Art.359.‐ Constituent des actes de torture ou de barbarie, la commission d’un ou -plusieurs actes inhumains ou dégradants d’une gravité exceptionnelle qui dépassent de -simples violences et occasionnent à la victime une douleur ou une souffrance aigüe, avec -la volonté de nier en la victime la dignité de la personne humaine. -Art.360.‐ L’auteur de tortures ou d’actes de barbarie est puni de vingt ans de réclusion -criminelle et d’une amende de 20.000.000 FCFA au plus. -Code pénal - -74 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.361.‐ Sera puni d’une peine de cinq ans d’emprisonnement et de 50.000.000 FCFA -d’amende au plus, quiconque, par des discours, cris ou menaces proférées dans des lieux -ou réunions publics, soit par des écrits, dessins, images ou tout autre support de l’écrit, -de la parole ou de l’image vendus ou distribués, mis en vente ou exposés au regard du -public, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique, aura : - 1° fait l’apologie des atteintes volontaires à la vie, des atteintes volontaires à -l’intégrité de la personne prévues au présent livre ; - 2° fait l’apologie du génocide, des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité. - -Titre 8 ‐ Des coups et blessures volontaires, des violences et des voies -de fait -Art.362.‐ Quiconque a volontairement porté des coups ou commis toute autre violence -ou voie de fait sur une personne ayant entrainé des blessures, est puni d’un -emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de 1.000.000 FCFA au moins. -Art.363.‐ Quand les violences exprimées à l’article 362 ci‐dessus ont été suivies de -mutilation, amputation ou privation de l’usage d’un membre, cécité, perte d’un œil ou -autre infirmité permanente, le coupable est puni d’un emprisonnement de dix ans au -plus et d’une amende de 10.000.000 FCFA au plus. -Art.364.‐ L’auteur des coups et blessures portés volontairement, sans intention de -donner la mort mais qui l’ont pourtant occasionnée, est puni de quinze ans de réclusion -criminelle. -Art.365.‐ L’auteur des coups et blessures volontaires commis avec préméditation ou -guet‐apens, si la mort s’en est suivie, est puni de la réclusion criminelle à perpétuité. -Lorsque les violences ont été suivies de mutilation, amputation ou privation de l’usage -d’un membre, cécité, perte d’un œil ou autre infirmité permanente, il est puni de vingt -ans de réclusion criminelle au plus et d’une amende de 10.000.000 FCFA au plus. -Dans les autres cas, le coupable sera puni d’un emprisonnement de dix ans au plus et -d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus. -Art.366.‐ Les peines prévues aux articles 362 à 364 ci‐dessus sont aggravées ainsi qu’il -suit, lorsque la victime des coups et blessures est le père ou la mère légitime, naturel ou -adoptif, ou autre ascendant légitime : - quand la peine prévue est un emprisonnement n’excédant pas cinq ans, la peine -applicable sera un emprisonnement de dix ans au plus ; - quand la peine prévue est un emprisonnement de plus de dix ans, la peine applicable -sera celle de quinze ans de réclusion criminelle au plus ; - quand la peine prévue est celle de la réclusion criminelle à temps, la peine applicable -sera celle de la réclusion criminelle à perpétuité. - -Code pénal - -75 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.367.‐ L’auteur de coups et blessures volontaires portés à un mineur de moins de dix‐ -huit ans, ou qui l’aura volontairement privé d’aliments ou de soins au point de -compromettre sa santé, ou aura commis à son encontre toute autre violence ou voie de -fait, à l’exclusion des violences légères, est puni d’un emprisonnement de sept ans au -plus et d’une amende de 2.000.000 FCFA au plus. -S’il y a eu préméditation ou guet‐apens, la peine est de dix ans d’emprisonnement au -plus. -Si les violences ou privations ont été suivies de mutilation, d’amputation ou de privation -de l’usage d’un membre, de cécité, perte d’un œil ou autres infirmités permanentes, ou si -elles ont occasionné la mort sans intention de la donner, la peine est de vingt ans de -réclusion criminelle au plus. -Si les coupables sont les père et mère légitimes, naturels ou adoptifs ou autres -ascendants légitimes, ou toute autre personne ayant autorité sur l’enfant ou ayant la -garde, les peines seront : - 1° un emprisonnement de dix‐huit ans au plus et une amende de 5.000.000 FCFA au -plus, dans le cas visé au premier alinéa du présent article ; - 2° la réclusion criminelle à temps dans les cas visés au deuxième alinéa ; - 3° la réclusion criminelle à perpétuité dans le cas visé au troisième alinéa. -Si les violences ou privations, habituellement pratiquées, ont entraîné la mort, même -sans intention de la donner, les auteurs seront punis de trente ans de réclusion -criminelle. -Art.368.‐ Les crimes et délits prévus aux titres VII et VIII du présent livre, commis en -réunion séditieuse avec rébellion ou pillage sont imputables aux chefs, auteurs, -instigateurs et provocateurs de ces réunions, rébellions ou pillages. Ces derniers sont -punis comme coupables de ces crimes et condamnés aux mêmes peines que ceux qui les -ont personnellement commis. -Art.369.‐ Quiconque a occasionné à autrui, le cas échéant, avec son consentement, une -maladie ou incapacité de travail personnel en lui administrant volontairement, de -quelque manière que ce soit, ou en l’incitant ou le contraignant à s’administrer lui‐ -même, des substances qui, sans être de nature à provoquer la mort, sont nuisibles à la -santé, est passible des peines réprimant les coups et blessures volontaires suivant les -distinctions énoncées au présent titre. -Art.370.‐ Toute personne coupable du crime de castration est punie de vingt ans de -réclusion criminelle et d’une amende de 20.000.000 FCFA au plus. -Si la mort en est résultée, avant l’expiration des quarante jours qui ont suivi le crime, le -coupable est puni de la réclusion criminelle à perpétuité et d’une amende de -50.000.000 FCFA au plus. - -Code pénal - -76 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.371.‐ Les auteurs des infractions prévues au présent titre pourront être privés -pendant cinq ans au moins et dix ans au plus, à compter du jour où ils ont exécuté leur -peine, des droits mentionnés à l’article 79 du présent Code. - -Titre 9 ‐ Des menaces -Art.372.‐ Quiconque a menacé autrui de mort, par écrit anonyme ou signé, image, -symbole, emblème ou par tout autre moyen, est puni : - d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de 2.000.000 FCFA au -plus, si la menace a été faite avec ordre de remplir une condition ; - d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de 1.000.000 FCFA au -plus, si la menace n’a été accompagnée d’aucun ordre ou condition. -Art.373.‐ L’auteur de la menace verbale de mort faite avec ordre ou sous condition est -puni d’un emprisonnement de deux ans au plus et d’une amende de 1.000.000 FCFA au -plus. -Art.374.‐ Quiconque a, par l’un des moyens quelconques prévus aux articles du présent -titre, menacé autrui de voies de fait ou de violences, si la menace a été faite avec ordre -ou sous condition, est puni d’un emprisonnement de six mois au plus et d’une amende -de 1.000.000 FCFA au plus. -Art.375.‐ L’auteur de la menace d’incendie ou de destruction par explosion d’une -habitation ou de tout autre bien est puni des peines sanctionnant la menace de mort. - -Titre 10 ‐ De l’avortement -Art.376.‐ Quiconque, par aliments, breuvages, médicaments, manœuvres, violences ou -par tout autre moyen, a procuré ou tenté de procurer l’avortement d’une femme -enceinte ou supposée enceinte, qu’elle y ait consenti ou non, est puni d’un -emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de 2.000.000 FCFA au plus. -L’emprisonnement est de dix ans au plus et l’amende de 5.000.000 FCFA au plus s’il est -établi que le coupable se livre habituellement aux actes visés à l’alinéa ci‐dessus. -Est puni des mêmes peines quiconque, notamment tout médecin hors les cas prévus aux -articles 377 alinéa 2 et 378 ci‐dessous ou tout autre personnel de santé, a indiqué, -favorisé ou pratiqué les moyens de procurer l’avortement. -La suspension, pendant cinq ans au moins, ou l’incapacité définitive de l’exercice de la -profession peut en outre être prononcée contre les coupables. -Art.377.‐ Est punie d’un emprisonnement de deux ans au plus et d’une amende de -1.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, la femme qui s’est - -Code pénal - -77 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -procuré l’avortement à elle‐même, qui a tenté de se le procurer ou qui a consenti à faire -usage des moyens à elle indiqués ou administrés à cet effet. -Toutefois, l’interruption thérapeutique de grossesse est autorisée ou admise sur avis -d’un médecin dans les cas spécialement énumérés ci‐dessous : - lorsqu’il a été prouvé que l’enfant conçu naîtra avec des malformations physiques -graves ou incurables ; - lorsque cette grossesse compromet gravement la vie de la mère ; - lorsque la conception a eu lieu par suite de viol, inceste ou lorsque la mineure se -trouve dans un état de détresse grave. -Art.378.‐ L’interruption thérapeutique de grossesse ne peut être pratiquée qu’avant le -délai de dix semaines. -Elle ne peut être pratiquée que par un médecin et dans un établissement hospitalier. - -Titre 11 ‐ Des homicides et blessures involontaires et de l’omission de -porter secours -Art.379.‐ Quiconque, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou -inobservation des règlements, a involontairement causé la mort d’autrui ou en a été -involontairement la cause, est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une -amende de 2.000.000 FCFA au plus. -Art.380.‐ S’il est résulté du défaut d’adresse ou de précautions des blessures, coups ou -maladies entraînant une incapacité totale de travail personnel pendant plus de huit -jours, le coupable est puni d’un emprisonnement de deux ans au plus et d’une amende -de 1.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement. -Art.381.‐ Outre les peines prévues à l’article 379 ci‐dessus, le tribunal peut prononcer -contre le conducteur d’un véhicule à moteur, reconnu coupable de l’un des délits visés -au présent titre, la suspension ou le retrait temporaire du permis de conduire jusqu’à -cinq ans au plus. -Art.382.‐ Est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -1.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque : - 1° pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les -tiers, soit un fait qualifié crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la -personne, s’abstient volontairement de le faire ; - 2° s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans -risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter, soit par son action personnelle, -soit en lui portant un secours. - -Code pénal - -78 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Titre 12 ‐ De la mise en danger d’autrui -Chapitre 1 ‐ Des risques causés à autrui -Art.383.‐ Quiconque se sachant atteint par le VIH ou atteint de toute autre affection -sexuellement transmissible de nature à mettre gravement en danger la vie ou la santé -d’autrui, contamine sciemment autrui, est puni de quinze ans de réclusion criminelle et -d’une amende de 20.000.000 FCFA au plus. -Art.384.‐ Quiconque expose directement autrui à un risque immédiat de mort ou de -blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente par la -violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de -sécurité imposée par la loi ou le règlement, est puni d’un emprisonnement de cinq ans -au plus et d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus. -Les personnes morales déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues -à l’alinéa ci‐dessus sont punies d’une amende de 30.000.000 FCFA au plus, outre les -peines complémentaires prévues à l’article 98 du présent Code. -Chapitre 2 ‐ Du délaissement d’une personne hors d’état de se protéger -Art.385.‐ Sans préjudice de l’application des dispositions de l’article 423 du présent -Code, quiconque délaisse, en un lieu quelconque, le conjoint, les enfants, les père et mère -ou toute personne placée sous sa responsabilité, qui n’est pas en mesure de se protéger -en raison de son âge ou de son état physique ou psychique, est puni d’un -emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus. -Si le délaissement a entraîné une mutilation ou une infirmité permanente, le coupable -est puni de quinze ans de réclusion criminelle au plus. -S’il a provoqué la mort, le coupable est puni de trente ans de réclusion criminelle au -plus. -Chapitre 3 ‐ De l’expérimentation sur la personne humaine -Art.386.‐ Quiconque a pratiqué ou fait pratiquer sur une personne une recherche -biomédicale sans avoir recueilli le consentement libre, éclairé et exprès de l’intéressé, -des titulaires de l’autorité parentale ou du tuteur ou d’autres personnes, autorités ou -organes désignés pour consentir à la recherche ou pour l’autoriser, est puni de trois ans -d’emprisonnement au plus et d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus. -Les mêmes peines sont applicables lorsque les actes de la recherche biomédicale sont -pratiqués ou se poursuivent alors que le consentement a été retiré. - -Code pénal - -79 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Les dispositions du présent article ne sont pas applicables à l’examen des -caractéristiques génétiques d’une personne ou à son identification par ses empreintes -génétiques effectuées à des fins de recherche scientifique. -Art.387.‐ Les personnes morales déclarées responsables pénalement, dans les -conditions prévues par l’article 385 ci‐dessus, sont punies d’une amende de -30.000.000 FCFA au plus, sans préjudice des peines complémentaires prévues à l’article -98 du présent Code. -Chapitre 4 ‐ De la provocation au suicide -Art.388.‐ Quiconque a provoqué ou poussé autrui au suicide, lorsque la provocation a -été suivie du suicide ou d’une tentative de suicide est puni d’un emprisonnement de cinq -ans au plus et d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus. -Les peines sont portées à la peine de dix ans d’emprisonnement au plus et à -10.000.000 FCFA d’amende au plus, lorsque la victime de l’infraction définie à l’alinéa -précédent est un mineur de dix‐huit ans. -Les personnes physiques coupables du délit prévu au présent chapitre encourent -également les peines complémentaires prévues à l’article 79 du présent Code. -Art.389.‐ Quiconque recourt à la propagande ou la publicité, quel qu’en soit le mode, en -faveur de produits, d’objets ou de méthodes préconisés comme moyens de se donner la -mort est puni de trois ans d’emprisonnement au plus et de 2.000.000 FCFA d’amende au -plus. -Art.390.‐ Lorsque les délits prévus par les articles 387 et 388 ci‐dessus, sont commis -par voie de presse écrite ou audiovisuelle, les dispositions particulières des lois qui -régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des -personnes responsables. -Art.391.‐ Les personnes morales déclarées pénalement responsables, dans les -conditions prévues aux articles 387, 388 et 389 ci‐dessus sont punies de -45.000.000 FCFA d’amende au plus, sans préjudice des peines complémentaires prévues -à l’article 98 du présent Code. -Chapitre 5 ‐ De l’abus frauduleux de l’état d’ignorance ou de faiblesse -Art.392.‐ L’auteur de l’abus frauduleux de l’état d’ignorance ou de la situation de -faiblesse soit d’un mineur, soit d’une personne dont la particulière vulnérabilité, due à -son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un -état de grossesse, est apparente ou est connue de son auteur, soit d’une personne en état -de sujétion psychologique ou physique résultant de l’exercice de pressions graves ou -réitérées ou de techniques propres à altérer son jugement, pour conduire ce mineur ou -Code pénal - -80 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -cette personne à un acte ou à une abstention qui lui sont gravement préjudiciables, est -puni de trois ans d’emprisonnement au plus et d’une amende de 2.000.000 FCFA au plus. -Lorsque l’infraction est commise par le dirigeant de fait ou de droit d’un groupement qui -poursuit des activités ayant pour but ou pour effet de créer, de maintenir ou d’exploiter -la sujétion psychologique ou physique des personnes qui participent à ces activités, les -peines sont portées à dix ans d’emprisonnement au plus et à 30.000.000 FCFA d’amende -au plus. -Art.393.‐ Les personnes physiques coupables du délit prévu au présent chapitre -encourent également les peines complémentaires suivantes : - 1° l’interdiction des droits civiques, civils et de famille, suivant les modalités prévues -à l’article 79 du présent Code ; - 2° l’interdiction, pour une durée de dix ans au plus, suivant les modalités prévues à -l’article 79 du présent Code, d’exercer une fonction publique ou d’exercer l’activité -professionnelle ou sociale dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de laquelle -l’infraction a été commise ; - 3‐la fermeture, pour une durée de cinq ans au plus, d’un ou plusieurs établissements -de l’entreprise ayant servi à commettre les faits incriminés ; - 4° la confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l’infraction ou -de la chose qui en est le produit, à l’exception des objets susceptibles de restitution -prévus par le présent Code ; - 5° l’interdiction de séjour, suivant les modalités prévues aux articles 86 et suivants -du présent Code ; - 6° l’interdiction, pour une durée de cinq ans au plus, d’émettre des chèques autres -que ceux qui permettent le retrait de fonds par le tireur auprès du tiré ou ceux qui -sont certifiés ; - 7° l’affichage ou la diffusion de la décision prononcée, dans les conditions prévues -aux articles 93 et 94 du présent Code. -Art.394.‐ Les personnes morales déclarées pénalement responsables des infractions -définies au présent chapitre sont punies d’une amende de 30.000.000 FCFA au plus, sans -préjudice des peines complémentaires prévues à l’article 98 du présent Code. - -Titre 13 ‐ Des arrestations et séquestrations arbitraires et de la -piraterie -Art.395.‐ Constitue l’infraction d’arrestation ou de séquestration arbitraire, le fait pour -quiconque, sans ordre des autorités constituées et hors les cas prévus par la loi, -d’arrêter, d’enlever, de détenir ou de séquestrer une ou plusieurs personnes. -L’arrestation ou la séquestration arbitraire est punie de vingt ans de réclusion criminelle -et d’une amende de 20.000.000 FCFA au plus. Toutefois, si la personne détenue ou -séquestrée a été libérée volontairement avant le septième jour accompli depuis celui de - -Code pénal - -81 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -son appréhension, la peine est d’un emprisonnement de dix ans au plus et d’une amende -d’un montant de 10.000.000 FCFA au plus. -Si la personne arrêtée, enlevée, détenue ou séquestrée l’a été comme otage soit pour -préparer ou faciliter la commission d’un crime ou d’un délit, soit pour favoriser la fuite -ou assurer l’impunité de l’auteur d’un crime ou d’un délit, soit pour obtenir l’exécution -d’un ordre ou d’une condition, notamment le versement d’une rançon, l’infraction est -punie de trente ans de réclusion criminelle. -Lorsque la victime de l’un des crimes prévu aux alinéas précédents est un mineur de -quinze ans, la peine est portée à la réclusion criminelle à perpétuité. -Art.396.‐ Le fait de s’emparer ou de prendre le contrôle par violence ou menace de -violence d’un aéronef, d’un navire ou de tout autre moyen de transport à bord desquels -des personnes ont pris place, ainsi que d’une plateforme fixe située sur le plateau -continental est puni de vingt ans de réclusion criminelle. -Lorsque l’infraction est commise en bande organisée, la peine est portée à trente ans de -réclusion criminelle. -Lorsque l’infraction est accompagnée de tortures ou d’actes de barbarie ou s’il en est -résulté la mort d’une ou de plusieurs personnes, la peine est portée à la réclusion -criminelle à perpétuité. -Art.397.‐ Les dispositions de l’article 396 ci‐dessus sont applicables aux actes commis -illicitement avec violence, détention ou déprédation contre un navire, des personnes ou -des biens, à des fins privées, à partir d’un navire ou d’un aéronef privé, en haute mer, -dans les espaces maritimes ne relevant de la juridiction d’aucun Etat ou, lorsque le droit -international l’autorise, dans les eaux territoriales d’un Etat. -Les mesures de coercition et l’emploi de la force en mer sont définis par voie -réglementaire. -Toute personne qui a tenté de commettre un des crimes prévus par les articles 395 et -396 ci‐dessus et par le premier alinéa du présent article est exempte de peine si, ayant -averti l’autorité administrative ou judiciaire, elle a permis d’éviter la réalisation de -l’infraction et d’identifier, le cas échéant, les autres auteurs ou complices. -La peine privative de liberté encourue par l’auteur ou le complice d’un des crimes -prévus auxdits articles est réduite de moitié si, ayant averti l’autorité administrative et -judiciaire, il a permis de faire cesser l’infraction ou d’éviter que l’infraction n’entraîne -mort d’homme ou infirmité permanente et d’identifier, le cas échéant, les autres auteurs -ou complices. Lorsque la peine encourue est la réclusion criminelle à perpétuité, celle‐ci -est ramenée à vingt ans de réclusion criminelle. -Art.398.‐ Quiconque conclut une convention ayant pour objet d’aliéner, à titre onéreux -ou gratuit, la liberté d’une tierce personne, est puni de la peine prévue à l’article 394 ci‐ -dessus. - -Code pénal - -82 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -La peine prononcée est assortie de la confiscation de l’argent, des objets ou valeurs -reçus en exécution de ladite convention. -Les coupables sont condamnés au maximum de la peine si la personne faisant l’objet de -la convention était âgée de moins de dix‐huit ans. -Quiconque a mis ou reçu en gage une personne, quel qu’en soit le motif, est puni d’un -emprisonnement de deux ans au plus et d’une amende de 2.000.000 FCFA au plus. -La peine d’emprisonnement peut être portée à cinq ans si la personne mise ou reçue en -gage était âgée de moins de dix‐huit ans. -Art.399.‐ Dans tous les cas prévus au présent titre, les condamnés peuvent, en outre, -être privés, pendant dix ans au plus, à compter de l’expiration de leur peine, des droits -énumérés à l’article 79 du présent Code. - -Titre 14 ‐ Des agressions sexuelles et des atteintes aux mœurs -Art.400.