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leur financement provient plus de l investissement direct étranger des transferts de fonds des populations migrantes de la dette à long terme et des fonds d investissement
les bailleurs de fonds doivent se servir de l aide pour accroître la taille de la tarte et diversifier les sources de financement pour les pays les plus pauvres du monde en apportant des garanties contre le risque de nouveaux instruments d investissement des moyens de syndication de la dette et des ententes cadres de financement
le fait d attirer ne serait ce qu une fraction des actifs détenus par les investisseurs institutionnels les fonds souverains et les caisses de retraite publiques pourrait multiplier les effets de la finance de développement
les populations émigrées sont une autre source potentielle importante de financement du développement
la réduction des coûts de transfert qui constituent en moyenne neuf pour cent de la valeur des transactions laisserait plus d argent dans la bourse de ceux qui en ont le plus besoin
l adaptation de produits financiers pour les communautés d émigrés pourrait attirer des ressources pour l investissement tout en renforçant leurs liens économiques ou autres avec leurs pays d origine
finalement la communauté internationale est la première responsable du bien être public mondial
les responsabilités de protéger l environnement d enrayer la propagation de maladies contagieuses de renforcer l architecture financière internationale d intégrer davantage les pays en développement au commerce international et de faciliter les échanges de connaissances se situent au croisement entre les priorités nationales en matière de développement et les intérêts internationaux
l accès sans droits ou quotas de douane aux marchés de l ocde conjugué à des règles d origine plus simples et plus transparentes augmenterait de un pour cent le pib des pays les moins développés ce qui ferait sortir des millions de personnes de la pauvreté
l investissement dans l établissement de statistiques aiderait les gouvernements et les multinationales à prendre de meilleures décisions politiques fondées sur des données comptables plus précises des coûts et des bénéfices associés
passé deux mille quinze l enjeu du programme de développement résidera dans l exploration de solutions créatives qui viendront appuyer la prospérité l égalité et la durabilité
ensemble les gouvernements la société civile les organismes internationaux et le secteur privé peuvent bonifier l offre et la qualité de financement pour le développement tout en créant un avenir meilleur pour tous
cambridge davantage de pays devraient ils créer des organes indépendants de conseil fiscal afin d insuffler une plus grande objectivité dans les débats sur les budgets nationaux
depuis sa prison l escroc bernie madoff a récemment résumé ce que beaucoup de gens pensent de la politique fiscale en déclarant que le gouvernement dans son ensemble est un ponzi scheme ou combine à la ponzi ndt
peut être était ce là la déclaration d un homme prenant ses rêves pour la réalité alors qu il mourra en prison à la suite de l effondrement en deux mille huit de son propre système pyramidal record de cinquante milliards de dollars
a titre personnel je suspecte que madoff gardera longtemps sa place non enviable dans le livre des records
dans un nouvel article a decade of debt une décennie de dette ndt carmen m reinhart et moi montrons que la dette générale du gouvernement des etats unis incluant la dette fédérale des états et des villes a maintenant dépassé le niveau record de cent vingt pour cent du pib atteint à la fin de la deuxième guerre mondiale
le japon bien sûr est dans une situation pire encore la dette du gouvernement culminant à plus de deux cents pour cent du pib
même si celle ci soit partiellement couverte par des réserves de changes le japon est à présent confronté à des coûts massifs de reconstruction après la catastrophe ceci en sus de ses tendances démographiques baissières
de manière inconfortable la dette de beaucoup d autres pays riches est également proche de niveaux jamais atteints en cent cinquante ans malgré la paix relative régnant dans la plupart du monde
pour l instant les taux d intérêt mondiaux faibles limitent les coûts du service de la dette
cependant les niveaux de dette ne peuvent être réduits que très graduellement sur des longues périodes alors les taux d intérêt réels ajustés pour l inflation peuvent augmenter bien plus rapidement même dans les pays riches
les crises de la dette arrivent généralement alors qu on ne s y attend pas affectant des pays dont les trajectoires d endettement ne permettent simplement pas de s adapter à des erreurs ou imprévus
l impact le plus immédiat et le plus direct de disposer d une politique fiscale indépendante serait de maîtriser les dépenses en s opposant aux prévisions de croissance et de revenu fiscal développées par les gouvernements insouciants
en principe un organe de conseil indépendant et respecté pourrait aussi forcer les gouvernements à reconnaître les coûts cachés liés aux garanties et dettes hors bilan
il est grand temps de considérer de nouvelles approches
bien sûr aucun changement simple n éliminera le biais énorme en faveur des dépenses déficitaires qui existe la plupart des systèmes politiques modernes
et aucun changement simple n empêchera le risque de futures crises de la dette ou de l inflation
de nombreux pays nécessitent des réformes en profondeur pour rendre leur système de taxation plus efficient et leurs programmes de bénéfices y compris leurs plans de pension plus réalistes
l arrivée récente d organes de conseil fiscal est un début institutionnel encourageant