‐ Constitue une agression sexuelle, toute atteinte sexuelle ou tout acte de nature -sexuelle commis sur la personne d’autrui, avec violence, contrainte, menace, surprise ou -ruse. -L’auteur d’agression sexuelle autre que le viol est puni d’un emprisonnement de cinq ans -au plus et d’une amende de 20.000.000 FCFA au plus. -Art.401.‐ Constitue un viol, tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il -soit, commis sur la personne d’autrui, avec violence, contrainte, menace, surprise ou -ruse. -L’auteur d’un viol est puni de quinze ans de réclusion criminelle et d’une amende de -50.000.000 FCFA au plus. -Art.402.‐ Constituent des atteintes aux mœurs : - 1° l’exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible au regard du -public ; - 2° la relation sexuelle, même consentante, hors le cas d’inceste prévu à l’article 403 -ci‐dessous, entre un homme et une femme parents à un degré prohibitif du mariage -tel que prévu par les textes en vigueur ; - 3° tout comportement, attitude ou parole assidue ou suggestive répétés, directement -ou indirectement imputable à une personne qui, abusant de l’autorité ou de -l’influence que lui confèrent ses fonctions ou son rang social, a pour but d’obtenir des -faveurs sexuelles d’un individu de l’un ou l’autre sexe ; - 4° tout acte impudique ou contre nature sur un individu de son sexe et mineur de -moins de dix‐huit ans ; - 5° les relations sexuelles entre personnes du même sexe. - -Code pénal - -83 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Quiconque se rend coupable des atteintes aux mœurs visées aux points 1, 2, 4 et 5 est -puni d’un emprisonnement de six mois au plus et d’une amende de 5.000.000 FCFA au -plus. -Quiconque se rend coupable de harcèlement sexuel visé au point 3 du présent article est -puni d’un emprisonnement de six mois au plus et d’une amende de 2.000.000 FCFA au -plus. -Art.403.‐ Constitue un inceste, l’acte sexuel commis entre ascendant et descendant -d’une même lignée, entre frère et sœur, entre adoptant et adopté, entre oncle et nièce, -entre tante et neveu et entre cousins germains au premier degré. -Quiconque se rend coupable d’inceste est puni de cinq ans d’emprisonnement et d’une -amende d’un montant de 50.000.000 FCFA au plus ou de l’une de ces deux peines -seulement. -Art.404.‐ Constituent des circonstances aggravantes pour les infractions visées par le -présent titre : - l’acte ayant entrainé une blessure ou une lésion ; - l’acte commis avec violence, usage ou menace d’une arme ; - l’acte commis par un ascendant légitime, naturel ou adoptif, ou encore par une -personne ayant autorité sur la victime ; - l’acte commis par une personne qui aura abusé de l’autorité que lui confère ses -fonctions ou son rang social ; - l’acte commis par plusieurs personnes agissant en qualité d’auteurs ou de -complices ; - l’acte commis avec l’utilisation de substances ayant inhibé la volonté de la victime ; - l’acte commis sur une personne mineure âgée de moins de dix‐huit ans ; - l’acte commis sur une personne particulièrement vulnérable, notamment en raison -de son état de grossesse, d’une déficience physique ou mentale ; - l’acte commis en bande organisée. -Art.405.‐ Les peines prévues au présent titre sont portées à : - dix ans d’emprisonnement et une amende de 10.000.000 FCFA au plus pour les -agressions sexuelles autres que le viol ; - trente ans de réclusion criminelle pour le viol et l’inceste et une amende de -30.000.000 FCFA au plus pour les atteintes aux mœurs autres que l’inceste et le -harcèlement sexuel ; - dix ans d’emprisonnement au plus et une amende de 20.000.000 FCFA au plus pour -les atteintes aux mœurs autres que l’inceste et le harcèlement sexuel. -Art.406.‐ Le coupable de viol est puni de la réclusion criminelle à perpétuité et d’une -amende de 50.000.000 FCFA au plus : - lorsque les faits ont entraîné la mort de la victime ; - lorsque le viol est précédé, accompagné ou suivi de tortures ou d’actes de barbarie ; - lorsqu’il a entraîné une mutilation ou une infirmité permanente. - -Code pénal - -84 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.407.‐ Le proxénétisme est le fait par quiconque, de quelque manière qu’il soit : - 1° d’aider, assister ou protéger sciemment la prostitution d’autrui ou le racolage en -vue de la prostitution ; - 2° de tirer profit de la prostitution d’autrui ou d’en partager les produits ou de -recevoir des subsides d’une personne se livrant habituellement à la prostitution ; - 3° d’embaucher, entraîner ou entretenir, même avec son consentement, une -personne, même majeure, en vue de la prostitution ou de la livrer à la prostitution ou -à la débauche ; - 4° de vivre sciemment avec une personne se livrant habituellement à la prostitution -et ne pouvant justifier de ressources suffisantes pour lui permettre de subvenir à sa -propre existence ; - 5° de faire office d’intermédiaire, à un titre quelconque, entre des personnes se -livrant à la prostitution ou à la débauche et les individus qui exploitent ou -rémunèrent la prostitution ou la débauche d’autrui. -L’auteur de proxénétisme est puni d’un emprisonnement de dix ans au plus et d’une -amende de 20.000.000 FCFA au plus. -Le proxénétisme est puni de quinze ans de réclusion criminelle et de 100.000.000 FCFA -au plus lorsqu’il est commis sur un mineur de moins de dix‐huit ans ou en bande -organisée. -Le proxénétisme commis en recourant à des tortures ou des actes de barbarie est puni -de trente ans de réclusion criminelle et d’une amende de 100.000.000 FCFA au plus. -Art.408.‐ Quiconque a, sur la voie publique, toute attitude de nature à provoquer à la -débauche ou par gestes, paroles, écrits ou par tous autres moyens, procède -publiquement au racolage de personnes de l’un ou l’autre sexe, en vue de provoquer à la -débauche, est puni d’un emprisonnement de deux ans au plus et d’une amende de -2.000.000 FCFA au plus. -Art.409.‐ Il peut être prononcé à l’encontre des personnes reconnues coupables des -infractions prévues au présent titre, les peines complémentaires visées à l’article 79 du -présent Code. - -Titre 15 ‐ Des infractions relatives au mariage et à la famille -Art.410.‐ Quiconque donne en mariage coutumier ou épouse coutumièrement une -femme non consentante ou une mineure âgée de moins de seize ans est puni d’un -emprisonnement de cinq ans au plus. -Art.411.‐ Quiconque, accomplit ou tente d’accomplir l’acte sexuel sur la personne d’un -mineur âgé de seize ans, aux fins de consommation de l’union d’un mariage coutumier, -est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus. - -Code pénal - -85 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -S’il en résulte pour le mineur des blessures graves, une infirmité, même temporaire, ou -si les rapports ont entraîné la mort du mineur, le coupable est puni de la réclusion -criminelle à temps. -Art.412.‐ Hors les cas de polygamie autorisés par la loi, quiconque, étant engagé dans les -liens d’un mariage monogamique, en contracte un autre avant la dissolution du -précédent ou le changement de régime matrimonial, est puni d’un emprisonnement de -six mois au plus et d’une amende de 1.000.000 FCFA au plus. -Art.413.‐ L’officier public qui, en connaissance de cause, prête son ministère à ce -mariage, est condamné à la même peine. -Art.414.‐ L’abandon du domicile conjugal consiste, pour tout conjoint, dans le fait de -quitter, sans motif grave, le domicile conjugal. -L’abandon du domicile conjugal est puni d’un emprisonnement de six mois au plus. -La poursuite ne peut être intentée que sur plainte du conjoint lésé, lequel peut à tout -moment demander l’interruption des poursuites. -Est puni d’un emprisonnement de six mois au plus et d’une amende de 1.000.000 FCFA -au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement : - 1° le père ou la mère de famille qui abandonne, sans motif grave, pendant plus de -deux mois la résidence familiale et se soustrait à tout ou partie des obligations -d’ordre moral ou d’ordre matériel résultant de l’autorité parentale ou de la tutelle -légale ; le délai de deux mois ne peut être interrompu que par un retour au foyer -impliquant la volonté de reprendre définitivement la vie de famille ; - 2° le mari qui, sans motif grave, abandonne volontairement sa femme, la sachant -enceinte. -Art.415.‐ Sont punis des mêmes peines les père et mère ou autres personnes ayant -légalement ou coutumièrement la garde d’un enfant, qui compromettent gravement, par -de mauvais traitements, par des exemples pernicieux d’ivrognerie habituelle ou -d’inconduite notoire, par un défaut de soins ou par un manque de surveillance -nécessaire, soit la santé, soit la sécurité, soit la moralité de leurs enfants ou d’un ou -plusieurs d’entre eux. -Art.416.‐ Est punie des mêmes peines, toute personne qui, au mépris d’une décision -judiciaire exécutoire ou en méconnaissance d’une ordonnance ou d’un jugement la -condamnant à verser une pension alimentaire, est volontairement demeurée plus de -deux mois sans fournir la totalité des subsides déterminés par le juge, ni acquitter le -montant intégral de la pension. -Le défaut de paiement est présumé volontaire sauf preuve contraire. L’insolvabilité qui -résulte de l’inconduite habituelle, de la paresse ou de l’ivrognerie, n’est en aucun cas un -motif d’excuse valable pour le débiteur. - -Code pénal - -86 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -La pension ou les subsides déterminés par le juge sont payés ou fournis au domicile ou à -la résidence de celui qui doit les recevoir, sauf décision contraire du juge. -Le tribunal compétent pour connaître du délit est celui du domicile de la personne qui -doit recevoir la pension ou bénéficier des subsides. -Le titre de pension ou tous actes de poursuite ou d’exécution auxquels il aura été -procédé doivent être déposés entre les mains du Procureur de la République en même -temps que la plainte. -Art.417.‐ Dans les cas visés aux titres XIV et XV, le condamné peut être privé de -l’exercice de certains droits civiques, civils et de famille visés à l’article 79 du présent -Code. -Art.418.‐ Quiconque, sans droit ni titre, sans qualité à agir, a par quelque moyen que ce -soit remis en cause la filiation légitime, naturelle ou adoptive d’autrui, en dehors des cas -où le père légitime a, avant sa mort, engagé une action en désaveu de paternité, est puni -d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de 10.000.000 FCFA au plus -ou de l’une de ces deux peines seulement. -Les poursuites ne peuvent être engagées que sur plainte de la victime. - -Titre 16 ‐ Des crimes et délits envers l’enfant -Art.419.‐ Quiconque, par enlèvement, suppression d’un enfant, substitution d’un enfant -à un autre ou supposition d’un enfant à une femme qui ne l’a pas enfanté, supprime ou -tente de supprimer l’état‐civil de cet enfant et détruit ou tente de détruire les preuves de -son existence ou de sa filiation, est puni d’un emprisonnement de dix ans au plus et -d’une amende de 2.000.000 FCFA au plus. -Le recel de ces infractions est puni comme l’infraction elle‐même. -Art.420.‐ Quiconque, étant chargé d’un enfant, ne le représente point aux personnes qui -ont le droit de le réclamer, est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une -amende de 1.000.000 FCFA au plus. -Art.421.‐ Sans préjudice de l’application des dispositions de l’article 384 du présent -Code, quiconque a exposé ou fait exposer, délaissé ou fait délaisser un mineur incapable -de se protéger lui‐même, en raison de son état physique ou mental, est pour ce seul fait -puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de 2.000.000 FCFA au -plus. -S’il est résulté de l’exposition ou du délaissement une maladie ou incapacité de plus de -vingt jours, la peine est un emprisonnement de dix ans au plus. -S’il en est résulté pour le mineur une mutilation ou une infirmité permanente, le -coupable est puni de quinze ans de réclusion criminelle au plus. -Code pénal - -87 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Si l’exposition ou le délaissement a occasionné la mort, le coupable est puni de vingt ans -de réclusion criminelle. -Art.422.‐ Quiconque a, par fraude ou violence, enlevé ou fait enlever des mineurs, ou les -a entraînés, détournés ou déplacés des lieux où ils étaient mis par ceux à l’autorité ou à -la direction desquels ils étaient soumis ou confiés, est puni de la peine de dix ans -d’emprisonnement au plus et d’une peine d’amende de 1.000.000 FCFA au plus. -Si le coupable a agi contre rançon ou dans le but de se faire payer une rançon par les -personnes sous l’autorité ou la surveillance desquelles le mineur était placé, -l’enlèvement emporte trente ans de réclusion criminelle. -Lorsque l’enlèvement a été suivi de la mort du mineur la peine est portée à la réclusion -criminelle à perpétuité. -Art.423.‐ Celui qui, sans fraude ni violence, a enlevé ou détourné un mineur de moins de -dix‐huit ans est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -2.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement. -Lorsqu’une mineure enlevée ou détournée a épousé son ravisseur, celui‐ci ne peut être -poursuivi que sur la plainte des personnes qui ont qualité pour demander l’annulation -du mariage et ne peut être condamné qu’après que cette annulation a été prononcée. -Art.424.‐ Quand il a été statué sur la garde d’un mineur par décision de justice, -provisoire ou définitive, le père, la mère ou toute personne qui ne représente pas ce -mineur à ceux qui ont le droit de le réclamer, ou qui, même sans fraude ou violence, -l’enlève ou le détourne des mains de ceux auxquels sa garde a été confiée, ou des lieux -où ces derniers l’ont placé, est puni d’un emprisonnement de deux ans au plus et d’une -amende de 1.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement. -Art.425.‐ Quiconque a fait boire jusqu’à l’ivresse un mineur de moins de dix‐huit ans est -puni d’un emprisonnement d’un an au plus et d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus. -Art.426.‐ Quiconque incite un mineur à la consommation de boissons alcoolisées ou de -produits stupéfiants est puni de trois ans d’emprisonnement au plus et de -5.000.000 FCFA d’amende au plus. -Lorsque les faits sont commis dans des établissements d’enseignement, d’éducation ou -de formation, dans les locaux de l’administration, ainsi que lors des entrées ou sorties -des élèves ou du public ou dans un temps très voisin de celles‐ci, aux abords de ces -établissements ou locaux, la peine est portée à cinq ans d’emprisonnement au plus et à -10.000.000 FCFA d’amende au plus. -Art.427.‐ Quiconque incite un mineur à commettre un crime ou un délit est puni de cinq -ans d’emprisonnement au plus et de 10.000.000 FCFA d’amende au plus. -Lorsque le mineur est encouragé à commettre habituellement des crimes ou des délits -ou que les faits sont commis dans les domiciles privés, établissements d’enseignement - -Code pénal - -88 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -ou d’éducation ou dans les locaux de l’administration, ainsi que lors des entrées ou -sorties des élèves ou du public ou dans un temps très voisin de celles‐ci, aux abords de -ces établissements ou locaux, la peine est portée à dix ans d’emprisonnement au plus et -10.000.000 FCFA d’amende au plus. -Art.428.‐ Quiconque a favorisé ou tenté de favoriser la corruption d’un mineur est puni -de cinq ans d’emprisonnement au plus et de 2.000.000 FCFA d’amende au plus. -Ces peines sont portées à sept ans d’emprisonnement au plus et à 5.000.000 FCFA -d’amende au plus, lorsque le mineur a été mis en contact avec l’auteur des faits grâce à -l’utilisation, pour la diffusion de messages à destination d’un public non déterminé, d’un -réseau de communications électroniques ou que les faits sont commis dans les -établissements d’enseignement ou d’éducation ou dans les locaux de l’administration, -ainsi que, lors des entrées ou sorties des élèves ou du public ou dans un temps très -voisin de celles‐ci, aux abords de ces établissements ou locaux. -Ces peines sont applicables au majeur qui organise des réunions comportant des -exhibitions ou des relations sexuelles auxquelles un mineur participe ou assiste en -connaissance de cause. -Les peines sont portées à dix ans d’emprisonnement au plus et à 10.000.000 FCFA -d’amende au plus, lorsque les faits ont été commis en bande organisée. -Art.429.‐ Tout majeur qui fait des propositions sexuelles à un mineur de moins de dix‐ -huit ans ou à une personne se présentant comme telle en utilisant un moyen de -communication électronique est puni de deux ans d’emprisonnement au plus et de -2.000.000 FCFA d’amende au plus. -Ces peines sont portées à cinq ans d’emprisonnement au plus et à 5.000.000 FCFA -d’amende au plus lorsque les propositions ont été suivies d’une rencontre. -Art.430.‐ Quiconque, en vue de sa diffusion, fixe, enregistre ou transmet l’image ou la -représentation d’un majeur lorsque cette image ou cette représentation présente un -caractère pornographique est puni de cinq ans d’emprisonnement au plus et de -10.000.000 FCFA d’amende au plus. -Lorsque l’image ou la représentation concerne un mineur de dix‐huit ans, l’auteur de ces -faits est puni même si les faits n’ont pas été commis en vue de la diffusion ou de la -représentation de cette image. -Lorsqu’une telle image ou représentation est offerte, rendue disponible ou diffusée, par -quelque moyen qu’il soit, en vue de l’importer ou de l’exporter, l’auteur de ces faits est -puni des mêmes peines. -Les peines sont portées à sept ans d’emprisonnement au plus et à 20.000.000 FCFA -d’amende au plus, lorsqu’il a été utilisé, pour la diffusion de l’image ou de la -représentation du mineur à destination d’un public non déterminé, un réseau de -communications électroniques. - -Code pénal - -89 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Quiconque consulte habituellement ou en contrepartie d’un paiement un service de -communication au public en ligne mettant à disposition une telle image ou -représentation, acquiert ou détient une telle image ou représentation par quelque -moyen qu’il soit, est puni de deux ans d’emprisonnement au plus et de 10.000.000 FCFA -d’amende au plus. -Les peines sont portées à dix ans d’emprisonnement au plus et à 10.000.000 FCFA -d’amende au plus, lorsque les infractions prévues au présent article sont commises en -bande organisée. -La tentative des délits prévus au présent article est punie des mêmes peines. -Les dispositions du présent article sont également applicables aux images -pornographiques d’une personne dont l’aspect physique est celui d’un mineur, sauf s’il -est établi que cette personne était âgée de dix‐huit ans au jour de la fixation ou de -l’enregistrement de l’image. -Art.431.‐ Quiconque fabrique, transporte, diffuse par quelque moyen qu’il soit et quel -qu’en soit le support, un message à caractère violent, incitant au terrorisme, à la -pornographie ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine ou à inciter -des mineurs à se livrer à des jeux les mettant physiquement en danger, soit de faire -commerce d’un tel message, est puni de cinq ans d’emprisonnement au plus et de -10.000.000 FCFA d’amende au plus, lorsque ce message est susceptible d’être vu ou -perçu par un mineur. -Lorsque les infractions prévues au présent article sont diffusées par voie de presse -écrite, audiovisuelle ou de communication en ligne au public, les dispositions -particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la -détermination des personnes responsables. -Art.432.‐ Lorsque les délits prévus aux articles 430 et 431 ci‐dessus sont commis par -voie de presse écrite ou audiovisuelle, les dispositions particulières des lois qui -régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des -personnes responsables. -Art.433.‐ Les personnes morales déclarées pénalement responsables, dans les -conditions prévues aux articles 430 et 431 ci‐dessus, des infractions définies au présent -titre, encourent une amende de 60.000.000 FCFA au plus, outre les peines -complémentaires prévues à l’article 98 du présent Code. -Art.434.‐ Quiconque offre, promet ou propose des dons, présents ou avantages -quelconques à une personne afin qu’elle commette à l’encontre d’un mineur l’un des -délits visés aux articles 430 et 431 ci‐dessus, est puni, lorsque cette infraction n’a été ni -commise ni tentée, de cinq ans d’emprisonnement au plus et de 10.000.000 FCFA -d’amende au plus. -Art.435.‐ Les personnes physiques coupables des infractions prévues au présent titre -encourent également les peines complémentaires suivantes : - -Code pénal - -90 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - - l’interdiction des droits civiques, civils et de famille, suivant les modalités définies à -l’article 79 du présent Code ; - la suspension, pour une durée de cinq ans au plus, du permis de conduire, cette -suspension pouvant être limitée à la conduite en dehors de l’activité professionnelle ; - l’annulation du permis de conduire avec interdiction de solliciter la délivrance d’un -nouveau permis pendant cinq ans au plus ; - l’interdiction, pour une durée de cinq ans au plus, de quitter le territoire national ; - la confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l’infraction ou de -la chose qui en est le produit ; - l’interdiction, soit à titre définitif, soit pour une durée de dix ans au plus, d’exercer -une activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact habituel avec des -mineurs ; - pour les crimes, l’interdiction, suivant les modalités prévues par les articles 79, 81, -82 et 83 du présent Code, soit d’exercer une fonction publique ou d’exercer l’activité -professionnelle ou sociale dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de laquelle -l’infraction a été commise, soit d’exercer une profession commerciale ou industrielle, -de diriger, d’administrer, de gérer ou de contrôler à un titre quelconque, directement -ou indirectement, pour son propre compte ou pour le compte d’autrui, une -entreprise commerciale ou industrielle ou une société commerciale. -Ces interdictions d’exercice peuvent être prononcées cumulativement. -Art.436.‐ Les personnes physiques ou morales coupables des infractions prévues aux -articles 430 et suivants, encourent également la peine complémentaire de confiscation -de tout ou partie des biens leur appartenant ou, sous réserve des droits du propriétaire -de bonne foi, dont elles ont la libre disposition, quelle qu’en soit la nature, meubles ou -immeubles, divis ou indivis. - -Titre 17 ‐ De l’intrusion dans un établissement d’enseignement -scolaire -Art.437.‐ Quiconque pénètre ou se maintient dans l’enceinte d’un établissement scolaire -sans y être habilité en vertu de dispositions législatives ou réglementaires ou y avoir été -autorisé par les autorités compétentes, dans le but de troubler la tranquillité ou le bon -ordre de l’établissement, est puni d’un emprisonnement de six mois au plus et de -5.000.000 FCFA d’amende au plus. -Lorsque le délit prévu à l’alinéa ci‐dessus est commis en réunion, les peines sont portées -à un an d’emprisonnement au plus et à 10.000.000 FCFA d’amende au plus. -Lorsque ce délit est commis par une personne porteuse d’une arme, les peines sont -portées à un emprisonnement de cinq ans au plus et à 20.000.000 FCFA d’amende au -plus. - -Code pénal - -91 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Lorsque ce délit est commis en réunion par au moins une personne porteuse d’une -arme, les peines sont portées à un emprisonnement de dix ans au plus et à -30.000.000 FCFA d’amende au plus. -Art.438.‐ Les personnes physiques coupables de l’une des infractions prévues au -présent titre encourent également les peines complémentaires suivantes : - l’interdiction des droits civiques, civils et de famille ; - l’interdiction de détenir ou de porter, pour une durée de cinq ans au plus, une arme -soumise à autorisation ; - une peine de travail d’intérêt général ; - l’interdiction de séjour, soit à titre définitif, soit pour une durée de dix ans au plus, à -l’encontre de tout étranger coupable de l’infraction. - -Titre 18 ‐ De l’introduction d’armes dans un établissement scolaire -Art.439.‐ Quiconque, habilité ou autorisé à pénétrer dans un établissement scolaire, y -pénètre ou s’y maintient en étant porteur d’une arme sans motif légitime, est puni de -trois ans d’emprisonnement et de 10.000.000 FCFA d’amende au plus. -Les personnes coupables de l’infraction visées à l’alinéa ci‐dessus encourent également -les peines complémentaires suivantes : - l’interdiction des droits civiques, civils et de famille ; - une peine de travail d’intérêt général ; - la confiscation d’une ou de plusieurs armes dont le condamné est propriétaire ou -dont il a la libre disposition. - -Titre 19 ‐ De la dénonciation calomnieuse -Art.440.‐ Quiconque a, par quelque moyen que ce soit, dénoncé contre une personne -déterminée ou contre plusieurs personnes déterminées, aux officiers de police judiciaire -ou administrative ou à toute autorité ayant le pouvoir d’y donner suite ou de saisir -l’autorité compétente, les supérieurs hiérarchiques ou les employeurs du dénoncé, des -faits de nature à entrainer des sanctions disciplinaires, administratives ou judiciaires et -que l’on sait totalement ou partiellement inexacts, est puni d’un emprisonnement de -cinq ans au plus et d’une amende de 1.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux -peines seulement. -Le tribunal peut, en outre, ordonner l’insertion du jugement intégralement ou par extrait -dans un ou plusieurs journaux, et aux frais du condamné. -Si le fait dénoncé est susceptible de sanction pénale ou disciplinaire, les poursuites sont -engagées en vertu du présent article, soit après jugement ou arrêt d’acquittement ou de -relaxe, soit après ordonnance ou arrêt de non‐lieu, soit après classement de la - -Code pénal - -92 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -dénonciation par un magistrat, un agent public, une autorité supérieure ou un -employeur compétent pour la suite qu’elle est susceptible de comporter. -La juridiction saisie en application du présent article doit surseoir à statuer si des -poursuites concernant le fait dénoncé sont pendantes. - -Titre 20 ‐ Des atteintes à l’honneur et à la considération des -particuliers -Art.441.‐ Toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la -considération de la personne à laquelle elle est imputée est une diffamation. -La publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette -imputation est punissable, même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une -personne non expressément nommée, mais dont l’identification est rendue possible par -les termes des moyens de diffusion incriminés. -Art.442.‐ Quiconque, hors les cas prévus aux dispositions du livre II du présent Code, se -rend coupable de diffamation envers un particulier, soit par discours, cris ou menaces -proférées dans des lieux ou réunions publics, soit par des imprimés vendus ou -distribués, mis en vente ou exposés dans des lieux ou réunions publics, soit par des -placards ou affiches exposés aux regards du public, est puni d’un emprisonnement de un -an au plus et d’une amende de 1.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines -seulement. -L’auteur de la diffamation commise envers un groupe de personnes appartenant, par -leur origine, à une race ou à une religion déterminée est puni d’un emprisonnement de -deux ans au plus et d’une amende de 2.000.000 FCFA au plus, lorsqu’elle aura pour but -d’inciter à la haine entre les citoyens ou habitants. -Art.443.‐ La vérité des faits diffamatoires peut toujours être prouvée, sauf : - si l’imputation concerne la vie privée de la personne ; - si l’imputation se réfère à des faits qui remontent à plus de dix années ; - si l’imputation se réfère à un fait constituant une infraction amnistiée ou prescrite ou -qui a donné lieu à une condamnation effacée par la réhabilitation ou la révision. -Lorsque la preuve du fait diffamatoire est rapportée, le prévenu est renvoyé des fins de -la poursuite. -Art.444.‐ Toute expression outrageante, terme de mépris ou d’invective qui ne renferme -l’imputation d’aucun fait est une injure. -Hors les cas prévus aux dispositions du livre II du présent Code, l’auteur de l’injure -commise envers les particuliers, dans les conditions énoncées à l’article 442 ci‐dessus -est, lorsqu’elle n’a pas été précédée de provocation, puni d’un emprisonnement de six - -Code pénal - -93 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -mois au plus et d’une amende de 1.000.000 FCFA au plus ou de l’une de ces deux peines -seulement. -Le maximum de la peine d’emprisonnement est d’un an au plus si l’injure a été commise -envers un groupe de personnes appartenant, par leur origine, à une religion, à une -ethnie ou à une race déterminée, dans le but d’inciter à la haine entre les citoyens ou -habitants. -Art.445.‐ Les articles 442 à 444 ci‐dessus, ne sont applicables aux diffamations et -injures dirigées contre la mémoire des morts que dans les cas où les auteurs de ces -diffamations ou injures ont eu l’intention de porter atteinte à l’honneur ou à la -considération des héritiers, époux ou légataires universels vivants. -Art.446.‐ Les délits de diffamation et d’injures prévus au présent titre ne sont -poursuivis que sur plainte des victimes. - -Titre 21 ‐ Des atteintes à la personnalité -Chapitre 1 ‐ Des atteintes à la vie privée -Art.447.‐ Quiconque, au moyen d’un procédé quelconque, a volontairement porté -atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui en captant, enregistrant ou transmettant, -sans le consentement de leur auteur, des paroles prononcées à titre privé ou confidentiel -ou en fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de celle‐ci, l’image et -tout support numérique d’une personne se trouvant dans un lieu privé, est puni d’un -emprisonnement d’un an au plus et de 1.000.000 FCFA d’amende au plus. -Lorsqu’il est établi que les actes mentionnés au présent article ont été accomplis au vu et -au su des intéressés sans qu’ils s’y soient opposés, alors qu’ils étaient en mesure de le -faire, le consentement de ceux‐ci est présumé. -Lorsque ces faits ont été portés à la connaissance du public par une personne partageant -la vie privée de la victime, les peines sont portées au double. -Art.448.‐ Quiconque conserve, porte ou laisse porter à la connaissance du public ou d’un -tiers ou utilise de quelque manière que ce soit tout enregistrement ou document obtenu -à l’aide de l’un des actes prévus par l’article 447 ci‐dessus, est puni des mêmes peines. -Lorsque le délit prévu à l’article 447 ci‐dessus est commis par voie de presse écrite ou -audiovisuelle, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont -applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables. -Art.449.‐ Quiconque fabrique, importe, détient, expose, offre, loue ou vend des appareils -ou des dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d’opérations pouvant -constituer l’infraction prévue par l’article 447 ci‐dessus ou qui, conçus pour la détection -à distance des conversations, permettent de réaliser l’infraction prévue par l’article -Code pénal - -94 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -susvisé, lorsque ces faits sont commis, y compris par négligence, en l’absence -d’autorisation légale ou sans respecter les conditions fixées par cette autorisation, est -puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et de 20.000.000 FCFA d’amende au -plus. -Sont punis des mêmes peines : - le fait de réaliser une publicité en faveur d’un appareil ou d’un dispositif technique -susceptible de permettre la réalisation des infractions prévues à l’article 449 ci‐ -dessus, lorsque cette publicité constitue une incitation à commettre cette infraction ; - le fait de réaliser une publicité en faveur d’un appareil ou d’un dispositif technique -ayant pour objet la captation de données informatiques, lorsque cette publicité -constitue une incitation à en faire un usage frauduleux. -Art.450.‐ Quiconque s’introduit ou se maintient dans le domicile d’autrui à l’aide de -manœuvres, menaces, voies de fait ou contrainte, hors les cas permis par la loi, est puni -d’un emprisonnement d’un an au plus et d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus. -Art.451.‐ Quiconque, usurpe l’identité d’un tiers ou fait usage d’une ou plusieurs -données de toute nature permettant de l’identifier en vue de troubler sa tranquillité ou -celle d’autrui, ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération, est puni d’un -emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus. -L’auteur de cette infraction est puni des mêmes peines lorsqu’elle est commise sur un -réseau de communication en ligne ouvert au public. -Art.452.‐ Quiconque, à l’aide de manœuvres, menaces, voies de fait ou contrainte, force -un tiers à quitter le lieu qu’il habite sans avoir obtenu le concours de l’Etat ou une -décision judiciaire définitive, dans les conditions prévues par les textes en vigueur, est -puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et de 5.000.000 FCFA d’amende au plus. -Art.453.‐ La tentative des infractions prévues au présent chapitre est punie des mêmes -peines. -Art.454.‐ Dans les cas prévus au présent chapitre, l’action publique ne peut être exercée -que sur plainte de la victime, de son représentant légal ou de ses ayants droit. -Art.455.‐ Les personnes morales déclarées pénalement responsables des infractions -définies au présent chapitre encourent, outre la peine d’amende de 60.000.000 FCFA au -plus : - l’interdiction, à titre définitif ou pour une durée de cinq ans au plus, d’exercer -directement ou indirectement l’activité professionnelle ou sociale dans l’exercice ou -à l’occasion de l’exercice de laquelle l’infraction a été commise ; - l’affichage ou la diffusion de la décision prononcée à leurs frais. - -Code pénal - -95 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Chapitre 2 ‐ Des atteintes à la représentation de la personne -Art.456.‐ Quiconque publie, par quelque moyen qu’il soit, le montage réalisé avec les -paroles ou l’image d’une personne sans son consentement, s’il n’apparaît pas à -l’évidence qu’il s’agit d’un montage ou s’il n’en est pas expressément fait mention, est -puni d’un emprisonnement de deux ans au plus et de 20.000.000 FCFA d’amende au -plus. -Lorsque le délit prévu par l’alinéa ci‐dessus est commis par voie de presse écrite, -audiovisuelle ou par tout moyen électronique, les dispositions particulières des lois qui -régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des -personnes responsables. - -Titre 22 ‐ Des violations du secret professionnel -Art.457.‐ Les médecins, chirurgiens et autres officiers de santé, ainsi que les -pharmaciens, les sages‐femmes et toutes autres personnes dépositaires, par état ou -profession, ou par fonctions temporaires ou permanentes, des secrets qu’on leur confie, -qui, hors les cas où la loi les oblige ou les autorise à se porter dénonciateurs, ont révélé -ces secrets, sont punis d’un emprisonnement de six mois au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus ou de l’une de ces deux peines seulement. -Lorsque les personnes visées à l’alinéa ci‐dessus sont appelées à témoigner en justice, -elles peuvent être déliées par le tribunal du secret professionnel. Elles ne peuvent, dans -ce cas, refuser leur témoignage. -Art.458.‐ Tout directeur, commis ou ouvrier qui a communiqué ou tenté de -communiquer des secrets de la fabrique où il est employé, est puni d’un -emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de 20.000.000 FCFA au plus ou de -l’une de ces deux peines seulement. - -Titre 23 ‐ Des violations et des profanations de sépulture -Art.459.‐ Quiconque se rend coupable de violation de tombeau ou de sépulture est puni -d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de 2.000.000 FCFA au plus, -sans préjudice des peines réprimant les crimes ou délits concomitamment commis. -Est puni des mêmes peines quiconque a mutilé un cadavre même non inhumé. - -Code pénal - -96 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Livre 4 ‐ De la protection des biens -Titre 1 ‐ Des appropriations frauduleuses -Chapitre 1 ‐ Du vol -Section 1 ‐ Des vols simples -Art.460.‐ Le vol est la soustraction frauduleuse de la chose d’autrui. -Sous réserve de l’application des dispositions sur les circonstances aggravantes prévues -aux articles 463 et suivants, tout auteur de vol est puni d’un emprisonnement de trois -ans au plus et peut l’être, en outre, d’une amende d’un montant de 1.000.000 FCFA au -plus. -La tentative de vol est punie comme le délit lui‐même. -Art.461.‐ Sont notamment considérés comme vols au sens de l’article 460 ci‐dessus : - 1° la soustraction frauduleuse des végétaux, fruits ou récoltes qu’ils soient ou non -détachés du sol ; - 2° la soustraction frauduleuse d’un véhicule ou d’une embarcation, même pour un -usage temporaire ; - 3° les modifications ou altérations frauduleuses d’installations de distribution d’eau, -de gaz ou d’électricité, ayant pour but de soustraire en tout ou en partie l’utilisateur -au paiement des redevances ; - 4° les grivèleries ou autres filouteries commises au préjudice des restaurateurs, -débitants de boissons, hôteliers, transporteurs ou tout autre prestataire de services -par des clients se sachant insolvables. -Art.462.‐ Ne peuvent donner lieu à des poursuites pénales mais seulement à des -réparations civiles, le cas échéant, les soustractions commises : - par un conjoint au préjudice de l’autre, sauf lorsque les époux sont séparés de corps -ou autorisés à résider séparément ; - par un veuf ou une veuve quant aux choses qui avaient appartenu à l’époux décédé ; - par les enfants ou autres descendants au préjudice de leurs pères ou mères ou autres -ascendants, par des pères ou mères ou autres ascendants au préjudice de leurs -enfants ou autres descendants ; - par des alliés aux mêmes degrés à condition que les soustractions soient commises -pendant la durée du mariage et en dehors de la période pendant laquelle les époux -sont autorisés à résider séparément. - -Code pénal - -97 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Section 2 ‐ Des vols aggravés -Art.463.‐ Constitue un vol aggravé, le vol commis avec l’une des circonstances -suivantes : - lorsqu’il est commis par plusieurs personnes agissant en qualité d’auteur ou de -complice sans qu’elles constituent une bande organisée ; - lorsqu’il est commis par une personne qui prend indûment la qualité d’une personne -dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public ; - lorsqu’il est précédé, accompagné ou suivi de violences sur autrui n’ayant pas -entrainé une incapacité totale de travail ; - lorsqu’il est commis dans un local d’habitation ou dans un lieu utilisé ou destiné à -l’entrepôt de fonds, valeurs, marchandises ou matériels ; - lorsqu’il est précédé, accompagné ou suivi d’un acte de destruction, de dégradation -ou de détérioration ; - lorsqu’il est commis à raison de l’appartenance ou de la non appartenance, vraie ou -supposée, de la victime à une ethnie, une nation, une race ou une religion -déterminée. -Tout auteur d’un vol commis avec l’une des circonstances aggravantes spécifiées ci‐ -dessus est puni de cinq ans d’emprisonnement au plus et de 2.000.000 FCFA d’amende -au plus. -Les peines sont portées à sept ans d’emprisonnement au plus et à 5.000.000 FCFA -d’amende au plus, lorsque le vol est commis avec deux des circonstances prévues par le -présent article. -Elles sont portées à dix ans d’emprisonnement et à 10.000.000 FCFA d’amende au plus, -lorsque le vol est commis avec trois de ces circonstances. -Art.464.‐ Est puni de sept ans d’emprisonnement au plus et de 5.000.000 FCFA -d’amende au plus, les peines étant portées à dix ans d’emprisonnement lorsque le ou les -mineurs visés au présent article étaient âgés de moins de quinze ans au moment des -faits, le vol commis : - 1° par un mineur avec l’aide d’un ou de plusieurs mineurs agissant comme co‐ -auteurs ou complices ; - 2° en vue de l’appropriation d’un bien culturel qui relève du domaine public mobilier -ou qui est déposé ou exposé dans un musée, un lieu de culte ou un lieu dépendant -d’une personne publique ; - 3° en étant précédé, accompagné ou suivi de violences sur autrui ayant entraîné une -incapacité totale de travail ; - 4° en étant facilité par l’état de vulnérabilité d’une personne en raison de son âge, de -sa maladie, de son infirmité, d’une déficience physique ou psychique, d’un état de -grossesse, si cet état est apparent ou connu de l’auteur. -Art.465.‐ Le vol est puni de vingt ans de réclusion criminelle : - -Code pénal - -98 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - - lorsqu’il est précédé, accompagné ou suivi de violences sur autrui ayant entrainé une -mutilation ou une infirmité permanente ; - lorsqu’il est commis avec usage ou menace d’une arme apparente ou cachée ; - lorsqu’il est commis en bande organisée. -Art.466.‐ Le vol est puni de la réclusion criminelle à perpétuité lorsqu’il est commis avec -usage d’une arme apparente ou cachée et prise d’otages ou lorsque les victimes ont été -soumises à des tortures corporelles ou des violences sexuelles ou à un viol. -Art.467.‐ Dans tous les cas prévus au présent chapitre, les coupables peuvent, en outre, -être privés de l’un ou de plusieurs des droits mentionnés à l’article 79 du présent Code. -Art.468.‐ Les dispositions de l’article 462 ci‐dessus ne sont pas applicables lorsque le -vol porte sur des objets ou documents indispensables à la vie quotidienne tels que les -documents d’identité ou les moyens de paiement. -Chapitre 2 ‐ De l’escroquerie -Art.469.‐ Quiconque, soit en faisant usage de faux noms ou de fausses qualités, soit en -employant des manœuvres frauduleuses pour persuader l’existence de fausses -entreprises, d’un pouvoir ou d’un crédit imaginaires, ou pour faire naître l’espérance ou -la crainte d’un succès, d’un accident ou de tout autre événement chimérique, se fait -remettre ou délivrer des fonds, des meubles ou des obligations, dispositions, billets, -promesses, quittances ou décharges et a, par l’un de ces moyens, escroqué ou tenté -d’escroquer les biens d’autrui, est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus, et -d’une amende de 20.000.000 FCFA au plus. -Si le délit est commis par une personne ayant fait appel au public en vue de l’émission -d’actions, obligations, bons, parts ou titres quelconques, soit d’une société, soit d’une -entreprise commerciale ou industrielle, l’emprisonnement peut être porté à dix ans au -plus et l’amende à 50.000.000 FCFA au plus. -Dans tous les cas, les coupables peuvent être, en outre, frappés de l’interdiction des -droits mentionnés aux articles 79 et 98 du présent Code. -Chapitre 3 ‐ Des infractions commises en matière de chèques -Art.470.‐ Est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -2.000.000 FCFA au plus, quiconque : - 1° a, de manière frauduleuse, émis un chèque non daté ou revêtu d’une fausse date, -ou ne portant indication de la somme ni en chiffres ni en lettres ; - 2° a, en connaissance de cause, accepté de recevoir un chèque émis dans les -conditions visées à l’alinéa précédent. -Dans tous les cas, l’amende ne peut être inférieure au montant du chèque. -Code pénal - -99 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -L’emprisonnement peut être porté à cinq ans au plus et l’amende à 5.000.000 FCFA au -plus à l’égard du bénéficiaire qui a provoqué l’émission du chèque irrégulier. -S’il est commerçant, la fermeture temporaire ou définitive de son établissement peut, en -outre, être prononcée par le tribunal. -Art.471.‐ Est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus, quiconque a : - contrefait ou falsifié un chèque ; - accepté, en connaissance de cause, de recevoir un chèque contrefait ou falsifié. -Art.472.‐ Dans tous les cas prévus au présent chapitre, les coupables peuvent, en outre, -être frappés de l’interdiction des droits mentionnés en l’article 79 du présent Code. -Toutes les infractions visées au présent chapitre sont considérées comme étant, du point -de vue de la récidive, un même délit. -A l’occasion des poursuites pénales exercées contre le tireur, le bénéficiaire qui s’est -constitué partie civile est recevable à demander devant les juges de l’action publique une -somme égale au montant du chèque, sans préjudice, le cas échéant, de tous dommages‐ -intérêts. -Il peut néanmoins, s’il le préfère, agir en paiement de sa créance devant la juridiction -civile. -Pour l’application des dispositions du présent chapitre, le chèque postal est assimilé au -chèque bancaire. -Chapitre 4 ‐ Des abus de confiance et détournements -Art.473.