cependant bien que ces plus vieilles institutions se soient révélées extrêmement utiles elles sont typiquement largement contraintes
dès lors l efficacité potentielle de toute critique de politiques de déficit s en trouve réduite
pour augmenter la crédibilité un certain nombre de gouvernements ont prudemment commencé à envisager la création d organes fiscaux disposant de plus d indépendance souvent selon le modèle des banques centrales
parmi ces pays à l avant garde on trouve la suède le royaume uni la slovénie et le canada
les attributions de l organe fiscal suédois sont particulièrement larges puisqu il a mandat pour non seulement fournir des projections mais aussi investiguer les motivations et conséquences des politiques gouvernementales
en principe un organe fiscal indépendant aurait pu représenter une aide très précieuse durant la crise financière
on ne peut probablement pas attendre que ces nouvelles institutions fiscales deviennent aussi importantes ou puissantes que les banques centrales au moins dans un avenir proche
il existe bien plus de consensus autour de la politique monétaire que la politique fiscale
et la politique fiscale est largement plus complexe et multidimensionnelle
ceci dit le principe général semble être un pas important vers une fiscalité saine
bien sûr des organes fiscaux ne sont pas suffisants en eux mêmes quelque soit leur qualité
il restera toujours très tentant pour chaque génération de dire mes petits enfants seront deux ou trois fois plus riches que moi quel est donc le problème s ils doivent payer un peu de dette de plus le cycle politique crée un biais très important vers un déficit les décideurs cherchent à embellir les sentiments de santé économique et de prospérité en augmentant les dépenses visibles au prix de dettes cachées et d un investissement de long terme plus faible
sans aucun doute bernie madoff peut encore avoir raison et son ponzi scheme peut encore se révéler ne pas être le plus important de l histoire
mais une plus grande transparence et une évaluation indépendante plus systématique des politiques gouvernementales pourraient fortement aider à trouver une solution à l énigme permanente des déficits démesurés
il s agit certainement d une des idées les plus innovantes et prometteuses récemment émises par un paysage politique bien stérile par ailleurs
prague tandis que mon pays se trouve au seuil de la présidence de l union européenne je prête l oreille à ce que des européens ont à en dire et l écho de la définition tristement célèbre que neville chamberlain a donnée de la tchécoslovaquie lointain pays dont nous ne savons pas grand chose me revient
je suppose que la bonne idée qu a eue donald rumsfeld il y a quelques années je veux parler de sa tentative de mettre la division entre une vieille et une jeune europe n est pas étrangère à la réapparition de cette attitude de dédain
il n y a en vérité ni vieille ni jeune europe et il n y en a jamais eu
cela fait près de vingt ans que la rupture avec le communisme est consommée et l europe réunifiée
nous les tchèques sommes européens à cent pour cent et l étions déjà à l époque où le rideau de fer nous coupait de l europe démocratique
notre appartenance à l union comme notre liberté sont en comparaison si nouvelles qu elle ne devraient que renforcer ce sentiment proeuropéen
c est pourquoi personne dans l union n a à craindre de la république tchèque qu elle tente de lui imposer un quelconque programme nostalgique ou particulariste
au contraire les événements ont contraint l europe à un programme auquel aucun de nous ne peut se dérober et pour lequel il faudra mobiliser tout notre esprit de corps une union authentique
le premier et le plus pressant des problèmes que nous ayons à affronter est celui de la crise économique et financière qui s est emparée de l europe
malheureusement la situation est vouée à empirer avant qu on ne puisse en voir le début d une amélioration
une fois de plus c est à l union qu il incombe de faire renaître l espoir
la douloureuse transition économique que nous avons vécue en mille neuf cent quatre-vingt-dix nous a enseigné quelles sont les bonnes mesures à prendre pour desserrer l étau du désespoir
afin d endiguer la crise économique et financière actuelle l europe devra continuer à se montrer aussi coopérative qu elle l a été jusqu à présent
l existence même de l union et tout particulièrement de l euro a déjà permis d éviter le retour de dévaluations concurrentielles et de politiques du chacun pour soi qui ont fleuri dans l entre deux guerres à une époque où notre continent était si durement frappé par la dernière récession
mais nous ne pourrons pas nous contenter de faire pièce aux égoïsmes nationaux
pour l instant l incitation fiscale unifiée des etats européens a coupé court à ce reproche dont les populistes usent constamment vis à vis de l union européenne à savoir l indifférence au sort des individus
une politique de plus grande concertation sera nécessaire pour faire face à la crise mais aussi dès l éparpillement des nuages noirs pour rétablir les normes de l union
il est vrai que le pacte de stabilité et de croissance a du s assouplir en ces temps difficiles alors que ses règles avaient été à l origine d une première décennie de prospérité de l euro
l autre grand défi qui nous attend au cours de notre présidence est celui de la russie
il nous faut négocier un nouvel accord de partenariat et de coopération apc entre l union européenne et la fédération de russie les pourparlers qui devaient être entamés l an dernier ayant été suspendus à cause de la guerre en géorgie