‐ Quiconque a détourné ou dissipé, au préjudice des propriétaires, possesseurs -ou détenteurs, les effets, deniers, marchandises, billets, quittances ou tous autres écrits -contenant ou opérant obligation ou décharge, qui ne lui ont été remis qu’à titre de -louage, de dépôt, de mandat, de nantissement, de prêt à usage, ou pour un travail salarié -ou non salarié, à la charge de les rendre ou représenter, ou d’en faire un usage ou un -emploi déterminé, se rend coupable d’abus de confiance. -Le coupable est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -2.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement. -Si l’abus de confiance a été commis par une personne faisant appel au public afin -d’obtenir, soit pour son propre compte, soit comme directeur, administrateur, ou agent -d’une société ou d’une entreprise commerciale ou industrielle, la remise de fonds ou -valeurs à titre de dépôt, de mandat ou de nantissement, la durée de l’emprisonnement -peut être portée à dix ans au plus et l’amende à 10.000.000 FCFA au plus. - -Code pénal - -100 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -L’amende peut toutefois être portée au quart des restitutions et des dommages‐intérêts -si elle est supérieure à ce maximum. -Chapitre 5 ‐ Du chantage et des extorsions -Art.474.‐ Quiconque, à l’aide de menace écrite ou verbale, de révélations ou -d’imputations diffamatoires, que les faits en faisant l’objet soient exacts ou non, a -extorqué ou tenté d’extorquer soit la remise de fonds ou valeurs, soit la signature ou la -remise d’un écrit, d’un acte, d’un titre ou d’une pièce quelconque contenant ou opérant -obligation, disposition ou décharge, est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus, -et d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus. -Art.475.‐ Quiconque a extorqué par force, violence ou contrainte la signature ou la -remise d’un écrit, d’un acte, d’un titre ou d’une pièce quelconque contenant ou opérant -obligation, disposition ou décharge, est puni d’un emprisonnement de sept ans au plus et -peut l’être, en outre, d’une amende de 10.000.000 FCFA au plus. -L’auteur de l’extorsion est puni de dix ans d’emprisonnement au plus et de -20.000.000 FCFA d’amende au plus, lorsqu’elle est commise au préjudice d’une -personne particulièrement vulnérable en raison de son âge, de sa maladie, d’une -infirmité, ou d’un état de grossesse, lorsque cet état est apparent ou était connu de son -auteur. -La peine est portée au double lorsque l’extorsion est commise en bande organisée. -Chapitre 6 ‐ De l’abus de blanc‐seing -Art.476.‐ Quiconque, abusant d’un blanc‐seing qui lui a été confié, a frauduleusement -écrit au‐dessus une obligation ou décharge ou tout autre acte pouvant compromettre la -personne ou la fortune du signataire, est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus -et d’une amende de 10.000.000 FCFA au plus. -Dans le cas où le blanc‐seing ne lui aurait pas été confié, l’auteur encourt les poursuites -pour faux. -Chapitre 7 ‐ Du recel -Art.477.‐ Constitue le recel le fait de dissimuler, de détenir, ou de transmettre une -chose, ou de faire office d’intermédiaire afin de la transmettre en sachant que cette -chose provient d’un crime ou d’un délit. -Constitue également un recel le fait, en connaissance de cause, de bénéficier, par tout -moyen, du produit d’un crime ou d’un délit. - -Code pénal - -101 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Le coupable est puni des peines applicables aux faits qui auront procuré les choses -recelées. -Ces peines sont encourues par les receleurs alors même que les auteurs principaux de -l’infraction ne seraient pas punissables, en raison notamment des dispositions des -articles 462 et 468 du présent Code. -Néanmoins, la peine de la réclusion criminelle à perpétuité encourue est substituée, à -l’égard des receleurs, par la peine de trente ans de réclusion criminelle au plus. - -Titre 2 ‐ Des entraves à la liberté du travail -Art.478.‐ Quiconque, à l’aide de violences, voies de fait, menaces ou manœuvres -frauduleuses, a amené ou maintenu, tenté d’amener ou de maintenir une cessation -concertée du travail se rend coupable d’entrave à la liberté du travail. -Le coupable est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et peut l’être, en outre, -d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus. - -Titre 3 ‐ Des destructions et des dégradations -Art.479.‐ Quiconque a, dans une intention criminelle, déposé, en quelque lieu que ce -soit, un engin explosif, que celui‐ci ait explosé ou non, est puni de la réclusion criminelle -à perpétuité. -Art.480.‐ Est puni de la réclusion criminelle à perpétuité, quiconque a saboté ou tenté -de saboter, en vue de provoquer un accident : - un véhicule, bateau, aéronef ; - un convoi de chemin de fer ; - une plateforme d’exploration ou d’exploitation des ressources naturelles fixés sur le -plateau continental ; - tout autre engin servant à transporter les personnes ou les installations destinées à -assurer la manœuvre et la sécurité de ces engins. -Art.481.‐ Les personnes coupables des crimes mentionnés aux articles 479 et 480 ci‐ -dessus, sont exemptées de peine si, avant la consommation de ces crimes et avant toutes -poursuites, elles en ont donné connaissance et ont révélé les auteurs aux autorités -administratives ou judiciaires. -Art.482.‐ Tout auteur de l’incendie volontaire d’un immeuble habité ou d’un véhicule -contenant des personnes, que cet immeuble ou ce véhicule appartienne ou non à l’auteur -de l’incendie, est puni de vingt ans de réclusion criminelle. - -Code pénal - -102 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -L’incendie volontairement provoqué, qui a entraîné la mort d’une ou plusieurs -personnes ou des blessures ou infirmités permanentes, est puni de la réclusion -criminelle à perpétuité. -Art.483.‐ Hors les cas prévus à l’article précédent, quiconque a volontairement incendié -ou tenté d’incendier des édifices, bateaux, chantiers, entrepôts, véhicules, bois, récoltes, -appartenant à autrui, est puni d’un emprisonnement de dix ans au plus et d’une amende -de 20.000.000 FCFA au plus. -Celui qui, incendiant ou provoquant à l’incendie de l’un de ses biens propres, a -volontairement causé un préjudice quelconque à autrui, est puni des mêmes peines. -Art.484.‐ Quiconque a volontairement détruit, renversé ou endommagé gravement, par -quelque moyen que ce soit, en tout ou en partie, des édifices, ponts, digues ou chaussées -ou autres constructions qu’il savait appartenir à autrui, ou a causé l’explosion d’une -machine quelconque, est puni d’un emprisonnement de dix ans au plus et d’une amende -de 30.000.000 FCFA au plus. -S’il en est résulté décès ou blessures sur les personnes, le coupable est, dans le premier -cas, puni de la réclusion criminelle à perpétuité et dans le second, de vingt ans de -réclusion criminelle. -Art.485.‐ Sans préjudice des peines plus graves prévues par le Code Pénal ou les lois -spéciales, lorsque, du fait d’un individu, d’une bande d’individus, d’une réunion ou d’un -rassemblement, il est résulté des violences, des pillages ou des destructions ou des -dégradations causées aux biens, meubles ou immeubles, privés ou publics : - 1° les auteurs et complices sont punis de dix ans d’emprisonnement au plus et d’une -amende de 20.000.000 FCFA au plus ; - 2° les instigateurs des troubles sont punis des mêmes peines que les auteurs ; - 3° les auteurs de voies de fait aux personnes sont punis d’un an d’emprisonnement -au plus et d’une amende de 5.000.000 FCFA au plus. -Ceux qui auront continué à participer à ce rassemblement malgré l’ordre de suppression -donné par les pouvoirs publics ou les responsables des organisations ayant appelé à ces -manifestations, sont punis de deux ans d’emprisonnement au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus. -Les peines prévues à l’alinéa précédent sont portées au double si : - 1° le rassemblement n’a pas été déclaré ou a été interdit par l’autorité -administrative ; - 2° les instigateurs des troubles ont poussé des mineurs à l’accomplissement des -actes de violences ou voies de fait sur les personnes ou des destructions et -dégradations sur les biens. -Quiconque s’introduit dans un rassemblement en vue d’y commettre ou d’inciter les -autres participants à commettre des violences, voies de fait, pillages, destructions ou -dégradations, est puni de trois ans d’emprisonnement au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus. -Code pénal - -103 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Lorsqu’à la suite des circonstances prévues aux alinéas précédents, il est résulté un -homicide, les instigateurs des troubles visés auxdits alinéas sont punis de dix ans -d’emprisonnement au plus et d’une amende de 20.000.000 FCFA au plus, sans préjudice -des poursuites pouvant être engagées contre les auteurs de cet acte. -Les personnes reconnues coupables des infractions définies ci‐dessus, ainsi que les -groupements ou organisations qui ont l’initiative de ces rassemblements, sont -solidairement responsables des dommages corporels et matériels qui en ont résulté. -Art.486.‐ Est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque a -volontairement et sans nécessité : - détruit ou dégradé des récoltes, plantes ou arbres appartenant à autrui ; - tué ou mutilé des animaux domestiques appartenant à autrui. -Art.487.‐ Quiconque, hors les cas prévus aux articles précédents, a, par quelque moyen -que ce soit, volontairement détruit ou dégradé les propriétés mobilières d’autrui, est -puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de 5.000.000 FCFA au -plus. -Si le dommage a été le fait d’un salarié au préjudice de son employeur, la peine -d’emprisonnement peut être portée à dix ans au plus. -Art.488.‐ Sans préjudice des sanctions réparations prévues à l’article 47 du présent -Code, est puni d’un emprisonnement de deux ans au plus et d’une amende de -2.000.000 FCFA au plus, quiconque a : - 1° en tout ou en partie, comblé des fossés, détruit des clôtures, de quelque matériau -qu’elles soient faites, coupé ou arraché des haies vives ou sèches ; - 2° déplacé ou supprimé des bornes ou pieds corniers ou autres arbres plantés ou -reconnus pour établir les limites entre différentes propriétés. -Art.489.‐ Quiconque ayant le contrôle, l’usage, la garde ou la disposition d’un engin, -machine, véhicule, ou tout autre matériel appartenant à autrui, l’a, par imprudence, -négligence ou inobservation des instructions reçues, détruit ou endommagé gravement, -est puni d’un emprisonnement de six mois au plus et d’une amende de 2.000.000 FCFA -au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement. -Art.490.‐ Quiconque a volontairement brûlé ou détruit, d’une mani��re quelconque, des -registres, minutes ou actes originaux de l’autorité publique, des titres, billets à ordre, -lettres de change, effets de commerce ou de banque, contenant ou opérant obligation, -disposition ou décharge, est puni d’un emprisonnement de dix ans au plus et d’une -amende de 5.000.000 FCFA au plus. -Art.491.‐ Sans préjudice des peines plus graves prévues aux articles précédents, -quiconque a volontairement détruit, abattu ou dégradé des monuments, statues ou tous -autres objets destinés à l’utilité ou la décoration publique et élevés par l’autorité -publique ou avec son autorisation, est puni d’un emprisonnement de dix ans au plus ou -de l’une de ces deux peines seulement. -Code pénal - -104 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Titre 4 ‐ Des atteintes aux systèmes de traitement automatisé de -données -Art.492.‐ Le fait pour quiconque d’accéder ou de se maintenir, frauduleusement, dans -tout ou partie d’un système de traitement automatisé de données est puni de deux ans -d’emprisonnement au plus et d’une amende de 100.000.000 FCFA au plus. -Lorsqu’il en est résulté soit la suppression ou la modification de données contenues -dans le système, soit une altération du fonctionnement de ce système, la peine sera de -cinq ans d’emprisonnement au plus et d’une amende de 200.000.000 FCFA au plus. -Lorsque les infractions prévues aux deux premiers alinéas ont été commises à l’encontre -d’un système de traitement automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre -par l’Etat, la peine est portée à dix ans d’emprisonnement et à une amende de -500.000.000 FCFA au plus. -Art.493.‐ Le fait pour quiconque d’entraver ou de fausser le fonctionnement d’un -système de traitement automatisé de données, est puni de cinq ans d’emprisonnement -au plus et d’une amende de 10.000.000 FCFA au plus. -Lorsque cette infraction a été commise à l’encontre d’un système de traitement -automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l’Etat, la peine est portée -à dix ans d’emprisonnement au plus et à une amende de 200.000.000 FCFA au plus. -Art.494.‐ Le fait pour quiconque, d’introduire frauduleusement des données dans un -système de traitement automatisé, d’extraire, de détenir, de reproduire, de transmettre, -de supprimer ou de modifier frauduleusement les données qu’il contient, est puni de -cinq ans d’emprisonnement au plus et d’une amende de 100.000.000 FCFA au plus. -Lorsque cette infraction est commise à l’encontre d’un système de traitement -automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l’Etat, la peine est portée -à dix ans d’emprisonnement au plus et une amende de 200.000.000 FCFA au plus. -Art.495.‐ Le fait pour quiconque, sans motif légitime, notamment de recherche ou de -sécurité informatique, d’importer, de détenir, d’offrir, de céder ou de mettre à -disposition un équipement, un instrument, un programme informatique ou toute donnée -conçus ou spécialement adaptés pour commettre une ou plusieurs des infractions -prévues au présent titre et par les dispositions pénales des autres textes en vigueur, est -puni de cinq ans d’emprisonnement au plus et d’une amende de 100.000.000 FCFA au -plus. -Art.496.‐ Le fait pour quiconque de participer à un groupement formé ou à une entente -établie en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, d’une -ou de plusieurs des infractions prévues au présent titre et par les dispositions pénales -des autres textes en vigueur, est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq ans au plus -et d’une amende de 100.000.000 FCFA au plus. - -Code pénal - -105 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.497.‐ Lorsque les infractions prévues au présent titre sont commises en bande -organisée et à l’encontre d’un système de traitement automatisé de données à caractère -personnel mis en œuvre par l’Etat, la peine peut être portée à vingt ans de réclusion -criminelle et à 500.000.000 FCFA d’amende au plus. -Art.498.‐ Les personnes physiques coupables des délits prévus au présent titre -encourent également les peines complémentaires suivantes : - l’interdiction, pour une durée de cinq ans au plus, des droits civiques, civils et de -famille ; - l’interdiction, pour une durée de cinq ans au plus, d’exercer une fonction publique ou -d’exercer l’activité professionnelle ou sociale dans l’exercice de laquelle ou à -l’occasion de laquelle l’infraction a été commise ; - la confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l’infraction ou de -la chose qui en est le produit, à l’exception des objets susceptibles de restitution ; - la fermeture, pour une durée de cinq ans au plus, des établissements ou de l’un ou de -plusieurs des établissements de l’entreprise ayant servi à commettre les faits -incriminés ; - l’exclusion, pour une durée de cinq ans au plus, des marchés publics ; - l’interdiction, pour une durée de cinq ans au plus, d’émettre des chèques autres que -ceux qui permettent le retrait de fonds par le tireur auprès du tiré ou ceux qui sont -certifiés ; - l’affichage ou la diffusion de la décision prononcée au frais de l’auteur des faits. -Art.499.‐ Les personnes morales déclarées responsables pénalement des infractions -définies au présent chapitre encourent, outre l’amende de 500.000.000 FCFA au plus, les -peines complémentaires prévues à l’article 98 du présent Code. -Art.500.‐ La tentative des infractions prévues au présent titre est punie des mêmes -peines que celles prévues pour l’action accomplie. - -Livre 5 ‐ De la bonne gouvernance -Titre 1 ‐ Des atteintes à la bonne gouvernance publique -Chapitre 1 ‐ De la concussion -Art.501.‐ Le fait par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une -mission de service public, de recevoir, exiger, ou ordonner de percevoir à titre de droits -ou contributions, impôts ou taxes publics, une somme qu’elle sait ne pas être due, ou -excéder ce qui est dû, est puni d’une peine de cinq ans d’emprisonnement au plus et -d’une amende de 10.000.000 FCFA au plus. - -Code pénal - -106 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Est puni des mêmes peines le fait, par les mêmes personnes, d’accorder sous une forme -quelconque et pour quelque motif que ce soit une exonération ou franchise des droits, -contributions, impôts ou taxes publics en violation des textes en vigueur. -La tentative des infractions prévues au présent article est punie des mêmes peines. -Chapitre 2 ‐ De la corruption passive et du trafic d’influence commis par des -personnes exerçant une fonction publique -Art.502.‐ Est puni de cinq ans d’emprisonnement au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus, le fait par une personne dépositaire de l’autorité publique, -chargée d’une mission de service public ou investie d’un mandat électif public, de -solliciter ou d’agréer, sans droit, à tout moment, directement ou indirectement, des -offres, des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques pour elle‐ -même ou pour autrui : - 1° soit pour accomplir ou avoir accompli, pour s’abstenir ou s’être abstenue -d’accomplir un acte de sa fonction, de sa mission ou de son mandat ou facilité par sa -fonction, sa mission ou son mandat ; - 2° soit pour abuser ou avoir abusé de son influence réelle ou supposée en vue de -faire obtenir une décision favorable. -Chapitre 3 ‐ De la prise illégale d’intérêts -Art.503.‐ Le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une -mission de service public ou par une personne investie d’un mandat électif public, de -prendre, de recevoir ou conserver, directement ou indirectement, un intérêt quelconque -dans une entreprise ou dans une opération dont elle a, au moment de l’acte, en tout ou -en partie, la charge d’assurer la surveillance, l’administration, la liquidation ou le -paiement, est puni de cinq ans d’emprisonnement au plus et de 20.000.000 FCFA -d’amende au plus. -Art.504.‐ Est puni de cinq ans d’emprisonnement au plus et de 10.000.000 FCFA -d’amende au plus le fait, par une personne ayant été chargée, en tant qu’agent public ou -agent d’une administration publique, dans le cadre des fonctions qu’elle a effectivement -exercées, soit d’assurer la surveillance ou le contrôle d’une entreprise privée, soit de -conclure des contrats de toute nature avec une entreprise privée ou de formuler un avis -sur de tels contrats, soit de proposer directement à l’autorité compétente des décisions -relatives à des opérations réalisées par une entreprise privée ou de formuler un avis sur -de telles décisions, de prendre ou de recevoir une participation par travail, conseil ou -capitaux dans l’une de ces entreprises avant l’expiration d’un délai de deux ans après la -cessation de ces fonctions. - -Code pénal - -107 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Chapitre 4 ‐ Des atteintes à la liberté d’accès et à l’égalité des candidats dans les -marchés publics et les délégations de service public -Art.505.‐ Est puni de dix ans d’emprisonnement au plus et de 20.000.000 FCFA -d’amende au plus le fait, par une personne investie d’un mandat électif public ou -exerçant les fonctions de représentant, administrateur ou agent de l’Etat, des -collectivités territoriales, des établissements publics ou par toute personne agissant -pour le compte de l’une de celles susmentionnées, de procurer ou de tenter de procurer -à autrui un avantage injustifié par un acte contraire aux dispositions législatives ou -réglementaires ayant pour objet de garantir la liberté d’accès et l’égalité des candidats -dans les marchés publics ou les délégations de service public. -Chapitre 5 ‐ De la soustraction ou du détournement de biens par personne -exerçant une fonction publique -Art.506.‐ Le fait par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une -mission de service public, un comptable public, un dépositaire public ou l’un de ses -subordonnés, de détruire, détourner ou soustraire un acte ou un titre, ou des fonds -publics ou privés, ou effets, pièces ou titres en tenant lieu, ou tout autre objet qui lui a -été remis en raison de ses fonctions ou de sa mission, est puni de la peine de vingt ans de -réclusion criminelle au plus et de 100.000.000 FCFA d’amende au plus. -Art.507.‐ Dans les cas prévus aux articles 509 à 513 ci‐dessous, peuvent être -prononcées, à titre complémentaire, les peines suivantes : - l’interdiction des droits civils, civiques et de famille ; - l’interdiction soit d’exercer une fonction publique ou d’exercer l’activité -professionnelle ou sociale dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de laquelle -l’infraction a été commise, soit pour les infractions prévues aux articles 509 et 513 -ci‐dessous, d’exercer une profession commerciale ou industrielle, de diriger, -d’administrer, de gérer ou de contrôler à un titre quelconque, directement ou -indirectement, pour son propre compte ou pour le compte d’autrui, une entreprise -commerciale ou industrielle ou une société commerciale. Ces interdictions d’exercice -peuvent être prononcées cumulativement ; - la confiscation des sommes ou objets irrégulièrement reçus par l’auteur de -l’infraction à l’exception des objets susceptibles de restitution. -Chapitre 6 ‐ De la corruption active et du trafic d’influence commis par les -particuliers -Art.508.‐ Est puni de dix ans d’emprisonnement au plus et de 50.000.000 FCFA -d’amende au plus le fait, par quiconque, de proposer sans droit, à tout moment, -directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des présents ou des -avantages quelconques à une personne dépositaire de l’autorité publique, chargée d’une - -Code pénal - -108 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -mission de service public ou investie d’un mandat électif public, pour elle‐même ou pour -autrui : - 1° soit pour qu’elle accomplisse ou s’abstienne d’accomplir, ou parce qu’elle a -accompli ou s’est abstenue d’accomplir, un acte de sa fonction, de sa mission ou de -son mandat ; - 2° soit pour qu’elle abuse, ou parce qu’elle a abusé de son influence réelle ou -supposée en vue de faire obtenir d’une autorité ou d’une administration publique -des distinctions, des emplois, des marchés ou toute autre décision favorable. -Est puni des mêmes peines le fait de céder à une personne dépositaire de l’autorité -publique, chargée d’une mission de service publique ou investie d’un mandat électif -public qui sollicite sans droit, à tout moment, directement ou indirectement, des offres, -des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques, pour elle‐même -ou pour autrui, pour accomplir un acte mentionné au point 1 ci‐dessus ou pour abuser -ou avoir abusé de son influence dans les conditions mentionnées au point 2 ci‐dessus. -Art.509.‐ Est puni de dix ans d’emprisonnement au plus et de 50.000.000 FCFA -d’amende au plus le fait, par quiconque, de solliciter ou d’agréer, à tout moment, -directement ou indirectement, des offres, des promesses, des dons, des présents ou des -avantages quelconques, pour lui‐même ou pour autrui pour abuser ou avoir abusé de -son influence réelle ou supposée en vue de faire obtenir d’une autorité ou d’une -administration publique des distinctions, des emplois, des marchés ou toute autre -décision favorable. -Est puni des mêmes peines le fait de céder aux sollicitations prévues au premier alinéa -ou de proposer, sans droit, à tout moment, directement ou indirectement, des offres, -promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques à une personne, pour -elle‐même ou pour autrui, pour qu’elle abuse ou parce qu’elle a abusé de son influence -réelle ou supposée en vue de faire obtenir d’une autorité ou d’une administration -publique des distinctions, des emplois, des marchés ou toute autre décision favorable. -Chapitre 7 ‐ De la corruption d’agents publics étrangers -Art.510.‐ Les infractions prévues aux chapitres premier à six du présent titre et -imputables à toute personne dépositaire de l’autorité publique, chargée d’une mission -de service public ou investie d’un mandat électif public dans un Etat étranger ou au sein -d’une organisation internationale publique sont punies des mêmes peines. -La poursuite de ces délits ne peut être engagée qu’à la requête du Ministère Public. -Art.511.‐ La corruption et le trafic d’influence passifs, la corruption et le trafic -d’influence actifs imputable à toute personne exerçant des fonctions juridictionnelles -dans un Etat étranger ou au sein d’une cour internationale, tout fonctionnaire de greffe -d’une juridiction étrangère ou d’une cour internationale, tout expert nommé par une -telle juridiction ou une telle cour ou par les parties, tout arbitre ou conciliateur exerçant -sa mission sous l’empire du droit étranger, sont passibles des mêmes peines. - -Code pénal - -109 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.512.‐ Les peines complémentaires prévues au présent Code sont applicables aux -personnes physiques et aux personnes morales reconnues coupables. -Chapitre 8 ‐ De l’inexécution des marchés publics -Art.513.‐ Le fait par tout dirigeant de toute entreprise ayant obtenu paiement pour la -réalisation de travaux publics en exécution d’un marché public, de s’abstenir -volontairement de leur exécution totale ou partielle, sera puni de sept ans -d’emprisonnement au plus et de 20.000.000 FCFA d’amende au plus ou de l’une de ces -deux peines seulement. -Il est également prononcé contre la personne morale le remboursement intégral des -sommes perçues sans préjudice de la condamnation à l’une ou plusieurs des peines -complémentaires prévues à l’article 98 du présent Code et de l’octroi de dommages‐ -intérêts. - -Titre 2 ‐ Des atteintes à la bonne gouvernance économique -Chapitre 1 ‐ De l’inobservation des formalités constitutives d’une société -Art.514.‐ Est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque s’abstient -volontairement d’accomplir les formalités prescrites pour la constitution d’une société -ou accomplit une formalité par fraude. -La juridiction qui prononce la condamnation ordonne, le cas échéant, l’inscription ou la -rectification des mentions inexactes. -Chapitre 2 ‐ Des atteintes au droit des sûretés -Art.515.‐ Est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, toute personne qui -inscrit une sûreté mobilière soit par fraude, soit en portant des indications inexactes ou -des données de mauvaise foi. -La juridiction qui prononce la condamnation ordonne, le cas échéant, l’inscription ou la -rectification des mentions inexactes. -Art.516.‐ Est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, le preneur ou toute -personne qui prive totalement ou partiellement le bailleur de son privilège par des -manœuvres frauduleuses. - -Code pénal - -110 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Chapitre 3 ‐ Des atteintes au droit des sociétés commerciales et des groupements -d’intérêt économique -Section 1 ‐ Des infractions à la constitution des sociétés -Art.517.‐ Sont punis d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, les fondateurs, le -président‐directeur général, le directeur général, l’administrateur général ou -l’administrateur général adjoint d’une société anonyme, qui émettent des actions avant -l’immatriculation ou à n’importe quelle époque, lorsque l’immatriculation est obtenue -par fraude ou que la société est irrégulièrement constituée. -Art.518.‐ Sont punis d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, ceux qui : - a) affirment, sciemment, sincères et véritables, des souscriptions qu’ils savent -fictives ou déclarent que les fonds qui n’ont pas été mis entièrement à la disposition -de la société ont été effectivement versés ; - b) remettent au notaire ou au dépositaire, une liste des actionnaires ou des bulletins -de souscription et de versement mentionnant des souscriptions fictives ou des -versements de fonds qui n’ont pas été mis définitivement à la disposition de la -société ; - c) sciemment, par simulation de souscription ou de versement ou par publication de -versement qui n’existe pas ou de tous autres faits faux, obtiennent ou tentent -d’obtenir des souscriptions ou des versements ; - d) sciemment, pour provoquer des souscriptions ou des versements, publient les -noms de personnes désignées contrairement à la vérité comme étant ou devant être -rattachées à la société à un titre quelconque ; - e) frauduleusement, font attribuer à un apport en nature, une évaluation supérieure -à sa valeur réelle. -Art.519.‐ Sont punis d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, ceux qui sciemment -négocient : - a) des actions nominatives qui ne sont pas demeurées sous la forme nominative -jusqu’à leur libération ; - b) des actions d’apport avant l’expiration du délai pendant lequel elles ne sont pas -négociables ; - c) des actions en numéraire pour lesquelles le versement du quart du nominal n’est -pas effectué. - -Code pénal - -111 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Section 2 ‐ Des infractions à la gérance, à l’administration et à la direction des -sociétés -Art.520.‐ Sont punis d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, les dirigeants -sociaux qui, en l’absence d’inventaire ou au moyen d’inventaires frauduleux, opèrent -sciemment entre actionnaires ou entre associés, la répartition de dividendes fictifs. -Art.521.‐ Sont punis d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus, les dirigeants sociaux qui sciemment, même en l’absence de -toute distribution de dividendes, publient ou présentent aux actionnaires ou associés, en -vue de dissimuler la véritable situation de la société, des états financiers de synthèse ne -donnant pas, pour chaque exercice, une image fidèle des opérations de l’exercice, de la -situation financière et de celle du patrimoine de la société, à l’expiration de cette -période. -Art.522.‐ Est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus, le gérant de la société à responsabilité limitée, tout -administrateur, le président directeur général, l’administrateur général ou -l’administrateur général adjoint ou tout autre dirigeant de droit ou de fait qui, de -mauvaise foi, fait des biens ou des crédits de la société, un usage qu’il sait contraire à -l’intérêt de celle‐ci, à des fins personnelles, matérielles ou morales, ou pour favoriser -une autre personne morale dans laquelle ils sont intéressés, directement ou -indirectement. -Section 3 ‐ Des infractions aux assemblées générales -Art.523.‐ Sont punis d’un emprisonnement de deux ans au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, ceux qui sciemment, -empêchent un actionnaire ou un associé de participer à une assemblée générale. -Section 4 ‐ Des infractions aux modifications du capital des sociétés anonymes -Sous‐section 1 ‐ De l’augmentation de capital -Art.524.‐ Sont punis d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, les administrateurs, -le président du conseil d’administration, le président directeur général, le directeur -général, l’administrateur général ou l’administrateur général adjoint d’une société -anonyme qui, lors d’une augmentation de capital, émettent des actions ou des coupures -d’actions : - avant que le certificat du dépositaire soit établi ; - sans que les formalités préalables à l’augmentation de capital soient régulièrement -accomplies ; -Code pénal - -112 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - - sans que le capital antérieurement souscrit de la société soit intégralement libéré ; - sans que les nouvelles actions d’apport soient intégralement libérées avant -l’inscription modificative au registre du commerce et du crédit mobilier ; - sans que les actions nouvelles soient libérées d’un quart au moins de leur valeur -nominale au moment de la souscription ; - le cas échéant, sans que l’intégralité de la prime d’émission soit libérée au moment -de la souscription. -Sont punies des mêmes peines, les personnes visées au présent article qui ne -maintiennent pas les actions en numéraire sous forme nominative jusqu’à leur entière -libération. -Art.525.‐ Sont punis d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, les dirigeants sociaux -qui lors d’une augmentation de capital : - ne font pas bénéficier aux actionnaires, proportionnellement au montant de leurs -actions d’un droit préférentiel de souscription des actions en numéraire lorsque ce -droit n’est pas supprimé par l’assemblée générale et que les actionnaires n’y ont pas -renoncé ; - ne font pas réserver aux actionnaires un délai de vingt jours au moins, à dater de -l’ouverture de la souscription, sauf lorsque ce délai est clos par anticipation ; - n’attribuent pas les actions rendues disponibles, faute d’un nombre suffisant de -souscriptions à titre irréductible, aux actionnaires qui ont souscrit à titre réductible -un nombre d’actions supérieur à celui qu’ils pouvaient souscrire à titre irréductible, -proportionnellement aux droits dont ils disposent ; - ne réservent pas les droits des titulaires de bons de souscription. -Art.526.‐ Sont punis d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, les dirigeants sociaux -qui, sciemment, donnent ou confirment des indications inexactes dans les rapports -présentés à l’assemblée générale appelée à décider de la suppression du droit -préférentiel de souscription. -Sous‐section 2 ‐ De la réduction de capital -Art.527.‐ Est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -1.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, les administrateurs, -le président directeur général, le directeur général, l’administrateur général ou -l’administrateur général adjoint qui, sciemment, procèdent à une réduction de capital : - sans respecter l’égalité des actionnaires ; - sans communiquer le projet de réduction du capital aux commissaires aux comptes -quarante‐cinq jours avant la tenue de l’assemblée générale appelée à statuer sur la -réduction du capital. - -Code pénal - -113 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Section 5 ‐ Des infractions au contrôle des sociétés -Art.528.‐ Sont punis d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, les dirigeants -sociaux qui ne provoquent pas la désignation des commissaires aux comptes de la -société ou ne les convoquent pas aux assemblées générales. -Art.529.‐ Est punie d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, toute personne qui, -soit en son nom personnel, soit à titre d’associé d’une société de commissaires aux -comptes, accepte, exerce ou conserve, sciemment, des fonctions de commissaires aux -comptes, nonobstant les incompatibilités légales. -Art.530.‐ Est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, tout commissaire -aux comptes qui, soit en son nom personnel, soit à titre d’associé d’une société de -commissaires aux comptes, donne ou confirme, sciemment, des informations -mensongères sur la situation de la société ou qui ne révèle pas au Ministère Public les -faits délictueux dont il a connaissance. -Art.531.‐ Sont punis d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, les dirigeants -sociaux ou toute personne au service de la société qui, sciemment, font obstacle aux -vérifications ou au contrôle des commissaires aux comptes ou qui refusent la -communication, sur place, de toutes pièces utiles à l’exercice de leur mission et -notamment de tous contrats, livres, documents comptables et registres de procès‐ -verbaux. -Section 6 ‐ Des infractions à la dissolution des sociétés -Art.532.‐ Sont punis d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, les dirigeants -sociaux qui, sciemment, lorsque les capitaux propres de la société deviennent inférieurs -à la moitié du capital social du fait des pertes constatées dans les états financiers de -synthèse : - ne font pas convoquer, dans les quatre mois qui suivent l’approbation des états -financiers ayant fait paraître ces pertes, l’assemblée générale extraordinaire à l’effet -de décider, s’il y a lieu, de la dissolution anticipée de la société ; - ne déposent pas au greffe du tribunal chargé des affaires commerciales, ne font pas -inscrire au registre du commerce et du crédit mobilier et ne font pas publier, dans un -journal habilité à recevoir les annonces légales, la dissolution anticipée de la société. - -Code pénal - -114 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Section 7 ‐ Des infractions à la liquidation des sociétés -Art.533.‐ Est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, le liquidateur d’une -société qui, sciemment : - dans le délai d’un mois à compter de sa nomination, ne publie pas dans un journal -habilité à recevoir les annonces légales du lieu du siège social, l’acte le nommant -liquidateur ; - ne convoque pas les associés, aux fins de liquidation, pour statuer sur le compte -définitif de la liquidation, sur le quitus de sa gestion et la décharge de son mandat et -pour constater la clôture de la liquidation ; - ne dépose pas ses comptes définitifs au greffe du tribunal chargé des affaires -commerciales du lieu du siège social, ni ne demande en justice l’approbation de ceux‐ -ci. -Art.534.‐ Est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, lorsque la -liquidation intervient sur décision judiciaire, le liquidateur qui, sciemment : - dans les six mois de sa nomination, ne présente pas un rapport sur la situation active -et passive de la société en liquidation, et sur la poursuite des opérations de -liquidation, ni ne sollicite les autorisations nécessaires pour les terminer ; - dans les trois mois de la clôture de chaque exercice, n’établit pas les états financiers -de synthèse au vu de l’inventaire et un rapport écrit dans lequel il rend compte des -opérations de la liquidation au cours de l’exercice écoulé ; - ne permet pas aux associés d’exercer, en période de liquidation, leur droit de -communication des documents sociaux dans les mêmes conditions -qu’antérieurement ; - ne convoque pas les associés, au moins une fois par an, pour leur rendre compte des -états financiers de synthèse en cas de continuation de l’exploitation sociale ; - ne dépose pas sur un compte de consignation ouvert dans les écritures du Trésor -public, dans le délai d’un an à compter de la décision de répartition, les sommes -affectées aux répartitions entre les associés et les créanciers ; - ne dépose pas, sur un compte de consignation ouvert dans les écritures du Trésor -public dans le délai d’un an à compter de la clôture de la liquidation, les sommes -attribuées à des créanciers ou à des associés et non réclamées par eux. -Art.535.‐ Est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus, le liquidateur qui, de mauvaise foi : - fait des biens ou du crédit de la société en liquidation, un usage qu’il sait contraire à -l’intérêt de celle‐ci, à des fins personnelles ou pour favoriser une autre personne -morale dans laquelle il est intéressé, directement ou indirectement ; - cède tout ou partie de l’actif de la société en liquidation à une personne ayant dans la -société la qualité d’associé à nom commandite, de gérant, de membre du conseil -d’administration, d’administrateur général ou de commissaire aux comptes, sans -avoir obtenu le consentement unanime des associés ou, à défaut, l’autorisation de la -juridiction compétente. -Code pénal - -115 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Section 8 ‐ Des infractions en cas d’appel public à l’épargne -Art.536.‐ Sont punis d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, les présidents, les -administrateurs ou les directeurs généraux de sociétés qui émettent des valeurs -mobilières offertes au public : - sans insérer une notice dans un journal habilité à recevoir les annonces légales, -préalablement à toute mesure de publicité ; - sans que les prospectus et circulaires reproduisent les énonciations de la notice -susmentionnée et contiennent la mention de l’insertion de cette notice au journal -habilité à recevoir les annonces légales avec référence au numéro dans lequel elle est -publiée ; - sans que les affiches et les annonces dans les journaux reproduisent les mêmes -énonciations ou tout au moins, un extrait de ces énonciations avec référence à ladite -notice, indications du numéro du journal habilité à recevoir les annonces légales -dans lequel elle est publiée ; - sans que les affiches, les prospectus et les circulaires mentionnent la signature de la -personne ou du représentant de la société dont l’offre émane et précisent si les -valeurs offertes sont cotées ou non et, dans l’affirmative, à quelle bourse. -Sont punies des mêmes peines, les personnes qui servent d’intermédiaires à l’occasion -de la cession de valeurs mobilières. -Chapitre 4 ‐ Des atteintes au droit des procédures collectives d’apurement du -passif -Section 1 ‐ Des banqueroutes et infractions assimilées -Art.537.‐ Les dispositions de la présente section s’appliquent aux commerçants, -artisans, agriculteurs, associés des sociétés commerciales ayant la qualité de -commerçant qui sont en état de cessation de paiements. -Sous‐section 1 ‐ Des banqueroutes -Art.538.‐ Est déclarée coupable de banqueroute simple et punie d’un emprisonnement -de deux ans au plus, toute personne visée à l’article 536 ci‐dessus qui : - contracte, sans recevoir des valeurs en échange, des engagements jugés trop -importants eu égard à sa situation lorsqu’elle les contracte dans l’intention de -retarder la constatation de la cessation de ses paiements, fait des achats en vue d’une -revente au‐dessous du cours ou si, dans la même intention, emploie des moyens -ruineux pour se procurer des fonds ; - sans excuse légitime, ne fait pas au greffe de la juridiction compétente, la déclaration -de son état de cessation de paiements dans le délai de trente jours ; - -Code pénal - -116 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - - tient une comptabilité incomplète ou irrégulière ou ne la tient pas conformément aux -règles comptables et aux usages reconnus dans la profession eu égard à l’importance -de l’entreprise. -Le commerçant personne physique est également coupable de banqueroute et puni des -mêmes peines prévues à l’alinéa 1er ci‐dessus lorsque, après avoir été déclaré deux fois -en état de cessation de paiements dans un délai de cinq ans, ces procédures ont été -clôturées pour insuffisance d’actif. -Art.539.‐ Est déclarée coupable de banqueroute frauduleuse et punie d’un -emprisonnement de dix ans au plus, toute personne visée à l’article 536 ci‐dessus qui : - soustrait sa comptabilité ; - détourne ou dissipe tout ou partie de son actif ; - se reconnait frauduleusement débitrice de sommes qu’elle ne devait pas soit dans -ses écritures, soit par des actes publiés ou des engagements sous seing privé, soit -dans son bilan ; - exerce la profession commerciale contrairement à une interdiction prévue par les -actes uniformes ou par la loi ; - après la cessation de paiements, paye un créancier au préjudice de la masse ; - stipule avec un créancier des avantages particuliers à raison de son vote dans les -délibérations de la masse, ou fait avec un créancier un traité particulier duquel il -résulte pour ce dernier, un avantage à la charge de l’actif du débiteur à partir du jour -de la décision d’ouverture. -Est également déclarée coupable de banqueroute frauduleuse et punie de la même -peine, toute personne visée à l’article 536 du présent Code qui, à l’occasion d’une -procédure de règlement judiciaire, de mauvaise foi, présente ou fait présenter un -compte de résultats, un bilan, un état de créances ou de dettes ou un état actif et passif -des privilèges et sûretés, inexact ou incomplet. -De même que toute personne qui, sans autorisation du président de la juridiction -compétente, accomplit un acte interdit au débiteur de payer en tout ou partie les -créances nées après la décision de suspension des poursuites individuelles, de ne faire -aucun acte de disposition étranger à l’exploitation normale de l’entreprise, ni consentir -aucune sûreté, de désintéresser les cautions qui ont acquitté des créances nées -antérieurement à la décision susvisée. -Sous‐section 2 ‐ Des infractions assimilées aux banqueroutes -Art.540.