ces discussions ont repris mais le contexte des négociations a changé du tout au tout
l économie russe est en bien pire état que celle des membres de l union européenne
la chute mondiale des prix du pétrole et du gaz a grevé le budget de la russie et la pénurie d investissement dont souffre le secteur énergétique de ce pays depuis des années est en train d en précipiter le déclin comme de nombreux économistes le prédisaient depuis longtemps
jusqu à maintenant la russie a été moins soucieuse de se doter d un nouvel apc que l union européenne parce que ses ressources naturelles représentent les deux tiers de ses exportations vers cette même union et qu elle fait de l argent sans avoir à subir les règles strictes de l apc
mais vu le brusque changement des conditions économiques c est pour la russie aujourd hui une question d intérêt national que d arriver à convaincre les marchés internationaux qu elle peut être pour leurs intérêts aussi un endroit attractif
dans cette perspective l acceptation d un nouvel apc serait un signe fort
de plus sans nouvel apc les pays européens pourraient individuellement ressentir la nécessité de solliciter de la russie encore davantage d accords bilatéraux
de fait les membres de l union européenne sont nombreux à se disputer l amitié de la russie
mais les arrangements bilatéraux qui en ressortent se font parfois au détriment d autres membres de l union et risquent de déséquilibrer les relations internes à l union dans son ensemble
ce n est qu encadrée par des règles que l europe pourra donner une assise ferme à ses relations avec la russie qu elles soient bilatérales ou qu elles concernent toute l europe
la plus grande force de l europe en ce qui concerne sa politique étrangère viendra non pas de sa soumission à un multilatéralisme fondé sur des règles aussi importantes soient elles mais avant tout de son unité
quand la crise a éclaté en géorgie l europe s est unie sur une position commune vis à vis du retrait de la russie
il est du devoir de la république tchèque et de la présidence suédoise après elle de maintenir cette unité pendant que les négociations de l apc iront de l avant
pendant les années mille neuf cent quatre-vingt-dix les etats unis et l europe ont fait l erreur de ne considérer la russie que comme une quantité négligeable
la russie serait mal avisée de chercher à rendre la pareille aujourd hui et à prolonger les négociations de l apc pour amener un président de l union éventuellement plus accommodant à en adoucir les termes
nous comme toutes les présidences européennes représenterons les intérêts de l europe entière quand nous serons amenés à négocier
londres l' ancien secrétaire américain au trésor larry summers a récemment provoqué une grande agitation en annonçant un risque de stagnation économique prolongée dans les économies avancées
en fait et bien que beaucoup d analystes rejettent l existence d une tendance séculaire les données soutiennent summers
certes la croissance économique s' est accélérée aux états unis au royaume uni tandis que l' économie de la zone euro a cessé de se contracter et que le japon semble commencer à répondre positivement à abenomics
néanmoins la reprise mondiale demeure extrêmement faible et la plupart des économies avancées restent entre dix et quinze pour cent sous leur tendance de croissance d' avant crise
il n' est pas difficile de voir pourquoi la reprise a été anémique
la création de dette privée excessive avant la crise et les tentatives ultérieures de désendettement ont considérablement affaibli la demande
si les déficits budgétaires peuvent contribuer à compenser la demande insuffisante ils se traduisent également par une hausse de la dette publique
l endettement n' a pas disparu il s est simplement déplacé vers le secteur public créant un surendettement qui peut durer de nombreuses années voire des décennies
l éliminer nécessitera probablement des annulations de dettes importantes ou une monétisation permanente
pourtant comme summers l a noté la fête qui a précédé cette sévère gueule de bois d après crise n' était pas en termes de croissance réelle si exubérante que cela
les volumes du crédit et les prix des actifs ont grimpé mais les marchés du travail n' ont pas surchauffé les gains réels sont demeurés stables dans de nombreuses économies avancées et les taux d' inflation ont été remarquablement stables
la demande nominale a augmenté à rythme d environ cinq pour cent par an en dépit d une croissance annuelle du crédit de dix pour cent ou plus
aujourd' hui le même schéma se déroule dans de nombreuses économies émergentes notamment en chine
puisque la croissance du crédit dépasse de loin la croissance du pib nominal l endettement augmente
et il semble que l augmentation de l intensité en crédit de la croissance du pib le montant de nouveau crédit nécessaire pour produire une unité de production soit nécessaire pour s' assurer que la performance économique reste conforme à son potentiel
cela implique un sérieux dilemme alors que l augmentation de l' endettement semble essentielle elle conduit inévitablement à la crise et la récession
dans ce contexte les décideurs doivent examiner si la croissance rapide du crédit est vraiment nécessaire et s' il existe des solutions de rechange une question que la science économique moderne a jusqu' ici largement ignorée
en fait la plupart de la croissance du crédit n' est pas absolument nécessaire à la croissance économique car elle ne joue pas de rôle direct dans le financement de la consommation ou de l investissement
les manuels d' économie décrivent souvent comment les ménages déposent de l' argent dans les banques qui le prêtent à leur tour aux entreprises pour financer des investissements