‐ Les dispositions des articles 536 et 537 ci‐dessus sont applicables aux -personnes physiques dirigeantes des personnes morales assujetties aux procédures -collectives et à leurs représentants permanents. -Les dirigeants visés au présent article s’entendent de tous les dirigeants de droit ou de -fait et d’une manière générale, de toute personne ayant directement ou par personne -interposée, administré, géré ou liquidé la personne morale sous le couvert ou en lieu et -place de ses représentants légaux. -Code pénal - -117 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.541.‐ Sont punis d’un emprisonnement de deux ans au plus, les dirigeants visés à -l’article 524 du présent Code qui, en cette qualité et de mauvaise foi : - consomment des sommes appartenant à la personne morale en faisant des -opérations de pur hasard ou des opérations fictives ; - font des achats en vue d’une revente au‐dessous du cours ou emploient des moyens -ruineux pour se procurer des fonds dans l’intention de retarder la constatation de -cessation de paiements de la personne morale ; - payent ou font payer un créancier au préjudice de la masse après la cessation de -paiements de la personne morale ; - font contracter par la personne morale pour le compte d’autrui, sans recevoir des -valeurs en échange, des engagements jugés trop importants eu égard à sa situation -lorsque ceux‐ci ont été contractés ; - tiennent, font tenir ou laissent tenir une comptabilité irrégulière ou incomplète de la -personne morale dans les conditions prévues à l’article 533 du présent Code ; - omettent de faire au greffe de la juridiction compétente, dans le délai de trente jours, -la déclaration de l’état de cessation de paiements de la personne morale ; - détournent ou dissimulent, tentent de détourner ou de dissimuler une partie de leurs -biens ou se reconnaissent frauduleusement débiteurs de sommes qu’ils ne doivent -pas en vue de soustraire tout ou partie de leur patrimoine aux poursuites de la -personne morale en état de cessation de paiements ou à celles des associés ou des -créanciers de la personne morale en état de cessation de paiements. -Art.542.‐ Sont déclarés coupables de banqueroute simple et punis d’un -emprisonnement de deux ans au plus, les représentants légaux ou de fait des personnes -morales comportant des associés indéfiniment et solidairement responsables des dettes -de celles‐ci qui, sans excuse légitime, ne font pas au greffe de la juridiction compétente, -la déclaration de l’état de cessation de paiements dans le délai de trente jours ou si cette -déclaration ne comporte pas la liste des associés solidaires avec l’indication de leurs -noms et domiciles. -Art.543.‐ Sont punis d’un emprisonnement de dix ans au plus, les dirigeants visés à -l’article 524 du présent Code qui, frauduleusement : - soustraient les livres de la personne morale ; - détournent ou dissimulent une partie de son actif ; - reconnaissent la personne morale débitrice de sommes qu’elle ne doit pas, soit dans -les écritures, soit par des actes publics ou des engagements sous signature privée, -soit dans le bilan ; - exercent la profession de dirigeant contrairement à une interdiction prévue par les -actes uniformes ou par la loi ; - stipulent avec un créancier, au nom de la personne morale, des avantages -particuliers à raison de son vote dans les délibérations de la masse ou qui concluent -avec un créancier, une convention particulière de laquelle il résulte pour ce dernier, -un avantage à la charge de l’actif de la personne à compter du jour de la décision -déclarant la cessation de paiements. -Sont également punis des mêmes peines, les dirigeants qui, dans les quinze jours suivant -la déclaration de cessation de paiements, n’ont pas déposé une offre de concordat -Code pénal - -118 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -précisant les mesures et conditions de continuation de l’exploitation de l’entreprise -telles que la demande de l’octroi de délais et remises, la cession partielle d’actifs avec -indication précise des biens à céder, la cession ou la location gérance d’une branche -d’activités formant un fonds de commerce, la cession ou la location gérance de la totalité -de l’entreprise sans que ces conditions soient limitatives et exclusives les unes des -autres, les personnes tenues d’effectuer le concordat ainsi que les licenciements pour -motif économique et le remplacement des dirigeants, à l’occasion d’une procédure de -règlement préventif, qui : - de mauvaise foi, présentent ou font présenter un compte de résultat, un bilan, un état -de créances ou de dettes ou un état actif et passif des privilèges et sûretés, inexact ou -incomplet ; - sans autorisation du président de la juridiction compétente, accomplissent un des -actes interdits suivants : -1° payer en tout ou partie, les créances nées antérieurement à la décision de -suspension des poursuites individuelles ; -2° faire acte de disposition étranger à l’exploitation normale de l’entreprise, ni -consentir aucune sûreté ; -3° désintéresser les cautions qui ont acquitté des créances nées -antérieurement à la décision d’ouverture de la procédure collective. -Section 2 ‐ Des autres infractions -Art.544.‐ Sont punies d’un emprisonnement de dix ans au plus et d’une amende de -20.000.000 FCFA au plus ou de l’une de ces deux peines : - les personnes convaincues d’avoir, dans l’intérêt du débiteur, soustrait, recélé, -dissimulé ou cédé tout ou partie des biens meubles ou immeubles, sans préjudice de -l’application des dispositions pénales relatives à la complicité ; - les personnes convaincues d’avoir frauduleusement produit dans la procédure -collective, soit en leur nom, soit par personne interposée ou supposition de -personnes des créances supposées ; - les personnes qui, faisant le commerce sous le nom d’autrui ou sous un nom supposé, -de mauvaise foi, détournent, dissimulent, cèdent, tentent de détourner, de dissimuler -ou de céder une partie de leurs biens. -Art.545.‐ Sont punis d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus ou de l’une de ces deux peines seulement, le conjoint, les -descendants, les ascendants ou les collatéraux du débiteur ou ses alliés qui, à l’insu du -débiteur, détournent, divertissent ou recèlent des effets dépendant de l’actif du débiteur -en état de cessation de paiements. -Art.546.‐ Alors même qu’il y aurait relaxe dans les cas prévus aux articles 538 et 539 du -présent Code, la juridiction saisie statue sur les dommages‐intérêts et sur la -réintégration, dans le patrimoine du débiteur, des biens, droits ou actions soustraits. -Art.547.‐ Est puni d’un emprisonnement de dix ans au plus et d’une amende de -20.000.000 FCFA au plus, tout syndic d’une procédure collective qui : -Code pénal - -119 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - - exerce une activité personnelle sous le couvert d’une entreprise du débiteur -masquant ses agissements ; - dispose du crédit ou des biens du débiteur comme ses biens propres ; - dissipe les biens du débiteur ; - poursuit abusivement et de mauvaise foi, dans son intérêt personnel, soit -directement, soit indirectement, une exploitation déficitaire de l’entreprise du -débiteur ; - acquiert pour son compte, directement ou indirectement, des biens du débiteur en -violation de l’interdiction faite au syndic et à tous ceux qui ont participé à -l’administration de toute procédure collective, d’acquérir personnellement soit -directement, soit indirectement, à l’amiable ou par vente de justice tout ou partie de -l’actif mobilier ou immobilier du débiteur en état de règlement préventif ou des -procédures collectives. -Art.548.‐ Est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus, le créancier qui : - stipule avec le débiteur ou avec toute personne, des avantages particuliers à raison -de son vote dans les délibérations de la masse ; - conclut une convention particulière de laquelle il résulte en sa faveur, un avantage à -la charge de l’actif du débiteur à partir du jour de la décision d’ouverture de la -procédure collective. -Art.549.‐ Les conventions prévues à l’article 538 ci‐dessus sont en outre déclarées -nulles par la juridiction répressive à l’égard de toutes personnes, y compris le débiteur. -Le jugement ordonnera, en outre, au créancier de rapporter, à qui de droit, les sommes -ou les valeurs qu’il a reçues en vertu des conventions annulées. -Art.550.‐ Sont punis d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -5.000.000 FCFA au plus : - les dirigeants sociaux d’une société commerciale ou industrielle et les personnes -disposant, à l’occasion de l’exercice de leur profession ou de leur fonction, -d’informations privilégiées sur la situation ou les perspectives d’un émetteur dont -les valeurs mobilières sont négociées sur le marché, de réaliser ou de permettre -sciemment de réaliser, directement ou par personne interposée, une ou plusieurs -opérations avant que le public ait connaissance de ces informations et avec pour but -de réaliser un profit indu ; - toute personne disposant à l’occasion de l’exercice de sa profession ou de ses -fonctions, d’informations privilégiées sur la situation ou les perspectives d’un -émetteur dont les valeurs mobilières sont négociées sur un marché, de les -communiquer à un tiers en dehors du cadre normal de sa profession ou de ses -fonctions et avec pour but de réaliser un profit indu ; - les dirigeants sociaux d’une société commerciale ou industrielle et les personnes -disposant, à l’occasion de l’exercice de leur profession ou de leur fonction, -d’informations privilégiées sur la situation ou les perspectives d’un émetteur dont -les valeurs mobilières sont négociées sur le marché, de disséminer une information - -Code pénal - -120 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -fausse ou trompeuse qui porte atteinte à l’égalité d’accès des acteurs du marché à -l’information et qui sapent la confiance dans le marché. -Art.551.‐ Sans préjudice des dispositions relatives au casier judiciaire, toutes les -décisions de condamnation rendues en vertu des dispositions du présent chapitre sont, -aux frais des condamnés, affichées et publiées dans un journal d’annonces légales ainsi -que par extrait sommaire, au Journal Officiel mentionnant le numéro du journal -d’annonces légales où la première insertion est publiée. -Chapitre 5 ‐ Des atteintes au droit portant procédures simplifiées de -recouvrement et des voies d’exécution -Art.552.‐ Est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, le débiteur saisi ou -le tiers détenteur entre les mains de qui la saisie a été effectuée qui ne représente pas les -objets saisis alors qu’il en est réputé gardien. -Art.553.‐ Est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque se rend -coupable d’un manquement aux conditions prescrites relatives à : - la mention de l’autorisation de la juridiction compétente ou du titre en vertu duquel -la saisie est pratiquée et à l’annexe en original ou copie certifiée conforme desdits -documents ; - la mention en caractère très apparent de l’indisponibilité des biens saisis et de leur -placement sous la garde du débiteur ou d’un tiers, d’accord parties ; - la reproduction des dispositions pénales sanctionnant le détournement d’objets -saisis ; - l’exigence de la mention dans l’acte de saisie : -1° des noms, prénoms et domicile du saisi et du saisissant et l’élection -éventuelle de domicile du saisissant ; -2° de l’avertissement en caractère très apparent de l’indisponibilité des biens -et de leur placement sous la garde des débiteurs saisis sans pouvoir en disposer ou -les aliéner ; -3° de la reproduction des dispositions pénales sanctionnant le détournement -d’objets saisis. -Art.554.‐ Est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque se rend -coupable d’un manquement aux conditions de l’inventaire des biens détenus par un tiers -pour le compte du débiteur et relatives à : - la référence du titre en vertu duquel la saisie est pratiquée ; - l’avertissement en caractère très apparent de l’indisponibilité des objets saisis et de -leur placement sous la garde du tiers sans pouvoir être ni aliénés, ni déplacés ; - la reproduction des dispositions pénales sanctionnant le détournement d’objets -saisis. - -Code pénal - -121 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.555.‐ Est puni d’un emprisonnement d’un an au plus et d’une amende de -2.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque se rend -coupable d’un manquement aux conditions suivantes : - la référence du titre en vertu duquel la saisie est pratiquée ; - la mention en caractère très apparent de l’indisponibilité des biens saisis et de leur -placement sous la garde du débiteur ou d’un tiers, d’accord parties ; - la reproduction des dispositions pénales sanctionnant le détournement d’objets -saisis. -Art.556.‐ Est puni d’un emprisonnement d’un an au plus et d’une amende de -2.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, le commissaire‐ -priseur ou tout autre auxiliaire de justice chargé de la vente qui reçoit une somme au‐ -dessus de l’enchère. -Art.557.‐ Est puni d’un emprisonnement d’un an au plus et d’une amende de -2.0000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, l’huissier ou l’agent -d’exécution qui manque à l’une des conditions suivantes : - la mention des noms, prénoms et domicile du saisi et du saisissant et l’élection -éventuelle de domicile du saisissant ; - la mention en caractère très apparent de l’indisponibilité des biens saisis et de leur -placement sous la garde du débiteur ou d’un tiers, d’accord parties ; - la reproduction du texte autorisant la saisie. -Chapitre 6 ‐ Des atteintes au droit portant organisation et harmonisation des -comptabilités des entreprises -Art.558.‐ Sont punis d’un emprisonnement d’un an au plus et d’une amende de -2.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, les entrepreneurs -individuels et les dirigeants sociaux qui : - pour chaque exercice social, ne dressent pas l’inventaire et n’établissent pas les états -financiers annuels ainsi que, le cas échéant, le rapport de gestion et le bilan social ; - sciemment établissent et communiquent des états financiers ne présentant pas une -image fidèle du patrimoine, de la situation financière et le résultat de l’exercice. -Chapitre 7 ‐ Des atteintes au droit des sociétés coopératives -Art.559.‐ Est puni d’un emprisonnement d’un an et d’une amende de 2.000.000 FCFA au -plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, toute personne qui, sans y être habilitée -conformément aux dispositions légales et réglementaires applicables à ce type de -groupements, utilise indûment les expressions de sociétés coopératives, union de -sociétés coopératives, fédération de sociétés coopératives ou de confédération de -sociétés coopératives, accompagnées d’un qualificatif quelconque, ainsi que toutes les -dénominations de nature à laisser entendre qu’il s’agit d’un des groupements cités dans -le présent article. -Code pénal - -122 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Chapitre 8 ‐ Des entraves à la liberté des enchères -Art.560.‐ Ceux qui, dans les adjudications de la propriété, de l’usufruit ou de la location -des choses immobilières ou mobilières, d’une entreprise, d’une fourniture, d’une -exploitation ou d’un service quelconque, auront entravé ou troublé, tenté d’entraver ou -de troubler la liberté des enchères ou des soumissions, par voies de fait, violences ou -menaces, soit avant, soit pendant les enchères ou soumissions, sont punis d’un -emprisonnement de trois mois au plus et d’une amende de 1.000.000 FCFA au plus, ou -de l’une de ces deux peines seulement. -La même peine est prononcée contre ceux qui, par dons, promesses ou ententes -frauduleuses, ont écarté ou tenté d’écarter les enchérisseurs, limité ou tenté de limiter -les enchères ou soumissions, ainsi que contre ceux qui auront reçu ces dons ou accepté -ces promesses. - -Titre 3 ‐ Du blanchiment des capitaux -Art.561.‐ Le blanchiment des capitaux est le fait de faciliter, par tout moyen, la -justification mensongère de l’origine des biens ou des revenus de l’auteur d’un crime ou -d’un délit ayant procuré à celui‐ci un profit direct ou indirect. -Constitue également un blanchiment le fait d’apporter un concours à une opération de -placement, de dissimulation ou de conversion du produit direct ou indirect d’un crime -ou d’un délit. -Le blanchiment est constitué notamment par un ou plusieurs des agissements ci‐après -énumérés : - la conversion ou le transfert de biens provenant d’un crime ou d’un délit, dans le but -de dissimuler ou de déguiser l’origine illicite desdits biens ou d’aider toute personne -qui est impliquée dans la commission de ce crime ou délit à échapper aux -conséquences juridiques de ses actes ; - la dissimulation ou le déguisement de la nature, de l’origine, de l’emplacement, de la -disposition, du mouvement ou de la propriété de biens provenant d’un crime ou d’un -délit ; - l’acquisition, la détention ou l’utilisation des biens provenant d’un crime ou d’un -délit ; - la participation à l’un des actes visés au présent article, l’association pour commettre -ledit acte, les tentatives de le perpétrer, le fait d’aider, d’inciter ou de conseiller -quelqu’un à le faire ou le fait d’en faciliter l’exécution. -La connaissance de l’origine des biens ou l’intention de commettre les faits susvisés peut -être établie par toute circonstance ou moyen de fait objectifs. -La preuve de la licéité de l’origine des biens en cause incombe à la personne poursuivie. - -Code pénal - -123 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.562.‐ Sans préjudice de l’application des dispositions propres aux faits de -blanchiment des capitaux, de trafic de stupéfiants et de terrorisme prévus au présent -Code, est puni d’un emprisonnement de dix ans au plus et d’une amende pouvant aller -jusqu’à cinq fois le montant des sommes blanchies, celui qui a commis -intentionnellement un ou plusieurs des agissements énumérés ci‐dessus. -La tentative d’un fait de blanchiment ou la complicité par aide, conseil ou incitation est -punie comme l’infraction concernée. -Est punie des mêmes peines, la participation à une association ou entente en vue de la -commission des faits de blanchiment des capitaux. -Les personnes morales de droit privé, de fait ou créées de fait, pour le compte ou au -bénéfice desquelles le blanchiment des capitaux a été commis par l’un de leurs organes -ou représentants, sont punies d’une amende d’un taux au moins égal au triple des -amendes spécifiées pour les personnes physiques, sans préjudice de la condamnation de -ces dernières comme auteurs ou complices de l’infraction. -Art.563.‐ Les peines prévues à l’article précédent sont doublées lorsque : - le blanchiment de capitaux est commis de façon habituelle ou en utilisant les facilités -que procure l’exercice d’une activité professionnelle ; - le blanchiment des capitaux est commis en bande organisée. -Art.564.‐ Est punie des peines prévues pour l’infraction de blanchiment des capitaux, -toute personne, physique ou morale, qui : - 1° méconnait les règles relatives au secret des informations recueillies au titre des -dispositions du présent Code, à l’interdiction de les divulguer ou communiquer hors -les cas prévus audit Code ou à d’autres fins ; - 2° détruit, falsifie ou soustrait des registres ou documents dont la conservation est -prévue par le présent Code ; - 3° réalise ou tente de réaliser sous une fausse identité l’une des opérations pour -lesquelles la vérification de l’identité ou une surveillance particulière est prescrite -par le présent Code ; - 4° ayant eu connaissance en raison de leur profession, d’une enquête pour des faits -de blanchiment, en a sciemment informé par tous les moyens la ou les personnes -visées par l’enquête ; - 5° communique aux autorités judiciaires ou aux fonctionnaires compétents pour -constater les infractions d’origine et subséquentes des actes ou documents qu’elle -sait tronqués ou erronés. -Est également punie des peines prévues pour l’infraction de blanchiment des capitaux, la -violation du secret des informations recueillies au titre du présent Code ou relative aux -opérations mentionnées à l’article 559 ci‐dessus, par les dirigeants ou les agents -d’organismes financiers ou assujettis suivants : les Trésors Publics des Etats membres -de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale, les organismes financiers, les changeurs -manuels, les gérants, propriétaires, directeurs de casinos, établissements de jeux, les -notaires et autres membres des professions juridiques indépendantes, les agents - -Code pénal - -124 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -immobiliers, les sociétés de transport et de transfert de fonds, les agences de voyage, les -commissaires aux comptes, les experts comptables, les auditeurs externes, les -conseillers fiscaux, les marchands d’articles de valeur. -Art.565.‐ Sont punis d’une amende de 1.000.000.000 FCFA au plus, les dirigeants et -préposés des entreprises de change manuel, des casinos et établissements de jeux qui ne -se seront pas conformés aux obligations et diligences qui leur incombent en application -des textes réglementaires. -Art.566.‐ Les personnes coupables de l’une ou de plusieurs des infractions spécifiées -aux articles susvisés peuvent également être condamnées à l’interdiction définitive ou -pour une durée de cinq ans au moins d’exercer la profession à l’occasion de laquelle -l’infraction a été commise. -Art.567.‐ Les dispositions du présent titre s’appliquent quand bien même l’auteur de -l’infraction d’origine ne serait ni poursuivi ni condamné, ou quand bien même il -manquerait une condition pour agir en justice à la suite de ladite infraction. L’auteur du -délit d’origine peut‐être également poursuivi pour l’infraction de blanchiment. -Art.568.‐ Dans les cas de condamnation pour l’une des infractions prévues ci‐dessus, la -juridiction compétente peut ordonner la confiscation : -�� 1° des biens objet de l’infraction, y compris les revenus et autres avantages qui en -ont été tirés, à moins que leur propriétaire n’établisse qu’il les a acquis en versant -effectivement le juste prix ou en échange de prestations correspondant à leur valeur -ou tout autre titre licite, et qu’il en ignorait l’origine illicite ; - 2° des biens appartenant, directement ou indirectement, à une personne condamnée -pour fait de blanchiment des capitaux ou de financement du terrorisme ou ses -proches, conjoint, concubin, enfants, à moins que les intéressés n’en établissent -l’origine licite ou l’absence de lien entre ces biens et l’infraction. -En cas d’infraction constatée par le tribunal, lorsqu’une condamnation ne peut être -prononcée contre son ou ses auteurs, celui‐ci peut néanmoins ordonner la confiscation -des biens sur lesquels l’infraction a porté. -La décision ordonnant une confiscation désigne les biens concernés et comporte les -précisions nécessaires à leur identification et localisation. -La juridiction compétente peut prononcer la confiscation des biens saisis ou gelés sur -requête du Ministère Public établissant : - 1° que lesdits biens constituent les produits d’un crime ou d’un délit au sens du -présent Code ; - 2° que les auteurs des faits ayant généré les produits ne peuvent être poursuivis soit -parce qu’ils sont inconnus, soit parce qu’il existe une impossibilité légale aux -poursuites du chef des faits. -Art.569.‐ Les ressources ou les biens confisqués sont dévolus à l’Etat qui peut les -affecter à un fonds de lutte contre le crime organisé, le trafic de drogue, le blanchiment - -Code pénal - -125 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -ou le financement du terrorisme. Ils demeurent grevés à concurrence de leurs valeurs -réelles licitement constituées au profit des tiers. -En cas de confiscation prononcée par défaut, les biens confisqués sont dévolus à l’Etat. -Toutefois, si la juridiction, statuant sur opposition, acquitte la personne poursuivie, elle -ordonne la restitution en valeur, par l’Etat, des biens confisqués, à moins qu’il soit établi -que lesdits biens sont le produit d’un crime ou d’un délit. -Art.570.‐ Constitue également une infraction et sera puni de la peine de cinq ans -d’emprisonnement au plus encourue par le dirigeant de la personne morale et d’une -amende égale au quintuple des sommes reçues, le fait pour toute personne morale de -droit privé, de fait ou créée de fait, de recevoir un financement extérieur dont l’origine -non‐délictuelle ou non‐criminelle n’est pas prouvée, lorsque cette opération n’est pas -autorisée par les autorités compétentes. -Est puni des mêmes peines tout dirigeant d’une personne morale de droit public ou -privé qui reçoit des financements extérieurs massifs sans justification. - -Titre 4 ‐ De la spéculation illicite -Art.571.‐ Sont punis d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -100.000.000 FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines seulement, tous ceux qui ont, -directement ou par personne interposée, opéré ou tenté d’opérer la hausse ou la baisse -artificielle du prix des marchandises ou des effets publics ou privés : - soit par des faits faux ou calomnieux semés à dessein dans le public, par des offres -jetées sur le marché dans le but de troubler les cours, par des suroffres faites aux -prix que demandent les vendeurs eux‐mêmes, par des voies ou moyens frauduleux -quelconques ; - soit en exerçant ou tentant d’exercer, soit individuellement, soit par réunion ou -coalition, une action sur le marché dans le but de se procurer un gain qui ne serait -pas le résultat du jeu naturel de l’offre et de la demande. -Les peines ci‐dessus prévues peuvent être doublées si la hausse ou la baisse a été opérée -ou tentée sur les produits servant à l’alimentation des personnes. - -Titre 5 ‐ Des fraudes commerciales et des falsifications -Art.572.‐ Est puni d’un emprisonnement d’un an au plus et d’une amende de -100.000.000 FCFA au plus ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque a -trompé ou tenté de tromper le contractant : - soit sur la nature, les qualités substantielles, la composition et la teneur en principe -utile de toute marchandise ; - -Code pénal - -126 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - - soit sur leur espèce ou leur origine lorsque, d’après la convention ou les usages, la -désignation de l’espèce ou de l’origine faussement attribuées aux marchandises est -considérée comme cause principale de la vente ; - soit sur la quantité des choses livrées ou sur leur identité par la livraison d’une -marchandise autre que la chose déterminée qui a fait l’objet du contrat. -Art.573.‐ L’emprisonnement est porté à deux ans si le délit ou la tentative de délit prévu -à l’article précédent a été commis : - soit à l’aide de poids, mesure ou autre instrument faux ou inexact ; - soit à l’aide de manœuvres ou procédés tendant à fausser les opérations de l’analyse -ou du dosage, du pesage ou du mesurage ou bien à modifier frauduleusement la -composition, le poids ou le volume des marchandises même avant ces opérations ; - soit enfin à l’aide d’indications frauduleuses tendant à faire croire à une opération -antérieure et exacte ou à un contrôle officiel qui n’aurait pas existé. -Art.574.‐ Sont punis des peines portées à l’article 570 ci‐dessus : - ceux qui falsifient des denrées servant à l’alimentation de l’homme ou des animaux, -des substances médicamenteuses, des boissons et des produits agricoles ou naturels -destinés à être vendus ; - ceux qui exposent, mettent en vente ou vendent des denrées ou produits visés à -l’article précédent qu’ils ont falsifié ou corrompu. -Si la substance falsifiée ou corrompue est nuisible à la santé de l’homme ou des animaux, -la peine d’emprisonnement sera de trois ans au plus. -Sont également punis des mêmes peines, ceux qui ont sciemment modifié les étiquettes -et emballages portant date de péremption des denrées, médicaments, boissons et autres -substances visées ci‐dessus. -Art.575.‐ Sont punis d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende de -50.000.000 FCFA au plus ou de l’une de ces deux peines seulement, ceux qui sans motif -légitime seront trouvés détenteurs dans leurs magasins, boutiques, entrepôts, maisons -ou voitures servant au commerce, ateliers ou lieu de fabrication dans les halles, foires ou -marchés : - soit de poids ou mesures faux, ou autres appareils inexacts servant au pesage ou au -mesurage de marchandises ; - soit de denrées servant à l’alimentation de l’homme ou des animaux, de boissons, de -produits agricoles ou naturels, qu’ils savaient être falsifiés, corrompus ou toxiques ; - soit de produits propres à effectuer la falsification de denrées susvisées. -Art.576.‐ Dans tous les cas prévus au présent titre, le tribunal prononce la confiscation -des objets du délit. Il peut ordonner, en outre, la publication du jugement intégralement -ou par extrait, aux frais du condamné, dans les journaux qu’il désigne. -La fermeture temporaire ou définitive de l’établissement dans lequel a été commis le -délit peut être prononcée. - -Code pénal - -127 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Titre 6 ‐ Des infractions au contrat de prêt -Art.577.‐ Quiconque consent un prêt conventionnel dont le taux effectif dépasse de plus -du quart le taux moyen pratiqué dans les mêmes conditions par des prêteurs de bonne -foi pour des opérations de crédit comportant les mêmes risques que le prêt dont il s’agit, -est condamné à un emprisonnement de deux ans au plus et à une amende de -10.000.000 FCFA au plus, ou à l’une de ces deux peines seulement. -Art.578.‐ Ceux qui ont établi ou tenu des maisons de prêt sur gage ou nantissement sans -autorisation, ou qui, ayant une autorisation, n’ont pas tenu un registre contenant à la -suite, sans aucun blanc ni interligne, les sommes ou les objets prêtés, les noms, domiciles -et professions des emprunteurs, la nature, la qualité, la valeur des objets mis en -nantissement sont punis d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de -10.000.000 FCFA au plus ou de l’une de ces deux peines seulement. - -Livre 6 ‐ De la répression de certains trafics -Titre 1 ‐ Du trafic d’ivoire -Art.579.‐ Quiconque, sans autorisation préalable des administrations compétentes, -détient, offre, cède, vend, acquiert, achète de l’ivoire ou l’emploie ou en fait usage dans -quelque œuvre d’art ou objet que ce soit, est puni d’un emprisonnement de dix ans au -plus et d’une amende égale au quintuple de la valeur de la saisie. -Art.580.‐ Lorsque l’infraction aura été commise au nom d’une personne morale de droit -public ou de droit privé, ou lorsque celle‐ci aura facilité l’importation ou l’exportation -d’ivoire pour leur commercialisation, les auteurs ayant agi pour son compte, sont punis -d’une peine d’emprisonnement de dix ans au plus et d’une amende égale au quintuple de -la valeur de la saisie. -En outre, la personne morale pourra faire l’objet d’une condamnation à une peine -d’amende égale au quintuple de la valeur de la saisie, sans préjudice de l’application des -dispositions de l’article 98 du présent Code. -Art.581.‐ Ceux qui, par tout moyen frauduleux, ont facilité ou tenté de faciliter la -justification mensongère de l’origine de l’ivoire, de l’auteur de l’une des infractions -susvisées, ou ceux qui ont intentionnellement apporté leur concours à toute opération -de placement, de conversion, ou de dissimulation de l’ivoire, sont punis des peines -prévues à l’article 579 ci‐dessus. -Art.582.‐ Les peines prévues aux articles 579 et 580 du présent titre sont encourues -alors même que l’un ou plusieurs actes constitutifs d’éléments de l’infraction auront été -accomplis dans un ou plusieurs pays différents. - -Code pénal - -128 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.583.‐ Quiconque a fourni ou contribué à fournir à autrui, par tout moyen, la -délivrance d’actes administratifs de complaisance pour faciliter l’achat, la vente, -l’acquisition, l’emploi, la commercialisation, le transport, l’importation, la -transformation et toute autre opération portant sur l’ivoire, est puni d’une peine -d’emprisonnement de dix ans au plus et d’une amende égale à celle encourue par -l’auteur. -Art.584.‐ Quiconque, connaissant le caractère complaisant des documents, a facilité le -transport, la commercialisation, l’importation, l’exportation, la transformation et toutes -autres opérations portant sur l’ivoire, est puni d’une peine d’emprisonnement de dix ans -au plus et d’une amende égale à celle encourue par l’auteur. -Art.585.‐ Les peines prévues aux articles précédents seront portées au double : - lorsque l’auteur de l’infraction est une personne dépositaire de l’autorité publique, -un professionnel des Eaux et Forêt ou une personne chargée de la protection de la -faune et que l’infraction aura été commise dans l’exercice de ses fonctions ; - lorsque l’auteur de l’infraction aura usé de violences ou d’arme ; - lorsque la commission de l’infraction a causé la mort ou gravement compromis la -santé d’une ou plusieurs personnes ; - lorsque la commission de l’infraction a été facilitée par l’utilisation de réseaux -numériques ou électroniques de communication ; - lorsque la commission de l’infraction a été facilitée par l’utilisation d’aéronefs, -d’embarcations, d’engins motorisés de quelque nature qu’ils soient ; - lorsque l’infraction a été commise en bande organisée ; - lorsque l’infraction est commise de manière transnationale au sens de l’article 583 -du présent Code. -Art.586.‐ Dans tous les cas susvisés, les juridictions peuvent prononcer les peines -complémentaires prévues aux articles 79 et suivants du présent Code. -Elles sont tenues, dans les conditions spécifiées aux articles 68 et suivants du présent -Code, d’ordonner la confiscation des produits saisis, des installations, matériels et tous -biens mobiliers ou immobiliers ayant servi, directement ou indirectement, à la -commission de l’infraction ainsi que de tous produits provenant de celle‐ci, à quelque -personne qu’ils appartiennent à moins que les propriétaires ou possesseurs -n’établissent leur bonne foi. -Les juridictions doivent ordonner la destruction de l’ivoire saisi ou, à défaut, sa mise à -disposition entre les mains des services administratifs compétents. -Art.587.‐ La tentative d’une des infractions visées ci‐dessus est punie comme l’infraction -consommée. -Toute personne qui se sera rendue coupable de participation à une association ou à une -entente constituée en vue de commettre l’une des infractions visées au présent titre, est -exempte de peine si, ayant révélé cette association ou cette entente à l’autorité -administrative ou judiciaire, elle a permis d’éviter la réalisation de l’infraction ou -d’identifier les autres personnes en cause. -Code pénal - -129 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Titre 2 ‐ Du trafic des produits pharmaceutiques -Art.588.‐ Quiconque, sans autorisation préalable des administrations compétentes, -détient, offre, cède, vend, acquiert, achète des produits pharmaceutiques, emploie lesdits -produits ou en fait un usage non justifié par une prescription médicale, est puni d’un -emprisonnement de sept ans au plus et d’une amende d’une valeur égale au quintuple de -la valeur de la saisie. -Art.589.‐ Lorsque l’infraction est commise par une personne morale de droit public ou -de droit privé, ou lorsque celle‐ci a facilité l’importation ou l’exportation des produits -pharmaceutiques pour leur commercialisation sans autorisation préalable des autorités -compétentes, les auteurs sont punis d’une amende égale au quintuple de la valeur de la -saisie, sans préjudice de l’application des peines complémentaires prévues à l’article 98 -du présent Code. -Art.590.‐ Quiconque, par tout moyen frauduleux, a facilité ou tenté de faciliter la -justification mensongère de l’origine des produits pharmaceutiques à l’auteur de l’une -des infractions visées aux articles 588 et 589 ci‐dessus, ou ceux qui ont -intentionnellement apporté leur concours à toute opération de placement, de -conversion ou de dissimulation du produit des infractions prévues au présent titre, est -puni des peines prévues à l’article 588 ci‐dessus. -Art.591.‐ Les peines prévues aux articles 588 et 589 du présent titre sont prononcées -alors même que l’un ou plusieurs actes constitutifs d’éléments de l’infraction auront été -accomplis dans un ou plusieurs pays différents. -Art.592.‐ Quiconque a fourni ou contribué à fournir à autrui, par tout moyen, la -délivrance d’actes administratifs de complaisance pour faciliter l’achat, la vente, -l’acquisition, l’emploi, la commercialisation, le transport, l’importation, la -transformation, l’approvisionnement, la distribution des produits pharmaceutiques et -toutes autres opérations portant sur lesdits produits, est puni d’une peine -d’emprisonnement de dix ans au plus et d’une amende de 1.000.000.000 FCFA au plus. -Art.593.‐ Quiconque, connaissant le caractère complaisant des documents, a facilité le -transport, la commercialisation, l’importation, l’exportation, la transformation, -l’approvisionnement, la distribution des produits pharmaceutiques et toute autre -opération faite hors les cadres autorisés par la loi, est puni d’une peine -d’emprisonnement de dix ans au plus et d’une amende de 1.000.000.000 FCFA au plus. -Art.594.‐ Les peines prévues aux articles précédents sont portées au double : - lorsque l’auteur de l’infraction est une personne dépositaire de l’autorité publique et -que l’infraction a été commise dans l’exercice de ses fonctions ; - lorsque l’infraction a été commise par un professionnel de la santé et de tout autre -domaine médical ou pharmaceutique ou par une personne chargée de lutter contre -le trafic des produits pharmaceutiques ou de la protection desdits produits ; - lorsque les produits pharmaceutiques en cause sont des produits contrefaits ou -falsifiés ; -Code pénal - -130 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - - lorsque l’auteur de l’infraction a usé de violences ou d’arme ; - lorsque la commission de l’infraction a causé la mort ou gravement compromis la -santé d’une ou plusieurs personnes ; - lorsque la commission de l’infraction a été facilitée par l’utilisation de réseaux -numériques ou électroniques de communication ; - lorsque la commission de l’infraction a été facilitée par l’utilisation d’aéronefs, -d’embarcations, d’engins motorisés de quelque nature qu’ils soient ; - lorsque l’infraction a été commise en bande organisée ; - lorsque l’infraction a été commise de manière transnationale au sens de l’article 592 -du présent Code. -Art.595.‐ Dans tous les cas sus cités, les juridictions pourront prononcer les peines -complémentaires prévues à l’article 79 du présent Code. -Elles sont tenues d’ordonner la confiscation des produits saisis, des installations, -matériels et tous biens mobiliers ou immobiliers ayant servi, directement ou -indirectement, à la commission de l’infraction ainsi que de tous produits provenant de -celle‐ci, à quelques personnes qu’ils appartiennent à moins que les propriétaires ou -possesseurs n’établissent leur bonne foi. -Les juridictions doivent ordonner la destruction des produits pharmaceutiques saisis. -Art.596.‐ La tentative d’une des infractions visées au présent titre est punie comme -l’infraction consommée. -Toute personne qui se sera rendue coupable de participation à une association ou à une -entente constituée en vue de commettre l’une des infractions visées au présent titre, est -exempte de peine si, ayant révélé cette association ou cette entente à l’autorité -administrative ou judiciaire, elle a permis d’éviter la réalisation de l’infraction ou -d’identifier les autres personnes en cause. - -Titre 3 ‐ Du trafic de stupéfiants -Art.597.‐ Le fait de diriger ou d’organiser un groupement ayant pour objet le transport, -la détention, l’offre, la cession, la distribution, la commercialisation, l’acquisition ou -l’emploi illicite de stupéfiants est puni de trente ans de réclusion criminelle et d’une -amende égale au quintuple de la valeur de la saisie. -Art.598.‐ Quiconque organise, à quelque titre que ce soit, la production ou la fabrication -illicite de stupéfiants, est puni de vingt ans de réclusion criminelle et de -50.000.000 FCFA d’amende au plus. -Les peines sont portées à trente ans de réclusion criminelle et à une amende égale au -quintuple de la valeur de la saisie lorsque les infractions sont commises en bande -organisée. - -Code pénal - -131 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.599.‐ Quiconque organise, à quelque titre que ce soit, l’importation ou l’exportation -illicite de stupéfiants, est puni de vingt ans de réclusion et d’une amende égale au -quintuple de la valeur de la saisie. -Les peines sont portées à trente ans de réclusion criminelle et à 200.000.000.000 FCFA -au plus d’amende lorsque les infractions sont commises en bande organisée. -Art.600.‐ Quiconque facilite, par tout moyen, la justification mensongère de l’origine des -biens ou des revenus de l’auteur de l’une des infractions mentionnées au présent titre, -ou apporte son concours à une opération de placement, de dissimulation ou de -conversion du produit de l’une de ces infractions, est puni de quinze ans de réclusion -criminelle et d’une amende de 500.000.000 FCFA au plus. -Le minimum de l’amende prononcée sera égal au tiers de la valeur des biens ou des -fonds sur lesquels ont porté les opérations de blanchiment. -Art.601.‐ Les dispositions du présent Code relatives à la peine de sûreté sont applicables -aux infractions prévues par le présent titre. -Art.602.‐ Constituent des stupéfiants au sens des dispositions du présent titre les -substances ou plantes classées comme telles par la loi ou le règlement. -Art.603.‐ Dans tous les cas, les personnes physiques coupables des infractions visées au -présent titre encourent également les peines complémentaires prévues aux articles 79 -et suivants du présent Code. -Les personnes morales déclarées pénalement responsables encourent, outre l’amende -prévue par l’article 96 du présent Code, les peines complémentaires prévues à l’article -98. -La juridiction est tenue, dans les conditions spécifiées aux articles 68 et suivants du -présent Code, d’ordonner la confiscation des produits saisis, des installations, matériels -et tous biens immobiliers ou mobiliers ayant servi, directement ou indirectement, à la -commission de l’infraction ainsi que tous les produits provenant de celle‐ci, à quelque -personne qu’ils appartiennent à moins que les personnes ou les possesseurs -n’établissent leur bonne foi. -Toute personne qui se sera rendue coupable de participation à une association ou à une -entente constituée en vue de commettre l’une des infractions visées au présent livre, est -exempte de peine si, ayant révélé cette association ou cette entente à l’autorité -administrative ou judiciaire, elle a permis d’éviter la réalisation de l’infraction ou -d’identifier les autres personnes en cause. - -Code pénal - -132 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Titre 4 ‐ Du trafic de matières premières et autres substances -minérales -Art.604.‐ A l’exclusion des activités minières artisanales garanties par le privilège de -nationalité, quiconque, sans autorisation, exploite, extrait, commercialise, offre, acquiert, -achète ou emploie, en vue de la transformation, des matières premières ou de toute -autre substance minérale classée comme stratégique par les textes en vigueur, est puni -de quinze ans de réclusion criminelle et d’une amende de 100.000.000.000 FCFA au -plus. -Lorsque l’infraction a consisté dans l’importation, la production, la fabrication ou -l’exploitation illicite des matières premières ou des substances minérales classées -comme stratégiques, la peine est portée à vingt ans de réclusion criminelle et à une -amende de 200.000.000.000 FCFA au plus. -Les personnes morales déclarées pénalement responsables encourent, en outre, -l’amende prévue à l’article 96 du présent Code et les peines complémentaires prévues à -l’article 98. -Art.605.‐ Ceux qui, par tout moyen frauduleux, ont facilité ou tenté de faciliter la -justification mensongère de l’origine des ressources ou des biens de l’auteur de l’une des -infractions visées à l’article ci‐dessus, ou ceux qui ont intentionnellement apporté leur -concours à toute opération de placement, de dissimulation ou de conversion du produit -d’une telle infraction, sont punis des peines prévues à l’article 604 ci‐dessus. -Art.606.‐ Les peines prévues au présent titre peuvent être prononcées alors même que -les divers actes qui constituent les éléments de l’infraction ont été accomplis dans -différents pays. -Art.607.‐ Les peines prévues au présent titre sont portées au double : - lorsque l’auteur de l’infraction a fait usage de violences ou d’arme ; - lorsque l’auteur de l’infraction est une personne dépositaire de l’autorité publique et -que l’infraction a été commise dans l’exercice de ses fonctions ; - lorsque la commission de l’infraction a causé la mort ou gravement compromis la -santé d’une ou plusieurs personnes ; - lorsque la commission de l’infraction a été facilitée par l’utilisation de réseaux -numériques ou électroniques de communication ; - lorsque la commission de l’infraction a été facilitée par l’utilisation d’aéronefs, -d’embarcations, d’engins motorisés, de quelque nature qu’ils soient ; - lorsque l’infraction a été commise en bande organisée. -Art.608.‐ La tentative d’une des infractions prévues au présent titre est punie comme -l’infraction consommée. -Il en est de même de l’association ou de l’entente en vue de commettre l’une de ces -infractions. - -Code pénal - -133 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.609.‐ Dans tous les cas prévus au présent titre, les juridictions peuvent : - 1° prononcer la peine de l’interdiction des droits civiques, civils et de famille ; - 2° prononcer l’interdiction de séjour ; - 3° prononcer le retrait du passeport ; - 4° interdire à l’auteur de l’infraction et à ses complices l’exercice de la profession à -l’occasion de laquelle le crime a été commis, pendant un délai qui ne peut excéder -cinq ans. -Art.610.‐ Dans tous les cas, les juridictions sont tenues d’ordonner la confiscation des -produits saisis. -Sont également saisis et confisqués, dans les conditions spécifiées aux articles 68 et -suivants du présent Code, les installations, matériels et tous biens mobiliers et -immobiliers ayant servi, directement ou indirectement, à la commission de l’infraction, -ainsi que tout produit provenant de celle‐ci, à quelques personnes qu’ils appartiennent, -à moins que les propriétaires n’établissent leur bonne foi. -Les juridictions compétentes peuvent ordonner la confiscation de tout ou partie des -biens du condamné, quelle qu’en soit la nature, meuble ou immeuble, divis ou indivis. -Art.611.‐ En cas d’inculpation du chef de l’une des infractions mentionnées au présent -chapitre et afin de garantir le paiement des amendes encourues, des frais de justice et de -la confiscation, le Président du Tribunal de Première Instance, sur requête du Ministère -Public, peut ordonner des mesures conservatoires sur les biens de la ou des personnes -inculpées. -La condamnation vaut validation de ces mesures et permet l’inscription définitive des -sûretés. -La décision de non‐lieu ou de relaxe ou d’acquittement emporte de plein droit main -levée des mesures ordonnées. Il en est de même en cas d’extinction de l’action publique. -Art.612.‐ Les complices des exploitations illicites encourent les mêmes peines que les -auteurs des infractions visées dans le présent livre. -Toutefois, sera exempte de peine, toute personne qui, nonobstant sa participation à une -association ou une entente constituée en vue de commettre l’une des infractions visées -au présent livre, aura permis d’éviter la réalisation de l’infraction ou d’identifier les -autres personnes en cause, en révélant l’association ou l’entente à l’autorité -administrative ou judiciaire. - -Titre 5 ‐ Du trafic d’espèces végétales -Art.613.‐ Quiconque, sans autorisation et hors les cas prévus par la loi, cultive, détient, -offre, cède, vend, acquiert, achète ou emploie des substances, plantes ou toutes autres -espèces végétales protégées, classées ou déclarées stratégiques par les textes en - -Code pénal - -134 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -vigueur, est puni d’un emprisonnement de dix ans et d’une amende égale au quintuple -de la valeur de la saisie. -Art.614.‐ Lorsque l’infraction consiste dans la culture, la production, la fabrication et -l’exportation illicites de substances, plantes protégées, classées ou déclarées -stratégiques par les textes en vigueur, en vue de leur commercialisation, de leur -utilisation domestique ou privée, les coupables sont punis de quinze ans de réclusion -criminelle et d’une amende égale au quintuple de la valeur de la saisie. -Art.615.‐ Est puni des peines prévues à l’article 613 ci‐dessus, quiconque a : - 1° facilité ou tenté de faciliter, par tout moyen frauduleux, la justification -mensongère, au profit de l’auteur de l’infraction, de l’origine des espèces végétales -protégées, classées ou déclarées stratégiques par les textes en vigueur ; - 2° apporté intentionnellement son concours à toute opération de placement, de -conversion ou de dissimulation du produit de l’une des substances prévues au -présent titre. -Art.616.‐ Les peines prévues au présent titre seront prononcées alors même que l’un ou -plusieurs des actes constitutifs d’éléments de l’infraction auront été accomplis dans un -ou plusieurs pays différents. -Art.617.‐ Les peines prévues aux articles 613 et 615 sont portées au double : - lorsque l’auteur de l’infraction est une personne dépositaire de l’autorité publique et -que l’infraction aura été commise dans l’exercice de ses fonctions ; - lorsque l’auteur de l’infraction a usé de violences ou d’arme ; - lorsque la commission de l’infraction a causé la mort ou gravement compromis la -santé d’une ou plusieurs personnes ; - lorsque la commission de l’infraction a été facilitée par l’utilisation de réseaux -numériques ou électroniques de communication ; - lorsque la commission de l’infraction a été facilitée par l’utilisation d’aéronefs, -d’embarcations, d’engins motorisés de quelque nature qu’ils soient ; - lorsque l’infraction a été commise en bande organisée ; - lorsque l’infraction a été commise de manière transnationale au sens de l’article 614. -Art.618.‐ Ceux qui, par un moyen quelconque, incitent à la commission de l’une des -infractions prévues et réprimées au présent titre, alors même que cette incitation n’a pas -été suivie d’effet, sont punis d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende -de 500.000.000 FCFA au plus. -Art.619.‐ Pour toutes les infractions visées au présent titre, les juridictions peuvent -prononcer les peines complémentaires prévues aux articles 79 et suivants du présent -Code. -Elles sont tenues, dans les conditions spécifiées aux articles 68 et suivants du présent -Code, d’ordonner la confiscation des produits saisis, des installations, matériels et tous -biens mobiliers ou immobiliers ayant servi, directement ou indirectement, à la -commission de l’infraction ainsi que de tous produits provenant de celle‐ci, à quelque - -Code pénal - -135 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -personne qu’ils appartiennent à moins que les propriétaires ou possesseurs -n’établissent leur bonne foi. -Les juridictions doivent ordonner la destruction des produits saisis, à défaut leur mise à -disposition entre les mains des services administratifs compétents. -Art.620.‐ La tentative d’une des infractions visées au présent titre est punie comme -l’infraction consommée. -Toute personne qui se sera rendue coupable de participation à une association ou à une -entente constituée en vue de commettre l’une des infractions visées au présent livre, est -exempte de peine si, ayant révélé cette association ou cette entente à l’autorité -administrative ou judiciaire, elle a permis d’éviter la réalisation de l’infraction ou -d’identifier les autres personnes en cause. - -Livre 7 ‐ De la protection de l’environnement -Titre 1 ‐ Des infractions relatives au domaine forestier -Art.621.‐ Est puni d’un emprisonnement de dix ans au plus et d’une amende de -100.000.000 FCFA au plus, quiconque, sans autorisation et hors les cas autorisés par la -loi : - fait une fausse déclaration en matière de production forestière ; - falsifie ou contrefait intentionnellement des marques ou des marteaux forestiers -appartenant soit à l’administration forestière, soit à des particuliers ; - falsifie ou contrefait des titres d’exploitation forestière ; - coupe, enlève, transporte, exploite ou commercialise des essences ou des produits -forestiers accessoires ; - endommage l’environnement par exploitation abusive ou violation des normes ; - entreprend des activités de transformation de bois dommageables à -l’environnement. -Pour toutes les infractions visées au présent titre, les tribunaux peuvent prononcer les -peines complémentaires prévues aux articles 56 à 58 du présent Code. -Ils sont tenus, dans les conditions spécifiées aux articles 68 et suivants du présent Code, -d’ordonner la confiscation des produits saisis, des installations, matériels et tous biens -mobiliers ou immobiliers ayant servi, directement ou indirectement, à la commission de -l’infraction ainsi que de tous produits provenant de celle‐ci, à quelque personne qu’ils -appartiennent à moins que les propriétaires ou possesseurs n’établissent leur bonne foi. - -Code pénal - -136 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Titre 2 ‐ Des infractions relatives aux aires protégées et parcs -nationaux -Art.622.‐ Quiconque, hors les cas autorisés par les textes en vigueur, s’est introduit ou a -séjourné dans un parc national ou dans toute aire protégée, est puni d’une peine de dix -ans d’emprisonnement au plus et d’une amende dont le montant est fixé par les textes -particuliers en vigueur, lorsque l’intrusion ou le séjour a : - été fait dans un but de braconnage au sens du Code des Eaux et Forêts ; - causé des dommages à la faune ou à la flore ; - eu lieu malgré les injonctions des autorités compétentes ; - été fait par des personnes porteuses d’armes de chasse ou d’armes de guerre. -La peine est de vingt ans de réclusion criminelle au plus et d’une amende dont le -montant est fixé par les textes particuliers en vigueur, lorsque : - 1° l’intrusion ou le séjour est accompagné de violences sur les personnes ou les -biens ; - 2° les violences visées au point précédent ont occasionné le décès d’une ou plusieurs -personnes. - -Titre 3 ‐ Des infractions relatives à la protection de la faune -Art.623.‐ Est puni de quinze ans de réclusion criminelle au plus et d’une amende dont le -montant est fixé par les textes particuliers en vigueur, quiconque, hors les cas autorisés -par la loi, a : - 1° pratiqué la chasse avec des armes autres que celles autorisées pour la chasse ; - 2° pratiqué la chasse à l’aide d’engins motorisés ou d’aéronefs ; - 3° pratiqué la chasse dans les aires protégées, les parcs nationaux ou tout autre -domaine réglementé. -Art.624.‐ Les peines prévues au présent titre, sont portées au double, lorsque la chasse -ou le braconnage ont : - occasionné des violences sur les personnes ; - occasionné des destructions ou dégradations de biens ; - causé des dommages durables à l’environnement. -Art.625.‐ La peine est de vingt ans de réclusion criminelle au plus, lorsque les violences -ont occasionné le décès d’une ou de plusieurs personnes. -Art.626.‐ La peine est également de vingt ans de réclusion criminelle au plus lorsque la -chasse illicite ou le braconnage sont pratiqués en bande organisée. -Art.627.‐ Quiconque, de manière illicite, fournit ou contribue à fournir à autrui par tout -moyen, la délivrance d’actes administratifs de complaisance pour faciliter la capture, -l’abattage, l’achat, la vente, l’acquisition, l’emploi, la commercialisation, le transport, - -Code pénal - -137 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -l’importation, la transformation et toute autre opération portant sur les espèces -fauniques protégées ou classées par voie règlementaire, est puni d’une peine -d’emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende dont le montant est fixé par les -textes particuliers en vigueur. -Art.628.‐ Quiconque, connaissant le caractère complaisant des documents, facilite le -transport, la commercialisation et l’exportation des espèces fauniques protégées ou -classées par voie règlementaire, est puni d’une peine d’emprisonnement de dix ans au -plus et d’une amende dont le montant est fixé par les textes particuliers en vigueur. -Art.629.‐ Les peines prévues aux articles 621, 622, 624 et 625 ci‐dessus sont portées au -double : - lorsque l’auteur de l’infraction est une personne dépositaire de l’autorité publique et -que l’infraction aura été commise dans l’exercice de ses fonctions ; - lorsque l’infraction est commise par un professionnel du secteur ou une personne -chargée de lutter contre le trafic des espèces fauniques protégées ou classées par -voie réglementaire ; - lorsque l’auteur de l’infraction use de violences ou d’arme ; - lorsque la commission de l’infraction a causé la mort ou gravement compromis la -santé d’une ou plusieurs personnes ; - lorsque la commission de l’infraction a été facilitée par l’utilisation de réseaux -numériques ou électroniques de communication ; - lorsque la commission de l’infraction a été facilitée par l’utilisation d’aéronefs, -d’embarcations, d’engins motorisés de quelque nature qu’ils soient ; - lorsque l’infraction a été commise en bande organisée ; - lorsque l’un ou plusieurs actes constitutifs de l’infraction auront été accomplis dans -un ou plusieurs pays différents. -Art.630.‐ Ceux qui, par un moyen quelconque, ont incité à la commission de l’une des -infractions prévues et réprimées par le présent Code, alors même que cette incitation -n’aurait pas été suivie d’effet, sont punis d’un emprisonnement de cinq ans au plus et -d’une amende dont le montant est fixé par les textes particuliers en vigueur. -Art.631.‐ Pour toutes les infractions visées au présent titre, les tribunaux peuvent -prononcer les peines complémentaires prévues aux articles 56 à 58 du présent Code. -Ils sont tenus, dans les conditions spécifiées aux articles 68 et suivants du présent Code, -d’ordonner la confiscation des produits saisis, des installations, matériels et tous biens -mobiliers ou immobiliers ayant servi, directement ou indirectement, à la commission de -l’infraction ainsi que de tous produits provenant de celle‐ci, à quelque personne qu’ils -appartiennent à moins que les propriétaires ou possesseurs n’établissent leur bonne foi. -Les juridictions doivent ordonner la destruction des produits saisis et, à défaut, leur -remise aux services administratifs compétents. -Art.632.‐ La tentative d’une des infractions visées au présent titre est punie comme -l’infraction consommée. - -Code pénal - -138 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Titre 4 ‐ De l’exploitation illicite des ressources halieutiques -Art.633.‐ Quiconque, hors les cas autorisés par les textes en vigueur, pratique la pêche, -exploite, vend, stocke, transporte, expose ou achète des produits de la pêche ou de -l’agriculture marine est puni : - 1° d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende dont le montant est -fixé par les textes particuliers en vigueur lorsque ces actes s’appliquent à une espèce -soumise à quota et à autorisation ; - 2° d’un emprisonnement de dix ans au plus et d’une amende dont le montant est fixé -par les textes particuliers en vigueur lorsque ces actes sont perpétrés dans des -zones, profondeurs ou périodes interdites ; - 3° d’un emprisonnement de dix ans au plus et d’une amende dont le montant est fixé -par les textes particuliers en vigueur lorsque les auteurs de ces actes se sont opposés -à l’intervention et au contrôle des agents habilités des administrations compétentes ; - 4° de dix ans de réclusion criminelle et d’une amende dont le montant est fixé par les -textes particuliers en vigueur lorsque ces actes sont perpétrés avec des engins, -appareils, moyens de détection, instruments interdits ou prohibés. -Les peines sont portées au double lorsque les infractions sont : - 1° commises en bande organisée ; - 2° commises avec violences sur les personnes. -Lorsque les violences visées à l’alinéa ci‐dessus ont entraîné le décès ou l’infirmité -permanente de la ou des victimes, la peine sera de vingt ans de réclusion criminelle au -plus. -Art.634.‐ Quiconque, hors les cas autorisés par la loi, procède au débarquement, -transbordement ou transfèrement des produits de pêche maritime, fluviale, lagunaire ou -lacustre dans les zones interdites ou en violation de la loi ou du règlement, est puni d’un -emprisonnement de dix ans au plus et d’une amende dont le montant est fixé par les -textes particuliers en vigueur. -Art.635.‐ Quiconque, à bord d’un navire ou de toute autre embarcation destinée ou -utilisée pour la pêche, détient des explosifs, armes à feu, substances soporifiques ou -toxiques de nature à détruire ou à altérer les espèces marines, fluviales et lagunaires, les -végétaux marins, les ruisseaux, rivières, fleuves, lacs, lagunes ou tout autre milieu -aquatique, est puni de dix ans d’emprisonnement au plus et d’une amende dont le -montant est fixé par les textes particuliers en vigueur. -Art.636.‐ Quiconque, sans autorisation, forme ou immerge une exploitation de cultures -marines, une exploitation aquacole ou un établissement permanent de capture, est puni -d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende dont le montant est fixé par -les textes particuliers en vigueur. -Art.637.‐ Les dispositions du présent Code relatives à l’application de la loi pénale dans -l’espace, sont applicables aux infractions prévues au présent titre. - -Code pénal - -139 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -Art.638.‐ Les capitaines et commandants de navires, bateaux, embarcations ou tout -autre appareil destiné à la pêche, sont pénalement responsables des infractions -commises à bord ou à l’aide de leurs navires, bateaux, embarcations, sans préjudice de la -responsabilité pénale individuelle des autres personnes à bord. -Art.639.‐ Pour toutes les infractions visées au présent titre, les juridictions peuvent -prononcer les peines complémentaires prévues aux articles 56 et suivants du présent -Code. Elles sont tenues, dans les conditions spécifiées aux articles 68 et suivants du -présent Code, d’ordonner la confiscation des produits saisis, des installations, matériels, -navires ayant servi directement ou indirectement à la commission de l’infraction ainsi -que de tout produit provenant de celle‐ci à quelque personne qu’ils appartiennent à -moins que les propriétaires ou possesseurs n’établissent leur bonne foi. -L’immobilisation du navire dans les conditions prévues au présent Code peut être -ordonnée. - -Titre 5 ‐ Des pollutions -Art.640.‐ Est puni d’un emprisonnement de dix ans au plus et d’une amende dont le -montant est fixé par les textes particuliers en vigueur, quiconque : - 1° pollue ou dégrade des ruisseaux, rivières, fleuves, lacs, lagunes ou tout autre -milieu aquatique naturel, par rejet, déversement ou accumulation de résidus -industriels ; - 2° pollue ou dégrade l’espace maritime national, par rejet, déversement ou -accumulation de résidus industriels ; - 3° pollue ou dégrade l’espace maritime national, par rejet, déversement ou -accumulation d’hydrocarbures ; - 4° cause des dégâts piscicoles aux cours d’eau, canaux, ruisseaux, rivières, fleuves, -lacs, lagunes ou tout autre milieu aquatique naturel. -Les peines sont portées à quinze ans de réclusion criminelle et à une amende dont le -montant est fixé par les textes particuliers en vigueur, lorsque la pollution ou la -dégradation a été causée par des produits d’origine nucléaire ou des métaux lourds. -Art.641.‐ Quiconque jette, déverse ou laisse s’écouler dans les eaux superficielles, -souterraines ou les eaux de la mer dans la limite des eaux territoriales, directement ou -indirectement, une ou plusieurs substances quelconques, dont l’action ou les réactions -ont, même provisoirement, entraîné des effets nuisibles sur la santé ou des dommages à -la faune ou à la flore, est puni d’une peine d’emprisonnement de dix ans au plus et d’une -amende dont le montant est fixé par les textes particuliers en vigueur. -Art.642.‐ Quiconque laisse s’écouler, répand ou jette sur la voie publique des -substances, objets ou déchets susceptibles de nuire à la salubrité et à la sécurité -publique ou d’incommoder le public, est puni d’un emprisonnement de deux ans au plus -et d’une amende de 10.000.000 FCFA au plus. - -Code pénal - -140 - - www.droit‐afrique.com - -Gabon - -La peine est portée à cinq ans d’emprisonnement au plus et à 20.000.000 FCFA -d’amende au plus lorsque le ou les auteurs persistent en dépit d’une injonction de -l’autorité administrative compétente. -Art.643.‐ Quiconque, en violation d’une décision des autorités administratives -compétentes l’y enjoignant, refuse de contribuer au ramassage, au stockage ou à -l’élimination de ses déchets ménagers alors même que ceux‐ci représentent une menace -pour l’environnement immédiat et la santé des riverains, est puni d’un emprisonnement -de trois mois au plus et d’une amende de 500.000 FCFA au plus. - -Titre 6 ‐ Des nuisances sonores -Art.644.‐ Quiconque, dans un lieu public ou privé, directement ou par l’intermédiaire -d’une personne, d’une chose dont il avait la garde ou d’un animal placé sous sa -responsabilité, est à l’origine d’un bruit autre que ceux relevant d’une activité -particulière autorisée ou d’une unité de production ou d’exploitation industrielle, -commerciale ou artisanale, de nature, par sa durée, sa répétition, ou son intensité, à -porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme, est puni d’un -emprisonnement de trois mois au plus et d’une amende de 1.000.000 FCFA au plus. -La peine pourra être portée au double dans les cas suivants : - lorsque les nuisances sonores sont commises de nuit ; - lorsque le ou les auteurs persistent en dépit d’une injonction de l’autorité -administrative compétente ; - lorsque les nuisances sont produites par un débit de boissons ou tout établissement -assimilé en violation des dispositions législatives ou réglementaires du secteur. -Art.645.‐ Les peines complémentaires prévues aux articles 56 et suivants du présent -Code, applicables aux personnes physiques et aux personnes morales, sont encourues -pour toutes les infractions visées au présent livre. -Dispositions finales -Art.646.‐ Des textes réglementaires déterminent, en tant que de besoin, les dispositions -de toute nature nécessaires à l’application de la présente loi. -Art.647.‐ La présente loi, qui abroge toutes dispositions antérieures contraires, -notamment la loi n°21/63 du 31 mai 1963 portant Code pénal, sera enregistrée, publiée -selon la procédure d’urgence et exécutée comme loi de l’Etat. - -Code pénal - -141 - - \ No newline at end of file